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NON !

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Avant tout, il faut  nous reconnaitre d’avoir oeuvré collectivement et solidairement, même en ayant été désigné « persona non grata » dans une intersyndicale inter-catégorielle.

Vendredi, nous apprenons que le Président Janaillac souhaite passer par un référendum pour tenter de discréditer les syndicats et ainsi échapper au « désastre », suite à l’enchainement des journées de grève.

Que se passe t-il ? Le Président met sa tête sur le billot déclare t-il. Mais en fait que risque t-il, si le référendum ne lui est pas favorable ? Un nouveau poste ? Un parachute doré ? Mais où sont passées toutes les intentions d’un pacte « Trust Together » ? 

Dans sa lettre, notre Président vous parle t’il des 40% d’augmentation dont a bénéficié le COMEX d’Air France ? À ce moment là, alors que toutes les populations de l’entreprise étaient appelées à faire des efforts drastiques, notre Président s’est il interrogé pour savoir si cela pouvait hypothéquer et précariser l’avenir de l’entreprise ?

Évidemment que non, l’exemplarité n’est pas dans l’ADN de nos dirigeants.

L’enjeu de ce référendum, aujourd’hui, va au-delà de l’accord sur les salaires qui est sur la table.

Chaque catégorie de personnel rencontre des difficultés pour exercer son métier correctement.

Nos collègues mécanos sont en grève depuis 3 mois, tout le monde dans l’entreprise en souffre et à l’extérieur nos clients. La Direction, laisse la situation « pourrir » en prenant le risque comme en 1993 que la situation dégénère.

En ce qui nous concerne, les PNC, voilà plusieurs mois que l’UNAC demande à négocier sur des sujets qui vont au-delà des augmentations de salaire, mais l’entreprise ne souhaite pas négocier.

La position de la Direction se radicalise,  elle anticipe le nouveau rapport de dialogue social, prévu par les amendements Macron (mise en application au 1er mai, Fête du travail) la possibilité d’outrepasser les syndicats qui sont élus et représentatifs grâce à vos voix.

Le contournement des organisations représentatives est juste insupportable, il est effectivement simple d’en appeler à la « Vox Populi » quand elle n’a pas forcément tous les tenants et aboutissants.

Nous parlons d’augmentations de salaire, parce que c’est juste. Mais notre analyse de la justice ne s’arrête pas là, il est aussi juste de parler de nos conditions d’emploi, de nos emplois que nous perdons depuis 7 ans. Les impacts sont forts, moins d’emplois, moins de promotions, moins de possibilités d’évoluer dans nos carrières, ceci fait aussi partie de notre rémunération.

Nous aurions pu en parler, comme le fait le SNPL qui négocie seul ce week-end mais nous ne sommes pas entendus, ni même simplement reçus.

Des sujets de revendications nous en avons, ne vous trompez pas sur la question qui va vous être posée dans ce référendum.

Dire oui à Janaillac, c’est tout simplement tuer le pouvoir de négociation de vos représentants , quelles que soient vos préférences. Une fois les organisations professionnelles out, il sera bien plus aisé de dérouler et d’imposer un programme désastreux pour nos populations, sans aucun obstacle sur son chemin. Demain le référendum sera le nouveau dialogue social…

Dire non c’est retourner autour de la table avec une nouvelle direction et ainsi préserver la négociation.

Si vous ne voulez plus être représentés, défendus : dites Oui au Président.

Si vous voulez des alternatives de négociation, une présence active pour vous écouter, vous défendre, dites NON au Président.