Point sur la performance opérationnelle
La courbe de la « régularité », donnée qui correspond aux vols annulés sur l’ensemble des vols programmés, s’est clairement redressée cet été, atteignant presque 98% en régularité globale.
Il y a un an, à la même époque, la régularité plafonnait à seulement 94%, témoignant ainsi du nombre considérable d’annulations à l’été 2018 : près de 700 vols ainsi annulés en juillet 2018 (avec pour cause principale la disponibilité équipage) contre seulement un peu plus de 200 en juillet 2019.
Une tension « coque » persiste toujours cependant sur les modules CRJ et ERJ, en raison de pannes multiples. À l’échelle de la flotte globale, la disponibilité « avion » a été sous l’objectif tout au long de l’année.
A contrario, la disponibilité « équipage » a été supérieure à l’objectif mais ceci au prix d’une forte régulation PN et de réserves systématiquement engagées.
A l’écouter, le Direction semble se satisfaire de ces bons chiffres, mais vos élus UNAC l’ont alerté sur la persistance de plannings lourds et d’irritants : Enchainements de blocs ON / OFF parfois difficilement soutenables, rotations lourdes ou finissant tard le 2ème jour après nuit courte, apparition de découpes avec stand-by après nuits courtes, non présentées bien sur en commission des rotations, etc…
Si la « régularité » s’améliore, la « ponctualité » quand à elle reste à la traîne, avec des arrivées retardées, sur plus d’un avion sur deux !
La Direction invoque des problèmes de tensions d’effectifs sur la FIR de Marseille (contrôleurs aériens) ainsi que les travaux sur les pistes d’Orly avec une piste 3 qui subit des travaux très important jusqu’au 3 décembre notamment sur son infrastructure.
Au delà de ces phénomènes, nous avons pointé du doigt les gros problèmes constatés au sein des sociétés d’assistance, tant sur ORY que désormais sur CDG.
À CDG, nous ne pouvons que déplorer un manque parfois criant d’effectif en piste au sein d’ALYSIA GROUPE 3S, le sous-traitant d’Air France, avec également une diminution de l’engagement des personnels, car trop souvent soumis à des cadences infernales et à un turn-over érigé en mode de gestion des ressources humaines.
Quant à ORY, où l’organisation semble clairement à revoir, vos élus UNAC ont fait part d’un cas concret vécu sur ATR, et préoccupant pour la sécurité : l’ouverture de la porte de soute à bagage en mode hôtel(turbine tournante, mais hélice à l’arrêt). Ce type d’évènement pourrait refléter un manque de formation et d’entrainement des personnels en piste. Mais pour la Direction la situation n’est pas si grave et n’a pas de lien avec ces entreprises sous-traitantes !
Quant au NPS Net Promoter Score, il est toujours élevé (moyenne annuelle de 28 pour un objectif à 22) et reste le meilleur indicateur de l’investissement des équipages au quotidien !
