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Air France et le clandestin du vol AF 897 du 9 octobre 2003, Brazzaville-Paris

A la suite de cet incident relaté dans la
Newsletter UNAC n° 113 du mardi 14 octobre 2003
, nous interpellons la
Compagnie par l’intermédiaire du CHSCT PN afin d’obtenir une présentation
qui nous dresse de façon exhaustive la réponse qu’apporte la Compagnie Air
France à ce risque majeur sur son réseau. Nous ne manquerons pas de vous
tenir informé des mesures prises.

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Pierre RAYMOND
Représentant au CHSCT PN Air France

Monsieur Jan-Lou MIRIAL

Président du CHSCT PN Air France

Par email

LFM, le 19 octobre 2003

Monsieur le Président,

Au départ du vol AF 897 du 9 octobre 2003, Brazzaville-Paris, un passager
clandestin a pu embarquer dans le puits de train au moment du décollage.

Selon les informations qui m’ont été données, cet embarquement s’est fait
sous les yeux des militaires en charge de la surveillance du bout de piste.

La transmission de cette information, mettant en cause la sécurité et la
sûreté de ce vol, n’a pu être faite à l’équipage qu’avec un délai de 1h30,
faute de moyen de communication radio fourni aux militaires en faction.

Je dois vous avouer ne pas comprendre et ne pas accepter que les services de
sûreté Air France puissent ne pas avoir sécurisé de manière plus sérieuse la
phase reconnue critique de circulation au sol de l’avion.

Air France, confrontée de façon récurrente à ce type d’embarquement
clandestin sur l’ensemble de son réseau, il est inadmissible de constater
que la Compagnie puisse se satisfaire de mesures inéfficaces dans ce domaine.

Pour le cas cité, il semble que ce dernier ait été réalisé sans intention de
nuire. Il démontre néanmoins qu’un embarquement hostile est tout aussi
possible.

Je ne reviendrai pas sur le lourd tribut payé, par deux fois, par le
transport aérien français sur la ligne Brazzaville-Paris. Ce laxisme évident
sur le contrôle des systèmes en place est en totale contradiction avec la
vigilance que l’histoire impose à cette escale.

En conséquence, je vous demande de m’apporter des précisions sur la capacité
de la Compagnie à se prémunir de ce que je considère comme un danger grave à
l’escale de Brazzavile mais aussi sur l’ensemble du réseau Air France.

Je vous demande donc de réunir et d’informer, le plus rapidement possible,
le CHSCT sur le dispositif mis en place afin de prémunir les PN d’Air France
de ce type de risques sur l’ensemble des plates-formes aéroportuaires où la
stérilité des installations n’est pas garantie.

Vous l’aurez compris, ce problème majeur s’étend bien au-delà du continent
africain et j’attends donc de cette présentation qu’elle nous dresse de
façon exhaustive la réponse qu’apporte la Compagnie Air France à ce risque
majeur sur son réseau.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes respectueuses salutations.

Pierre RAYMOND

Copie : Inspection du travail, secrétaire et membres du CHSCT.