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Nouveau produit MC. Des débuts chaotiques

A chaque fois que la Compagnie s’est lancée dans un nouveau produit, que ce
soit sur long ou sur moyen courrier, les débuts ont toujours été
catastrophiques. Cette année, le lancement du produit MC ne failli pas à la
tradition puisque les premières semaines se sont révélées chaotiques voire,
pour certaines destinations, apocalyptiques ! 

Ces débuts mettent à jour un certain nombre de failles dans ce nouveau
protocole, mais apportent également la démonstration de l’absence de
préparation suffisante de la Compagnie avant le lancement d’un produit dans
l’avion. Tout au long de la période de test constituée par les vols d’essai,
nous avions attiré l’attention des services concernés sur l’importance des
corrections à apporter au projet, avant le lancement. Mais nos
interlocuteurs n’ont pas suffisamment tenu compte de nos avertissements
comme s’ils comptaient sur le PNC pour faire « la vraie expérimentation » en
« vraie grandeur ».

Force est de constater aujourd’hui que beaucoup trop d’anomalies n’ont
toujours pas été corrigées :

o      Des coffrets inadaptés et
trop souples dont la structure se révèle aux antipodes de ce qui avait été
testé sur les vols d’essai. Ceci complique sérieusement les manipulations et
le débarrassage, ce qui rallonge le service et le rend même quasi impossible
sur les vols les plus courts.

o      Des sacs de débarrassage
nécessitant des allers/retours incessants alors qu’étaient prévus des
contenants de grande taille.

o      Des méthodes de service inapplicables
ou carrément erronées sur certaines versions.

o      Les bagages à main des
passagers en trop grand nombre par rapport aux volumes de rangement. Ce
problème existe depuis au moins 25 ans, mais les nouvelles compositions
d’équipage ne permettent plus aujourd’hui d’y faire face.

La situation est telle qu’elle exige une réaction immédiate de la part de la
Direction. Le protocole de service MC prévoit que « le
comité de suivi est chargé d’étudier et de suivre l’application de la
composante vol du produit, de proposer ou d’étudier d’éventuelles évolutions
et d’en valider la faisabilité. Ces objectifs doivent être réalisés en
tenant compte de l’adéquation des compositions d’équipages à la charge de
travail et des conditionsd’utilisation. Le comité de suivi devra s’attacher
à trouver des solutions possibles et réalisables à l’adaptation nécessaire
du produit dans un esprit d’ouverture et de pragmatisme ».

Dans ce cadre, nous voulons :

o      Le remplacement des coffrets, sur
les vols < à 2h30 par desassiettes rigides, stockables par 10, permettant un
débarrassage rapide puisque moins encombrantes que les coffrets.

o      La suppression des grandes
bouteilles de champagne sur les vols courts de moins de 2 h 30.

o      Des sacs de débarrassage de grande
taille.

o      L’application stricte des procédures
de filtrage des bagages à main avec du personnel sol supplémentaire avant la
porte de l’avion.

o      Le respect strict des procédures
d’embarquement des UM et des passagers à particularité dans toutes les
escales.

Ce sont les aménagements revendiqués par l’UNAC en comité de suivi de
l’accord. Il est inadmissible que la Compagnie ne corrige pas immédiatement
les anomaliesdénoncées par l’ensemble des PNC à travers les rapports des CC.
Les PNC ne peuvent plus comme auparavant rattraper en vol tous les
manquements desdifférents services. La guerre commerciale contre les low
cost et le TGV ne doit pas se faire sur le dos des PNC qui ne sont plus
assez nombreux pour servir d’amortisseur.

Les revendications de l’UNAC dans le comité de
suivi doivent être suivies d’actions correctives de la Direction avant la
fin du mois
. Car si l’
UNAC
conduit depuis des années une politique syndicale qu’elle veut
cohérente, pragmatique et réaliste basée sur la négociation et la
contractualisation sans lesquelles aucune avancée sociale ne serait
possible, c’est bien ce pragmatisme aujourd’hui qui nous conduit à affirmer
sans état d’âme que sans une
adaptation rapide et réaliste du produit, l’UNAC n’hésitera pas à entrer en
conflit pour exiger l’application stricte du protocole.