LES ACTUALITÉS

Grève des agents de piste : Les suites de l’accident fatal de notre collègue à Orly

La réaction de nos collègues du sol pas vraiment étonnante. En effet, il y a
fort à parier que les axes légitimes de la défense de ce dossier
disciplinaire seront les conditions de travail, de rendement, de
pression temporelle et aussi du nombre de personnels engagés

pour la réalisation des tâches sols. Ensemble de facteurs
de la responsabilité directe de la Direction d’Air France.

Blocage donc, puisque s’il y a, peut-être, eu "non respect des actions de
sécurisation",  il y a en parallèle, incitation de
l’employeur et de toute la chaîne managériale au respect des horaires
générant de facto une pression temporelle constante.

La Compagnie, pour sa part, place en mise à pied conservatoire avec
solde
l’agent dans l’attente des résultat de l’enquête.


La loi Fauchon adoptée à l’unanimité par le Parlement en
juillet 2000, réserve les suites pénales à l’auteur direct et
déresponsabilise les supérieurs hiérarchiques.

Il n’y a pas de doute, cela ne peut qu’énerver !


Cela doit aussi nous mettre en garde sur les actions prévues que nous
ne menons pas
comme le prévoient nos référentiels de travail au
prétexte de respect de l’horaire….Tout un programme !


Les différentes enquêtes sur ce dramatique accident de notre collègue sont
toujours en cours.

Pour ceux qui souhaient croiser les discours, entre celui du Président
Spinetta largement médiatisé dans la presse et les autres façon de voir les
choses, le communiqué de
presse du syndicat Sud Aérien
aborde la chose très différement.

Au delà de cela, alors que la presse d’aujourd’hui formule le
doute du rattachement de certains syndicats PNC
au
mouvement
de grève, il est clair que pour notre part
il n’en est pas question.

Nous avons par ailleurs été choqués de ce fort battage médiatique, sur fond
de campagne électorale et encore plus choqués par
le choix fait par un syndicat de nommer l’agent concerné délégué
syndical
.
Ce procédé laisse entendre une
impunité totale des délégués syndicaux, ce qui n’est pas le cas, fort
heureusement.

Environ 60 demandes de sanction à l’égard de PNC sont émises par an par la
Direction. Nous répondons à la demande d’assitance des 30% de PNC concernés
qui font appel à nous dans ce cas. Pour autant, nous ne les nommons pas
délégués syndicaux. Nous aurions ainsi "recruté" en
13 ans, 117 délégués syndicaux !

Nous rappelons notre soutien à la famille de laurence, son
compagnon, leurs deux jeunes enfants, et déplorons le battage médiatique des
derniers jours.
Nous reformulons le souhait que les enquêtes soient
menées dans la plus grande transparence, la dignité et le respect des
personnels.

A lire un article du Monde sur "
La délicate interprétation de la loi sur les délits non intentionnels

" LE MONDE 27.01.05