
La Direction d’Easyjet a balayé nos revendications d’un revers de main. Leur refus d’écouter les attentes des équipages de cabine est pathétique. Ce refus de la négociation n’est que la marque du mépris de cette Direction pour notre corporation.
Nos revendications sont légitimes :
La prise en compte de l’ancienneté dans la rémunération
Cela se pratique dans toutes les grandes entreprises en France, dans toutes les compagnies aériennes en Europe sauf chez RYANAIR. Mais cela se pratique aussi chez Easyjet… mais seulement pour une certaine catégorie du personnel un peu plus privilégiée. Cela s’appelle le « loyalty bonus » et nos camarades pilotes en bénéficient dès qu’ils ont deux ans de présence au sein d’Easyjet et la valeur de ce loyalty bonus augmente régulièrement au grès de leur ancienneté. BRAVO À EUX d’avoir su être solidaires pour obtenir ce bonus et surtout pour avoir su le conserver. Ce n’est pas en courbant l’échine et en se comportant en victimes qu’ils ont obtenu cette prime d’ancienneté… C’est un exemple pour notre corporation.
La couverture maladie : le gros scandale !
Aujourd’hui vous êtes en bonne santé et vous volez en moyenne 50 secteurs par mois, vous pouvez subvenir aux besoins de votre famille, payer votre loyer, rembourser les crédits, partir en vacances. Mais, en cas de maladie ou bien en cas d’accident du travail qui vous immobilise plusieurs semaines voire plusieurs mois, rien ne va plus, votre salaire, pour un CM par exemple, passe de 2800€ à 1600€. Difficile alors de boucler un budget avec une perte de salaire de 40 %. Pourtant cela peut vous arriver, c’est pour cela que les grandes compagnies aériennes garantissent le maintien du salaire de leurs équipages pendant 6 mois, puis au travers d’assurances collectives continuent de le garantir pendant au moins 3 ans.
Aujourd’hui pour les cabin crew d’Easyjet c’est une punition salariale dès le premier mois d’incapacité, et ensuite des managers qui vous invitent régulièrement à des meetings pour vous inciter à démissionner, car on n’aime pas les non productifs chez EZY.
Une prime d’intéressement aux bénéfices
Quelle joie de travailler pour une entreprise qui gagne de l’argent, cela rassure sur l’avenir. On est content de se dire que, par son travail, chacun participe à l’amélioration des bénéfices, et qu’au final une redistribution équitable de ces bénéfices sera effectuée. Ce que nous voulons c’est un véritable accord d’intéressement. Or, à ce jour, la direction refuse toutes avancées sur ce sujet. Pourtant cela fait maintenant presque 2 ans que nous leur démontrons tout ce qu’il y a à gagner dans la création d’un accord d’intéressement qui ferait participer les équipages de cabine à la réussite d’Easyjet.
Nous ne voulons plus avoir la sensation d’être des salariés « kleenex », nous voulons avoir la reconnaissance du travail effectué et de l’investissement personnel que nous donnons à notre compagnie.
Nous avons choisi de relever la tête et de ne plus nous comporter en victimes. Il faut résister, il faut s’indigner et se battre avec courage pour défendre nos conditions d’emploi et de rémunération.
Trop souvent, l’individualisme prime sur le collectif, c’est maintenant qu’il faut montrer que dans notre profession les qualités fondamentales restent le teamword et la solidarité.
TOUS EN GRÈVE LES 12 ET 13 JUILLET
Nous voulons :
Le maintien de 100 % de la rémunération en accident du travail et en arrêt maladie ;
Un accord d’intéressement des équipages de cabine aux résultats d’Easyjet ;
Une prise en compte de l’ancienneté dans la rémunération.
Vous pouvez nous rejoindre aux piquets de grève devant les trois crew room de CDG, Orly et Lyon, venez en civil, avec le sourire et, surtout, en respectant les collègues qui ne font pas grève.
Quand on ne peut plus négocier, il ne reste que la grève ! Depuis des années, nous demandons que ces questions soient traitées, ça fait trop longtemps qu’on nous promène, les cabin crew ont été trop gentils.
Pourtant…
Easyjet ne deviendra pas une grande compagnie sans ses cabin crew !