
Le 9 février, le Président De JUNIAC a convoqué les responsables syndicaux d’Air France.
Il nous a fait la déclaration suivante :
« Je souhaite clarifier les intentions de la Direction sur les dénonciations d’accords collectifs. Cette dénonciation n’est pas le signe que nous remettons en cause la politique contractuelle dans la maison. Cela peut sembler paradoxal, alors pourquoi le faisons-nous ?
Nous devons revisiter nos accords collectifs dans la perspective d’un nouveau modèle. Nous devons changer à cause de nos concurrents et du contexte économique qui fait qu’on ne peut plus compter sur la croissance pour absorber nos coûts. LA CROISSANCE RENTABLE C’EST FINI !
Il faut faire évoluer le cadre social sinon nous n’aurons pas le cadre opératoire nécessaire. Avec ce nouveau modèle en construction il y aura un vrai changement dans la façon de travailler.
On n’a pas le temps d’aller lentement comme on le faisait auparavant à Air France. Il faut aller vite et bien.
Cependant, la dénonciation pose un problème de symbole. Je propose que demain, en CCE, la Direction présente le projet de dénonciation avec une consultation des élus se déroulant en mars seulement. D’ici mars, on essaye de se mettre d’accord sur la méthode et sur le calendrier des futures négociations en établissant la liste des sujets qui devront être renégociés avant le mois de juin, début de la deuxième phase du plan Transform.
Ce qu’a dit l’UNAC :
On avait un très gros problème de méthode, il n’est que partiellement réglé. On ne peut faire de négociations constructives qu’en connaissant l’objectif des négociations, c’est-à-dire que sans connaitre le futur nouveau modèle de l’entreprise, sans perspectives de développement de la compagnie, les négociations ne seraient que des négociations sur des diminutions de coûts qui n’auraient aucune chance d’aboutir. Aller vite, pourquoi pas, ce n’est pas ce qui est difficile, le problème c’est l’ampleur des remises en cause plutôt que la vitesse qu’on met à négocier.
Réponse du PDG :
Il faut faire les deux concomitamment. On doit négocier en même temps qu’on définit ce futur nouveau modèle de l’entreprise.
Ce qu’a dit l’UNAC :
De la définition de ce nouveau modèle d’exploitation et du résultat des négociations qui sans grande surprise auront pour objectif d’augmenter la productivité, dépendra le nombre de postes nécessaires à l’exploitation et donc au bout du compte le nombre d’emplois. Le plan Transform, présenté comme un plan de transformation n’est qu’un plan de restructuration, et nous avons les plus grandes craintes concernant la préservation de l’emploi. La direction peut-elle nous donner des garanties sur ce sujet ?
Réponse de la Direction :
Supprimer des emplois n’est pas l’objectif, mais on ne peut pas donner de garanties. C’est un problème sérieux qui ne peut être traité à la légère.