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NAO prévisible, mais inacceptable.

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NAO prévisible, mais inacceptable

Les Négociations Annuelles Obligatoires, portant notamment sur les augmentations générales, se sont tenues ces deux derniers jours.

Très clairement, nous ne nous attendions pas à grand chose. On peut dire que nous n’avons pas été déçus.

Conformément aux mesures de la phase 1 du plan TRANSFORM, La Direction ne propose aucune augmentation de nos barèmes de salaires. Ça, on s’y attendait, même si les premières projections de l’indice INSEE de l’inflation 2012 ne devraient pas être inférieures à 1,7%. (Pour information, l’inflation 2011 à été de 2,4%).
Voici les propositions de la Direction :

  • La rémunération brute minimale est portée à 22 000 € (aucun salarié actuellement dans la Compagnie n’étant concerné par cette mesure, elle ne prendra effet que lorsque nous irons mieux et que l’embauche reviendra).
  • Revalorisation de 2 points du minima de rémunération du personnel sol en classe A3 (ici également aucun salarié n’est actuellement concerné).
  • Reconduction de la provision au titre de l’égalité Femme / Homme.
  • Anticipation du versement de la PUA (1 400 € temps plein) au 15 juin.

C’est tout !


Même si ces propositions sont historiquement basses, elles ne nous étonnent pas, tant la publicité avait été faite sur l’état de l’économie de l’Entreprise et sur les premières mesures du plan TRANSFORM.
Pour autant, nous nous attendions à la prise en compte d’autres réalités portées par nos demandes et qui font également  le quotidien de tous les salariés d’Air France et plus particulièrement des PNC.
Nous avons notamment interpellé la Direction sur deux problématiques conjointes:

  • Le Prix de Revient Kilométrique suivi par l’INSEE dérive sur une courbe ascendante dont la tendance est constante sans que l’on puisse espérer une quelconque amélioration à moyen ou long termes. Depuis septembre 2011, cette dérive a atteint un seuil qui, au regard de l’accord NAO 2011 aurait exigé des corrections du taux des IKV. Pourtant, aucun rééquilibrage n’est envisagé, ni bien sûr rétroactivement depuis cette date, ni pour l’année à venir.
  • Ce premier gros défaut vient surenchérir la véritable injustice qui nous a été imposé en phase 1 de TRANSFORM : l’application pour le PN, dès le mois de juin, d’IKV à 0,2331 €/Km sur nos activités en lieu et place des IKS à 0,3483 €/km que nous touchions jusque là (soit une baisse de plus de 30%). Même si la Direction semble revenir sur l’effondrement du plafonnement kilométrique (maintien du seuil maximum d’indemnité à 100km A/R… nous aurions mal compris… malgré nos multiples demandes d’explications…), il n’en reste pas moins que l’impact sur la population concernée se traduit bien par une perte de rémunération. Ce qui sera une exclusivité PN. D’autre part, au sein de la population PN, cela génèrera des effets très différents selon les distances entre le lieux d’habitation et la base d’affectation, mais également en fonction de la fréquences de nos montés au terrain (MC-CC-LC-encadrement…). 26% de la population PNC, n’étant pas en option transport IK, ne sera absolument pas touchée par cette mesure, alors que l’essentiel de l’effort sera porté par quelques PNC effectuant des trajets fréquents et ayant des lieux d’habitation plus éloignés. Même sans l’effet plafond, cette mesure ne nous semble pas calibrée sur un principe d’équité, pourtant affiché comme première valeur du plan TRANSFORM 2015.

 Vis-à-vis du reste des salariés de la Compagnie, cette mesure est une véritable injustice, puisqu’elle se traduit pour la seule population PN, par une  perte de rémunération immédiate.

Face à la vacuité de cette NAO, aucun syndicat représentatif dans l’Entreprise ne signera d’accord sur le sujet.


Un PV de désaccord a donc été rédigé.

La Direction passera par la voie unilatérale pour mettre en oeuvre les revalorisations salariales reprises dans la liste ci-dessus.