
BP : DES PNC DE SECONDE ZONE ?
L’UNAC avait négocié et décidé de signer le lundi 8 août 2011 un projet d’accord régissant les règles d’utilisation, de carrière et de rémunération des PNC basés en province.
UNE SIMPLE NOTE
Cet accord n’ayant pas recueilli un nombre suffisant de signatures pour remplir les conditions de validité, c’est une note de Direction, une note de service de la seule responsabilité de la Direction, qui définit les règles d’utilisation du PNC basé en province.
Pour être valide un accord collectif doit être signé par un ou des syndicats représentant plus de 30 % des voix au premier tour des élections titulaires du Comité d’Etablissement et l’UNAC, bien qu’étant premier syndicat PNC, ne représente que 28 % des suffrages exprimés.
Le propre d’une note de service,c’est qu’elle peut changer à tout moment. Dans l’absolu, une règle valable au départ d’une rotation pourrait changer avant le retour à la base, sans qu’il n’y ait ni négociation ni même concertation.
Le propre d’un Accord, un Accord à durée déterminée à fortiori, c’est qu’il amène une période de stabilité des règles qui sont garanties pour une période définie.
POURQUOI NE PAS INTÉGRER CETTE NOTE DANS L’ACCORD COLLECTIF ?
Pendant la négociation Transform2015, l’UNAC a essayé à plusieurs reprises d’inclure un chapitre « Bases Province » dans le projet d’accord collectif, mais si nous avons été entendus par nos interlocuteurs de la Direction jusqu’au plus haut niveau, c’est étonnamment de notre côté de la table que le refus a été catégorique.
Il nous semble inconcevable de rejeter une partie du PNC et de le laisser sans couverture contractuelle pour de sombres raisons de positionnement politique.
Pourtant, la représentativité du PNC étant ce qu’elle est, cette déraison nous a été imposée.
Un peu plus de 2 ans après l’ouverture de la 1re base, quel premier bilan pouvons nous tirer : les bases sont la première véritable réponse à la concurrence des compagnies Low-Cost et leur création matérialise la volonté d’Air France de garder le court et le moyen-courrier en interne, à contrario de Lufthansa avec Germanwings ou Iberia avec Vueling.
Si Air France les présente comme une réussite commerciale et opérationnelle, et que nous constatons une satisfaction importante des PNC, avec un management à taille humaine et un nombre important de jours de repos (16,3 jours / mois), les bases continuent à perdre de l’argent, au point qu’Alexandre De Juniac, qui a annoncé qu’il ferait le point en Septembre, n’exclut pas une fermeture partielle ou totale de celles-ci.
Clairement ces résultats, de même que ceux du court et du moyen courrier, nous inquiètent pour l’avenir de l’emploi PNC à moyen/long terme chez Air France.