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AF 447

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Suite à l’accident du vol AF 447 du 1er juin 2009, le Parquet de Paris a demandé, le 5 juin, l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide involontaire.  Madame Sylvie ZIMMERMANN et Monsieur Yann DAURELLE ont été désignés en tant que Juges d’Instruction chargés de l’enquête par le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris.

Les parties civiles étaient invitées à une troisième réunion d’information sur l’état d’avancement de l’instruction mercredi 5 octobre au Palais de Justice de Paris.

Rappelons qu’en mars dernier l’instruction ayant permis d’identifier un certain nombre de carences, de manque de réactivité, de manque d’informations données aux pilotes, Air France a été mise en examen pour homicide involontaire en même temps qu’Airbus.

Les experts judiciaires ont remis un rapport intermédiaire portant sur l’étude du CVR et du FDR. Ce rapport d’étape ne formule aucune conclusion. Un rapport d’expertise définitif sera déposé en juin 2012.

Les experts ont parlé de « confusion au sein de l’équipage ». Ils expliquent que les propos de l’équipage ne faisait pas référence à des indications précises, que leur dialogue n’était pas structuré et qu’aucune check lit n’avait été appelée.

Notre sentiment est qu’il y avait certainement une certaine confusion, mais que nous ne savons pas si celle-ci venait des indications du cockpit ou des pilotes.

Chacun voit bien que la bataille entre Airbus, Air France, Thales, et les pilotes a commencé. Les boucs émissaires traditionnels, les pilotes, sont dans la ligne de mire. Il est vrai que cela arrangerait tout le monde de pouvoir dire qu’un accident aérien avec des sondes Pitot irréprochables, posées sur un avion irréprochable dans une compagnie irréprochable ne peut avoir pour cause qu’un équipage technique fautif.

Ce procès va durer longtemps, les expertises seront contestées quelques soient leurs conclusions, et les familles des victimes vont malheureusement devoir attendre, car la VÉRITÉ est une notion… relative. Espérons qu’avec ce procès elle soit au moins approchée et que des considérations économiques, financières ou politiques ne viennent pas perturber la « manifestation de la vérité ».

Comme
toutes les autres parties civiles, nous voulons que la vérité soit
faite sur les causes de cet accident et si des responsables peuvent être
identifiés nous voulons qu’ils soient jugés