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Après le conflit national contre la restriction du droit de grève

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Le dialogue social n’est pas un dialogue entre égaux. Pour équilibrer la relation entre employeurs et salariés, la Constitution garantit aux salariés le droit de se mettre en grève afin de pouvoir négocier leurs conditions d’emploi et de rémunération. Un droit de grève entravé c’est une négociation déséquilibrée !

En restreignant le droit de grève au prétexte d’un « encadrement » du droit de grève, le Gouvernement veut en fait museler les syndicats, diminuer leur capacité de « nuisance » en passant sous silence qu’en fait cela allait diminuer leur capacité de négocier les conditions d’emplois et de rémunération des salariés qu’ils représentent.

Ce qu’il faut bien comprendre, nous l’avons déjà écrit, mais redisons-le une fois encore : le dialogue social
n’est pas un dialogue entre égaux
. Ce n’est pas un simple débat d’experts, on peut le regretter, mais c’est
comme ça, c’est à la fois un rapport de force et un travail d’experts.

Le dialogue n’existe pas s’il n’y a QUE le rapport de force, mais il n’existe pas non plus s’il n’y a que des
techniciens. Il est fait de l’un et de l’autre.

C’est une menace crédible qui pousse la partie la plus puissante,
l’employeur, à écouter les représentants de la partie la plus faible, les syndicats.

Cette menace crédible n’est pas obligatoirement un préavis déposé avant chaque rencontre, on n’est pas
obligé non plus de prendre la Direction en otage ou de leur mettre un couteau sous la gorge à chaque réunion
délégués/Direction, mais lorsqu’ils exposent leurs revendications, les délégués doivent pouvoir compter sur
une éventuelle capacité de mobilisation et la Direction doit craindre cette éventuelle capacité de mobilisation.

Le pouvoir de négociation des délégués, c’est vous qui l’avez et en particulier vous, les adhérents des syndicats. Vos délégués n’ont, dans l’absolu, aucun pouvoir personnel, ils ne sont écoutés que lorsqu’ils sont craints.

Si nous parvenons à nos fins, ce sera grâce à la mobilisation de tous les PNC qui ont bien voulu participer au dernier conflit. Chaque trentième de salaire sacrifié par ces PNC est mesuré par les délégués de l’UNAC à sa juste valeur et ce sacrifice n’est pas effectué en vain.
L’
UNAC saura valoriser cet investissement fait par chacun de ceux qui ont montré leur mobilisation lors du conflit du 6 au 9 février.

L’UNAC s’est entouré d’un certain nombre d’experts de renom dans cette affaire qui dépasse nos compétences habituelles de délégués syndicaux et nous gardons l’espoir de faire repousser cette proposition de loi malgré le large soutien populaire des Français qui ne voient pas que progressivement entre les transports publics et le transport aérien c’est une remise en cause globale du droit de grève qui se met en place, comme l’ont connu un certain nombre de pays, les États-Unis, par exemple, ou la Grande-Bretagne pendant les années Thatcher.

La suite au prochain épisode.

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