
Les problèmes bagages ont toujours existé, ce n’est pas une nouveauté.
Et le Moyen Courrier n’échappe pas à la règle.
Mais depuis le lancement de l’offre MINI, les choses se sont aggravées.
Cette offre MINI a pour but d’offrir au client un tarif intéressant, n’incluant pas, entre autre, la mise en soute gratuite d’un bagage. Comme cette possibilité est maintenant proposée en acquittant un supplément, la tentation est grande pour les passagers de transférer leur bagage soute en cabine.
Pour compenser cet afflux de bagages – vos délégués l’avaient pressenti et alerté la Direction – promesse avait été faite par cette dernière d’utiliser à bon escient les gabarits déjà présents et d’en commander de nouveaux pour les escales non dotées.
Un agent devait aussi se trouver sur le circuit, et plus précisément en salle d’embarquement, afin d’intercepter les bagages non conformes.
Toutes ces mesures avaient pour objectif de ne pas dégrader davantage une situation déjà source de forts mécontentements, en outre, il n’est pas du ressort des équipages d’effectuer cette tâche. Ils ne peuvent dès lors que constater l’augmentation du nombre et de la taille des bagages, dont certains sont hors-normes.
C’est un irritant récurrent que rencontrent les PNC sur chaque tronçon où ces mesures ne sont pas appliquées.
A défaut de régler un problème existant, l’absence dans certaines escales de la mise en place réelle des mesures promises n’a fait que l’aggraver.
Cet afflux de bagages, pour le PNC, génère du stress, l’avion n’étant pas dimensionné pour recevoir tous les bagages d’un avion complet. Certaines places, déjà identifiées comme ne pouvant recevoir de bagages sous le siège de devant (issues et premiers rangs), ni dans certains coffres, à cause de la présence de matériel de sécurité ou vidéo, sont devenues encore plus sensibles. Et les premiers rangs sont bien sûr souvent occupés par les passagers haute contribution, leur insatisfaction rejaillissant inéluctablement sur les PNC.
L’augmentation du nombre de bagages s’accompagne en parallèle d’une augmentation des manipulations en cabine, les PNC cherchant à trouver plus de place pour les derniers arrivés, générant un nombre croissant de troubles musculo-squelettiques, ce qui va en totale contradiction avec la politique de réduction des accidents au travail souhaitée par notre Direction.
Malgré ces manipulations et la bonne volonté des PNC, l’absence de mesures de contrôle engendre un surplus de bagages, qu’il faudra débarquer et mettre en soute. Ces opérations effectuées au dernier moment sont chronophages et entrainent des retards, mécontentant cette fois-ci la totalité des passagers.
L’objectif de ponctualité, fixé par l’Entreprise, pourra donc être difficilement atteint sur la plupart des vols.
Le rôle des PNC est d’assister les passagers lors de l’embarquement, il ne s’agit en aucun cas de superviser le rangement de tous les bagages cabines, ni « d’inventer » des endroits de stockage (galley, vestiaires, etc…).
Dès que vous identifiez un surnombre de bagages ou un bagage hors norme, vous devez prévenir le CC qu’il y aura des bagages à mettre en soute à la fin de l’embarquement. Un RDV devra être rédigé et il peut être utile de nous le faire parvenir.
Ce n’est que face à la récurrence de ces événements que la Compagnie sera forcée de mettre en place les mesures nécessaires pour réguler la quantité de bagages cabines.