Easyjet refuse toujours d’appliquer la loi française
En 2010, Easyjet a été condamnée pour délit de travail dissimulé et délit d’entrave au fonctionnement des Institutions Représentatives du Personnel, par le Tribunal correctionnel de Créteil. Ce jugement a été confirmé le 8 novembre 2011 par la Cour d’appel de Paris.
Malgré ces jugements, l’UNAC constate que la Direction d’Easyjet continue de faire une application sélective de la législation française. En effet, un certain nombre d’informations légales ne sont pas données aux élus du Comité d’Entreprise par la Direction d’Easyjet (rapport sur l’emploi, rapport trimestriel sur la situation financière de l’entreprise, plan de formation, etc.) au prétexte qu’Easyjet n’aurait pas d’établissement en France !
Par ailleurs, au prétexte qu’il n’y aurait pas d’entreprise en France, Easyjet refuse d’appliquer la législation française en matière de participation.
Les délégués du Comité d’Entreprise sont donc des délégués du comité d’une entreprise qui n’existe pas !
Y SONT FORTS CHEZ EASYJET !
En juillet 2010, l’UNAC a fait voter une motion par le Comité d’Entreprise d’Easyjet pour permettre au Secrétaire du CE d’ester en justice pour faire valoir les droits d’information des représentants des salariés et pour obtenir un protocole d’accord sur la participation des salariés aux résultats de l’entreprise.
Une assignation a été envoyée à la Direction d’Easyjet afin de la faire comparaitre devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny.
Nous demandons au Tribunal
- de constater le refus abusif d’EASYJET de se soumettre à la législation française relative à l’information du CE et à la participation ;
- de condamner EASYJET à communiquer sous astreinte de 1000 euros par jour de retard les informations légales qui doivent être fournies au comité d’entreprise ;
- d’ordonner à EASYJET de se mettre en conformité avec les obligations légales en matière de participation.
Eric CUNNAC délégué syndical de l’UNAC à EASYJET