Archives pour la catégorie Air Corsica

annonce2.jpg

MAYDAY MAYDAY MAYDAY pour Air Méditerranée

Comment se débarrasser de ses salariés en contrat français et les remplacer par des salariés en contrat grec tout en continuant à produire en France ?

Il suffit de créer une filiale grecque, d’immatriculer ses avions en Grèce… Et de poursuivre tranquillement son activité française en profitant de la diminution de charges et cotisations… Pôle emploi s’occupera du reste !

Beaucoup d’entreprises en rêvent, Antoine Ferretti, PDG de la compagnie Aérienne « Air Méditerranée » l’a fait !

Déjà 3 avions concernés, bientôt 6 (sur 10), puis sans doute le reste de la flotte par la suite si les autorités laissent faire…
450 salariés en moyenne dont 343 en CDI, mais après le PSE en cours seulement 258 CDI conservés… en attente du prochain PSE.

Reclassement de personnel en contrat grec possible avec salaire divisé par deux…

  • Les autorités françaises vont-elles laisser faire ce plan de démantèlement des emplois d’une compagnie aérienne française ?
  • Vont-elles abandonner à leur sort les salariés licenciés dont l’emploi est délocalisé ?
  • Vont-elles renoncer aux cotisations sociales d’une entreprise française ?
  • Vont-elles accepter que les bénéfices faits en France soient transférés et imposés (ou pas) en Grèce ?
  • Vont-elles tolérer que les voyageurs français soient ainsi pris en otages en croyant voler avec une compagnie française et en constatant à l’embarquement que le personnel ne parle pas français ?
  • Vont-elles laisser ce modèle s’étendre aux autres compagnies françaises (plus de 100 000 salariés concernés) et même à toutes les entreprises françaises ? Beaucoup de compagnies aériennes, et même les plus grandes et les plus prestigieuses ne rêvent que de pouvoir pratiquer une telle délocalisation des emplois.




LETTRE OUVERTE DES SALARIÉS D’AIR MEDITERRANEE

Au Président de la République, au ministre des Transports, aux femmes et hommes politiques de notre pays, aux passagers des compagnies aériennes qui sont eux-mêmes salariés en France.

Notre entreprise, nos emplois, le transport aérien français, sont violemment menacés !

Avec la complicité des autorités, l’emploi à Air Méditerranée est délocalisé !

On nous arrache notre outil de production, notre PDG, profitant de la crise actuelle, méprisant ses salariés, leurs représentants et le dialogue social, vient de créer une filiale grecque avec des navigants soumis au droit social grec pour y délocaliser sauvagement la majeure partie de notre flotte (60 % des avions concernés à ce jour). Ceci afin de profiter au mieux des bas salaires grecs, et de cotisations sociales inférieures dans le but de délocaliser ses bénéfices.

Cela en faisant faire à cette nouvelle société, Hermès, nos propres vols vacances du marché français au départ de Roissy Charles de Gaule comme de nos villes de province : Marseille, Lyon, Nantes, Toulouse, Le Havre, Brest, Lille, Limoges, Strasbourg, Mulhouse… etc.

Dans le même temps, notre société a lancé un « Plan social » afin de licencier 85 personnes, dont 83 navigants.

Cette situation concerne un bien plus grand nombre de salariés (200 personnes environ sur 450 emplois habituels) puisque des CDD français qui venaient habituellement renforcer nos effectifs de mars à octobre iront également pointer au chômage et seront remplacés par des salariés soumis au droit grec bien plus avantageux pour les employeurs.

Les conséquences sociales et économiques sont proprement scandaleuses : dumping social, délocalisation du marché français, coût du chômage, sabordage de la production française, pertes de cotisations sociales pour les régimes sociaux français…

Au train où vont les choses, nous nous attendons, si rien n’est fait, non seulement à la poursuite des plans de la délocalisation de 6 avions sur 10, mais au départ de toute notre flotte, à la disparition de notre entreprise, et pire encore à ce que la méthode se propage aux autres compagnies aériennes françaises qui ne sauront résister à ce dumping social. Ces pratiques honteuses font les affaires d’un tout petit nombre et causent l’appauvrissement et le désarroi du plus grand nombre.

L’Europe doit-elle se construire en exploitant ses populations les plus fragilisées et en tirant vers le bas l’ensemble d’un secteur industriel et commercial, l’aviation ?

Nous ne le pensons pas et faisons appel à vous tous, en particulier à ceux d’entre vous qui sont en exercice ou aspirent à l’être afin de mettre un terme à cette situation scandaleuse et indigne de notre démocratie.

Devons-nous abandonner tout espoir d’exercer nos métiers en France, puis s’expatrier avec nos compétences en Asie ou en Grèce ? C’est déjà une réalité pour beaucoup de nos collègues qui ont été victimes de dépôts de bilan, cela ne s’était pas encore produit suite à une délocalisation sauvage comme celle que nous connaissons aujourd’hui.

Notre compagnie qui a été bénéficiaire de très nombreuses années, connaît des difficultés depuis deux ans, nous déplorons qu’aucun plan sérieux d’économie organisationnelle, opérationnelle, ou concernant la gestion du carburant (40 % des coûts d’exploitation contre 10 % pour la masse salariale, dixit notre PDG) n’ait été instauré avant de penser au PSE, nous pensons que la création de la filiale grecque a précipité les pertes et affecté gravement la trésorerie, transformant des difficultés passagères en prétexte à tous les abus d’une « Direction-actionnaire-majoritaire » impulsive et approximative.

Il existe des solutions, nous les avons proposées à la Direction de la compagnie, mais aucune solution interne ne vaudra jamais les perspectives de gains financiers à court terme qu’espère notre Direction avec la délocalisation de son activité vers un pays à moindres coûts sociaux. La partie est perdue pour tous les salariés travaillant en France si l’Europe se traduit par du dumping social.

NE LAISSEZ PAS NOS EMPLOIS DISPARAITRE,
NE NOUS ABANDONNEZ PAS !

lire la lettre ouverte des salariés d’Air Méditerranée

judiciaire-web.jpg

Enfin un peu de respect !

Enfin l’image des femmes et des hôtesses navigantes ne sera plus dégradée par les publicités de Ryanair. Deux publicités de Ryanair sont interdites en Grande-Bretagne par l’autorité de régulation. Les hôtesses ne sont pas des objets, elles font un métier difficile et elles méritent un peu plus de respect. Bravo à l’ASA !

Two press ads for Ryanair Ltd.

a.
The first ad, published in The Guardian, showed a woman in a bra and
pants. She had one hand on her hip and pulled her pants slightly down
with the thumb of the other.  The headline stated « RED HOT FARES &
CREW!!! ONE WAY FROM £9.99″. Further text stated « BUY THE 2012 CABIN
CREW CHARITY CALENDAR ON RYANAIR.COM! », and in the bottom right corner
of the photograph, « ORNELLA FEBRUARY ».

b. The second ad, published
in The Daily Telegraph and The Independent, showed a woman in a bra and
pants. The headline stated « RED HOT FARES & CREW!!! ONE WAY FROM
£9.99″. Further text stated « BUY THE 2012 CABIN CREW CHARITY CALENDAR ON
RYANAIR.COM! », and in the bottom right corner of the photograph,
« GILLIAN MARCH ».

le site de l’ASA pour lire la suite du jugement


news-color.jpg

IBERIA EN GRÈVE

Les personnels d’Iberia en grève contre la création d’une filiale à bas coûts

La compagnie aérienne espagnole Iberia a annulé, lundi 13 février, environ un tiers de ses vols (121 sur 323) en raison d’une nouvelle journée de grève des pilotes, et d’une partie du personnel au sol et de bord, contre la création d’une filiale à bas coûts, Iberia Express. Il s’agit de la huitième journée de grève des pilotes depuis le début du mouvement, en décembre. Outre lundi, quatre autres journées d’arrêt de travail sont prévues en février, les 17, 20, 24 et 29.

La filiale à bas coûts, qui réalisera son premier vol le 25 mars, doit opérer des vols court et moyen-courriers en Europe, un segment déficitaire pour Iberia, qui appartient, depuis sa fusion avec British Airways, en janvier 2011, au groupe International Airlines Group (IAG) . Iberia compte quelque vingt mille salariés, dont quinze cents pilotes, trois mille cinq cents personnels de cabine et quinze mille au sol.

Si un accord a été trouvé en janvier entre la direction et les syndicats majoritaires pour le personnel au sol et de cabine, les organisations minoritaires, Stavla pour le personnel de cabine,  CTA et CNT, pour le personnel au sol, ont appelé à se joindre au mouvement.

Comme lors des précédentes journées de grève, environ dix mille voyageurs  sont concernés, a indiqué une porte-parole de la compagnie, qui se sont vu proposer d’autres vols ou d’être remboursés.

La majorité des vols annulés sont des vols intérieurs, dont vingt entre Madrid et Barcelone, et vers l’Europe (Amsterdam, Paris, Munich, Zurich, Genève, Francfort, Istanbul, Rome, Milan et Venise). D’autres, vers New York, Mexico, Tel-Aviv, Buenos Aires et Sao Paulo, ont été annulés. En vertu d’un service minimum, les vols vers les îles Canaries et Baléares sont maintenus.

Les grévistes craignent que des bas salaires ne soient proposés aux recrues et dénoncent une « violation de la législation » pour non-respect de la convention collective. La direction assure que la création d’Iberia Express ne va pas affecter les conditions de salaire et de travail de ses employés actuels.

LEMONDE.FR avec AFP | 13.02.12

annonce2.jpg

Communiqué de presse du 13 février

Communiqué de presse

Droit de grève : l’intersyndicale demande l’intervention
du Sénat pour rétablir le dialogue social

L’intersyndicale demande à ceux qui ont déclaré que la proposition de loi du député Diard
était un mauvais texte, d’infléchir, puisqu’ils en ont le pouvoir, le cours de ce dossier
conflictuel.

A cet effet, l’intersyndicale des organisations représentatives des personnels de l’aérien a écrit
à la présidente de la commission des affaires sociales du Sénat Mme Annie DAVID ainsi qu’à
son président Mr Jean-Pierre BEL afin d’obtenir l’application de l’article 1er du « protocole
organisant, à titre expérimental, la concertation avec les partenaires sociaux préalablement à
l’examen, par le Sénat, des propositions de loi relatives aux relations individuelles et
collectives de travail, de l’emploi et de la formation professionnelle
».

Ce protocole établi entre les présidents de l’Assemblée et du Sénat trouve toute son utilité
dans le cadre des débats sur la PPL Diard et permet sous l’impulsion du Sénat de revenir à un
dialogue social et à un processus de concertation que le gouvernement a refusé jusqu’à
maintenant.

Depuis plusieurs mois, l’intersyndicale souhaite que cette proposition de loi soit soumise à la
discussion cependant que le gouvernement avance à marche forcée. Les Sénateurs ont le
pouvoir de ramener un peu de sérénité dans cette affaire et d’imposer que ce projet de
restriction du droit de grève des salariés dans l’aérien soit préalablement soumis à la
négociation, ce qui est la moindre des choses avant de légiférer sur le dialogue social.

C’est pourquoi, elle attend que chacun prenne ses responsabilités dans la défense du droit de
grève des salariés. Faute de dialogue et de concertation l’intersyndicale saura prendre les
siennes.

télécharger le communiqué de presse

SINGES.jpg

Pourquoi le Sénat ne veut-il pas organiser la concertation ?

Pourquoi ne nous appliquent-ils pas ce qu’ils ont pourtant signé ? Les sénateurs sont chargés d’organiser la concertation avec les partenaires sociaux préalablement à l’examen par le Sénat des propositions
de loi relatives aux relations individuelles et
collectives du travail :


Concertation préalable des partenaires sociaux en cas de proposition de loi « à caractère social »

A la demande du Premier ministre, le Président du Sénat, Gérard Larcher,
a formalisé une procédure de concertation préalable des partenaires sociaux en cas de proposition de loi « à caractère social » examinée par le Sénat.

Ce protocole – établi après une consultation de la Présidente de la Commission des affaires sociales, du Président de la Commission des lois, de l’ensemble des Présidents de
groupe du Sénat ainsi que des partenaires sociaux – a été
approuvé par le Bureau du Sénat le
16 décembre 2009.
Il est mis en œuvre au Sénat à titre expérimental et
fera l’objet d’une évaluation d’ici au 30 septembre 2011.

Le protocole organise la concertation avec les partenaires sociaux
préalablement à l’examen, par le Sénat, des propositions
de loi relatives aux relations individuelles et
collectives du travail, à l’emploi et à la formation
professionnelle.

Concrètement, lorsque l’inscription
d’une proposition de loi « à caractère social » est
désormais envisagée par la Conférence des
Présidents, le Président de la Commission des affaires sociales informe par écrit les partenaires sociaux en vue de
recueillir leur avis ainsi que, le cas échéant, leur volonté
d’ouvrir une négociation.


http://www.senat.fr/evenement/concertation_sur_proposition_a_caractere_social.html

senat-paris.jpg

Loi ou négociation ?

Une proposition de loi relative à l’organisation du service et à l’information des passagers dans les entreprises de transport aérien de passager a été votée le 24 janvier par l’Assemblée nationale. Cette même proposition de loi est à l’ordre du jour de la session du Sénat du 15 février prochain.

Aucune concertation préalable n’a été organisée sur cette proposition de loi. Pourtant, l’Assemblée Nationale comme le Sénat, avaient décidé en 2010 pour l’une et en 2009 pour l’autre que les propositions de loi à caractère social devaient préalablement être négociées par les partenaires sociaux avant d’être présentées au vote des parlementaires.

Nous comprenons mal comment un projet revenant sur des droits fondamentaux reconnus par la Constitution pourrait être voté par les élus de la nation, même en marquant leur opposition par un vote contre, sans discussion préalable avec les représentants des salariés.

Rappelons que, plus que de permettre un service aérien garanti, cette proposition de loi n’aurait pour effet que de restreindre le droit à la négociation et à la contractualisation des conditions d’emploi et de rémunération des salariés.
 
Nous demandons donc aux Sénateurs d’exiger une négociation entre partenaires sociaux avant de se prononcer sur cette proposition de loi.

Notre courrier au président du groupe socialiste au Sénat
Notre courrier à la présidente du groupe communiste au Sénat
Notre courrier au président du groupe Rassemblement Démocratique et Social européen
Notre courrier au président du groupe Union centriste