Archives pour la catégorie Air Méditerrannée

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VUELING perd en appel

Un contrôle de l’inspection du travail en 2008 à ROISSY avait permis de constater l’existence d’une base d’exploitation de la compagnie VUELING Airlines SA à CDG.

L’inspection du travail avait constaté également que la législation française n’était pas appliquée aux personnels basés à CDG et qu’aucune déclaration n’avait été effectuée auprès des organismes sociaux français.

Ces constatations ont conduit le procureur de la République à ordonner une enquête préliminaire sur des faits de travail dissimulé.

Compte tenu des éléments réunis au terme de cette enquête, le Procureur de la République décidait de poursuivre la société VUELING Airlines SA et de la renvoyer devant le Tribunal Correctionnel.

En première instance, le Tribunal de Grande Instance de Bobigny, a relaxé la société VUELING et débouté les parties civiles dont faisait partie l’UNAC (la CRPN était également partie civile dans cette affaire).

Nous avons fait appel de ce jugement et le 31 janvier la Cour d’appel a infirmé le jugement précédent. VUELING Airlines SA a été condamnée à 100 000 euros d’amende pour travail dissimulé, et a été condamnée à payer des dommages et intérêts à l’UNAC comme aux autres parties civiles (la CRPN notamment).


 

La cour d’appel déclare la société VUELING AIRLINES SA coupable de travail dissimulé par dissimulation d’activité, à défaut d’avoir procédé en France, du 21/05/2007 au 16/05/2008, pour tous ses salariés, personnel navigants techniques et commerciaux, travaillant dans son établissement de l’aéroport de Roissy, au déclarations devant être faites aux organismes de protection sociale, en application des dispositions de l’article L8221-3, alinéa 1,2° du Code du Travail ;
condamne la société VUELING AIRLINES SA à une amende délictuelle de 100 000 euros.



C’est une très bonne nouvelle, même si  VUELING a fait un pourvoi en cassation. Cette décision de la cour d’appel nous conforte dans notre action de contestation de toutes les compagnies qui tentent de contourner la législation française et qui pratiquent un dumping social vis-à-vis des compagnies aériennes qui appliquent le plus normalement du monde la législation applicable en matière de cotisations sociales.

Nous continuerons donc notre chasse aux patrons voyous, le prochain sur la liste étant RYANAIR.

copie de l’arrêt de la cour d’appel de Paris

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Air Méditerranée

Air Méditerranée veut externaliser l’activité faite aujourd’hui avec du PN basé en France vers une filiale qu’elle a créé en Grèce.

Air Méditerranée va donc supprimer des emplois en France et son activité en France sera dorénavant effectuée au départ d’Athènes avec des salariés sous contrat grec.

Par une lettre ouverte, l’ensemble des salariés s’est adressé au Président de la République, au Ministre des Transports ainsi qu’aux différents responsables politique pour tenter d’infléchir leur position, sans succès pour l’instant.

Ce démantèlement de l’activité est effectué avec l’assentiment des autorités françaises et du ministère des Transports.

Pour montrer notre opposition à la délocalisation des emplois des navigants d’Air Méditerranée nous invitons tous les PNT et PNC à un rassemblement devant la DGAC le 29 février à 13 h, 50 rue Henri Farman dans le 15e arrondissement.



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Lettre au président de la république

COURRIER ADRESSÉ AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE POUR ACCOMPAGNER LA LETTRE OUVERTE DES SALARIÉS D’AIR MÉDITERRANÉE


Roissy, le 20 février 2012


Monsieur le Président de la République,


Les salariés d’Air Méditerranée sont victimes d’une
délocalisation partielle de l’activité de leur entreprise.

Ils sont désespérés de constater que le ministère des Transports
laisse cette situation particulièrement choquante dériver au point de mettre en
péril leurs emplois.

Ils ont choisi d’écrire une lettre ouverte au Président de la
République et au Ministre des Transports.

Nous vous transmettons cette lettre ouverte accompagnant ce
courrier et nous soutenons fortement leur démarche visant à conserver
l’activité des compagnies aériennes sur le territoire national. Si les Pouvoirs
publics laissaient ce dumping social entre pays européens se mettre en place
sans réagir, c’est l’ensemble des emplois de tout le secteur qui seraient mis
en danger. En effet, chacune des autres compagnies aériennes prendra prétexte
de cette délocalisation qui crée des conditions de concurrence déloyale pour à
leur tour employer des navigants basés dans un autre pays que la France.

Le ministère des Transports a encore les moyens de mettre un
coup d’arrêt à ces tentatives de destruction de nos emplois et nous ne doutons
pas que vous saurez donner les impulsions nécessaires pour corriger cette
situation.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République,
en l’assurance de ma respectueuse considération.

Le Président

Franck MIKULA

Lire la lettre ouverte des salariés

 

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MAYDAY MAYDAY MAYDAY pour Air Méditerranée

Comment se débarrasser de ses salariés en contrat français et les remplacer par des salariés en contrat grec tout en continuant à produire en France ?

Il suffit de créer une filiale grecque, d’immatriculer ses avions en Grèce… Et de poursuivre tranquillement son activité française en profitant de la diminution de charges et cotisations… Pôle emploi s’occupera du reste !

Beaucoup d’entreprises en rêvent, Antoine Ferretti, PDG de la compagnie Aérienne « Air Méditerranée » l’a fait !

Déjà 3 avions concernés, bientôt 6 (sur 10), puis sans doute le reste de la flotte par la suite si les autorités laissent faire…
450 salariés en moyenne dont 343 en CDI, mais après le PSE en cours seulement 258 CDI conservés… en attente du prochain PSE.

Reclassement de personnel en contrat grec possible avec salaire divisé par deux…

  • Les autorités françaises vont-elles laisser faire ce plan de démantèlement des emplois d’une compagnie aérienne française ?
  • Vont-elles abandonner à leur sort les salariés licenciés dont l’emploi est délocalisé ?
  • Vont-elles renoncer aux cotisations sociales d’une entreprise française ?
  • Vont-elles accepter que les bénéfices faits en France soient transférés et imposés (ou pas) en Grèce ?
  • Vont-elles tolérer que les voyageurs français soient ainsi pris en otages en croyant voler avec une compagnie française et en constatant à l’embarquement que le personnel ne parle pas français ?
  • Vont-elles laisser ce modèle s’étendre aux autres compagnies françaises (plus de 100 000 salariés concernés) et même à toutes les entreprises françaises ? Beaucoup de compagnies aériennes, et même les plus grandes et les plus prestigieuses ne rêvent que de pouvoir pratiquer une telle délocalisation des emplois.




LETTRE OUVERTE DES SALARIÉS D’AIR MEDITERRANEE

Au Président de la République, au ministre des Transports, aux femmes et hommes politiques de notre pays, aux passagers des compagnies aériennes qui sont eux-mêmes salariés en France.

Notre entreprise, nos emplois, le transport aérien français, sont violemment menacés !

Avec la complicité des autorités, l’emploi à Air Méditerranée est délocalisé !

On nous arrache notre outil de production, notre PDG, profitant de la crise actuelle, méprisant ses salariés, leurs représentants et le dialogue social, vient de créer une filiale grecque avec des navigants soumis au droit social grec pour y délocaliser sauvagement la majeure partie de notre flotte (60 % des avions concernés à ce jour). Ceci afin de profiter au mieux des bas salaires grecs, et de cotisations sociales inférieures dans le but de délocaliser ses bénéfices.

Cela en faisant faire à cette nouvelle société, Hermès, nos propres vols vacances du marché français au départ de Roissy Charles de Gaule comme de nos villes de province : Marseille, Lyon, Nantes, Toulouse, Le Havre, Brest, Lille, Limoges, Strasbourg, Mulhouse… etc.

Dans le même temps, notre société a lancé un « Plan social » afin de licencier 85 personnes, dont 83 navigants.

Cette situation concerne un bien plus grand nombre de salariés (200 personnes environ sur 450 emplois habituels) puisque des CDD français qui venaient habituellement renforcer nos effectifs de mars à octobre iront également pointer au chômage et seront remplacés par des salariés soumis au droit grec bien plus avantageux pour les employeurs.

Les conséquences sociales et économiques sont proprement scandaleuses : dumping social, délocalisation du marché français, coût du chômage, sabordage de la production française, pertes de cotisations sociales pour les régimes sociaux français…

Au train où vont les choses, nous nous attendons, si rien n’est fait, non seulement à la poursuite des plans de la délocalisation de 6 avions sur 10, mais au départ de toute notre flotte, à la disparition de notre entreprise, et pire encore à ce que la méthode se propage aux autres compagnies aériennes françaises qui ne sauront résister à ce dumping social. Ces pratiques honteuses font les affaires d’un tout petit nombre et causent l’appauvrissement et le désarroi du plus grand nombre.

L’Europe doit-elle se construire en exploitant ses populations les plus fragilisées et en tirant vers le bas l’ensemble d’un secteur industriel et commercial, l’aviation ?

Nous ne le pensons pas et faisons appel à vous tous, en particulier à ceux d’entre vous qui sont en exercice ou aspirent à l’être afin de mettre un terme à cette situation scandaleuse et indigne de notre démocratie.

Devons-nous abandonner tout espoir d’exercer nos métiers en France, puis s’expatrier avec nos compétences en Asie ou en Grèce ? C’est déjà une réalité pour beaucoup de nos collègues qui ont été victimes de dépôts de bilan, cela ne s’était pas encore produit suite à une délocalisation sauvage comme celle que nous connaissons aujourd’hui.

Notre compagnie qui a été bénéficiaire de très nombreuses années, connaît des difficultés depuis deux ans, nous déplorons qu’aucun plan sérieux d’économie organisationnelle, opérationnelle, ou concernant la gestion du carburant (40 % des coûts d’exploitation contre 10 % pour la masse salariale, dixit notre PDG) n’ait été instauré avant de penser au PSE, nous pensons que la création de la filiale grecque a précipité les pertes et affecté gravement la trésorerie, transformant des difficultés passagères en prétexte à tous les abus d’une « Direction-actionnaire-majoritaire » impulsive et approximative.

Il existe des solutions, nous les avons proposées à la Direction de la compagnie, mais aucune solution interne ne vaudra jamais les perspectives de gains financiers à court terme qu’espère notre Direction avec la délocalisation de son activité vers un pays à moindres coûts sociaux. La partie est perdue pour tous les salariés travaillant en France si l’Europe se traduit par du dumping social.

NE LAISSEZ PAS NOS EMPLOIS DISPARAITRE,
NE NOUS ABANDONNEZ PAS !

lire la lettre ouverte des salariés d’Air Méditerranée

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Enfin un peu de respect !

Enfin l’image des femmes et des hôtesses navigantes ne sera plus dégradée par les publicités de Ryanair. Deux publicités de Ryanair sont interdites en Grande-Bretagne par l’autorité de régulation. Les hôtesses ne sont pas des objets, elles font un métier difficile et elles méritent un peu plus de respect. Bravo à l’ASA !

Two press ads for Ryanair Ltd.

a.
The first ad, published in The Guardian, showed a woman in a bra and
pants. She had one hand on her hip and pulled her pants slightly down
with the thumb of the other.  The headline stated « RED HOT FARES &
CREW!!! ONE WAY FROM £9.99″. Further text stated « BUY THE 2012 CABIN
CREW CHARITY CALENDAR ON RYANAIR.COM! », and in the bottom right corner
of the photograph, « ORNELLA FEBRUARY ».

b. The second ad, published
in The Daily Telegraph and The Independent, showed a woman in a bra and
pants. The headline stated « RED HOT FARES & CREW!!! ONE WAY FROM
£9.99″. Further text stated « BUY THE 2012 CABIN CREW CHARITY CALENDAR ON
RYANAIR.COM! », and in the bottom right corner of the photograph,
« GILLIAN MARCH ».

le site de l’ASA pour lire la suite du jugement


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IBERIA EN GRÈVE

Les personnels d’Iberia en grève contre la création d’une filiale à bas coûts

La compagnie aérienne espagnole Iberia a annulé, lundi 13 février, environ un tiers de ses vols (121 sur 323) en raison d’une nouvelle journée de grève des pilotes, et d’une partie du personnel au sol et de bord, contre la création d’une filiale à bas coûts, Iberia Express. Il s’agit de la huitième journée de grève des pilotes depuis le début du mouvement, en décembre. Outre lundi, quatre autres journées d’arrêt de travail sont prévues en février, les 17, 20, 24 et 29.

La filiale à bas coûts, qui réalisera son premier vol le 25 mars, doit opérer des vols court et moyen-courriers en Europe, un segment déficitaire pour Iberia, qui appartient, depuis sa fusion avec British Airways, en janvier 2011, au groupe International Airlines Group (IAG) . Iberia compte quelque vingt mille salariés, dont quinze cents pilotes, trois mille cinq cents personnels de cabine et quinze mille au sol.

Si un accord a été trouvé en janvier entre la direction et les syndicats majoritaires pour le personnel au sol et de cabine, les organisations minoritaires, Stavla pour le personnel de cabine,  CTA et CNT, pour le personnel au sol, ont appelé à se joindre au mouvement.

Comme lors des précédentes journées de grève, environ dix mille voyageurs  sont concernés, a indiqué une porte-parole de la compagnie, qui se sont vu proposer d’autres vols ou d’être remboursés.

La majorité des vols annulés sont des vols intérieurs, dont vingt entre Madrid et Barcelone, et vers l’Europe (Amsterdam, Paris, Munich, Zurich, Genève, Francfort, Istanbul, Rome, Milan et Venise). D’autres, vers New York, Mexico, Tel-Aviv, Buenos Aires et Sao Paulo, ont été annulés. En vertu d’un service minimum, les vols vers les îles Canaries et Baléares sont maintenus.

Les grévistes craignent que des bas salaires ne soient proposés aux recrues et dénoncent une « violation de la législation » pour non-respect de la convention collective. La direction assure que la création d’Iberia Express ne va pas affecter les conditions de salaire et de travail de ses employés actuels.

LEMONDE.FR avec AFP | 13.02.12