Archives pour la catégorie Air Méditerrannée

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Anticipation de la réforme des retraites

Âge légal de départ à la retraite
La loi anticipe la mise en œuvre de la réforme des retraites. Rappelons que l’âge auquel un assuré peut faire valoir ses droits à la retraite devait être progressivement relevé pour atteindre 62 ans en 2018 pour les assurés nés à compter du 1er janvier 1956.

La loi accélère le rythme de cette transition. Ainsi, pour les personnes nées à partir de 1952, l’âge légal de départ à la retraite est augmenté de 5 mois par classe d’âge (au lieu de 4 mois tel que prévu initialement).

Conséquence : cet âge minimal de départ à la retraite atteindra 62 ans dès 2017 et concernera les assurés nés depuis le 1er janvier 1955. Le calendrier selon lequel ce passage accéléré à 62 ans doit s’effectuer sera précisé par décret.

Âge d’obtention du taux plein
Le fait que l’âge légal de départ à la retraite soit porté à 62 ans de manière accélérée a un impact sur l’âge auquel un assuré peut obtenir une pension à taux plein, même s’il ne bénéficie pas de la durée d’assurance requise. Rappelons en effet que cet âge est désormais fixé par référence à l’âge légal de départ à la retraite auquel il convient d’ajouter cinq années.

Par conséquent, cet âge auquel le temps plein peut être automatiquement obtenu atteindra 67 ans dès 2017 pour les assurés nés à partir de 1955 (au lieu de 2018 pour ceux nés depuis 1956 comme prévu initialement).

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Baisse du plafond d’exonération des indemnités de rupture

Baisse du plafond d’exonération des indemnités de rupture

Régime définitif applicable à compter de 2013
La loi de financement de la sécurité sociale abaisse une nouvelle fois le plafond au-delà duquel les indemnités de rupture du contrat de travail sont soumises à charges sociales. Elle ne modifie pas, en revanche, le régime fiscal de ces sommes [CSS, art. L. 242-1, al. 12 modifié par loi à paraître, art. 14, I].


→  Indemnités de licenciement, hors plan de sauvegarde de l’emploi, de mise à la retraite et de rupture conventionnelle (lorsque le salarié n’est pas en droit de bénéficier d’une pension de retraite). Ces indemnités seront exonérées, à compter de 2013, de cotisations sociales et de CSG/CRDS dans la limite de deux fois le plafond annuel de la sécurité sociale, soit, à titre d’information, 72 744 € en 2012 (alors que, selon la loi de financement de la sécurité sociale pour 2011, cette limite aurait dû être fixée à trois fois le plafond annuel de la sécurité sociale, soit 109 116 €). Comme actuellement, cette exonération s’appliquera seulement à hauteur du plus élevé des montants suivants :

– soit le montant de l’indemnité légale ou conventionnelle ;

– soit deux fois le montant de la rémunération annuelle brute perçue par le salarié au cours de l’année civile précédant la rupture de son contrat de travail ;

– soit la moitié du montant de l’indemnité.



→  Autres indemnités et dommages et intérêts. Les indemnités de licenciement ou de départ volontaire dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi, ainsi que les dommages et intérêts versés en cas de licenciement irrégulier ou dépourvu de cause réelle et sérieuse ou encore en cas de non-respect de la priorité de réembauche ne seront, à compter de 2013, exonérés de cotisations sociales que dans la limite de deux fois le plafond annuel de la sécurité sociale, soit, à titre d’information, 72 744 € en 2012. Elles seront soumises à CSG/CRDS pour leur montant supérieur à l’indemnité conventionnelle ou, à défaut, légale.
RAPPEL

En tout état de cause, ces indemnités restent assujetties intégralement dès le premier euro lorsqu’elles dépassent 30 fois le plafond annuel de la sécurité sociale, soit 1 091 160 € en 2012.


Régime transitoire pour 2012
Un régime transitoire est prévu pour 2012. La limite d’exclusion de l’assiette des cotisations est fixée à trois fois le plafond annuel de la sécurité sociale (soit 109 116 €) pour les indemnités versées en 2012 au titre d’une rupture :

– notifiée le 31 décembre 2011 au plus tard ;

– intervenant dans le cadre d’une procédure de licenciement collectif pour motif économique portée à la connaissance des représentants du personnel le 31 décembre 2011 au plus tard ;

– notifiée en 2012 lorsque le montant de l’indemnité légale ou conventionnelle est supérieur à deux fois la valeur annuelle du plafond de la sécurité sociale (soit 72 744 €). La limite d’exclusion ne peut alors pas excéder le montant prévu, soit par la loi, soit par la convention collective en vigueur au 31 décembre 2011 [Loi à paraître, art. 14, II].

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Réforme CRPN et réforme de l’âge légal de la retraite du régime général

Un certain nombre de PNC ayant déjà liquidé leurs pensions et qui sont concernés par la réforme de l’âge légal de la retraite du régime général (retraite sécurité sociale) nous interrogent pour avoir des informations au sujet de la majoration et du décalage entre l’arrêt du versement de la majoration (60 ans) et l’âge auquel ils pourront bénéficier d’une retraite du régime général (entre 60 ans 4 mois et 62 ans selon leur année de naissance).

Voici un lien vous permettant de télécharger le décret applicable au 1er janvier 2012 :

www.unac.asso.fr/upload/pdf/decret-crpn-novembre-2011.pdf


Mais vous ne trouverez rien concernant les prestations retraite (pension et majoration) pour ceux qui ont liquidé leurs droits avant le premier janvier 2012.

C’est le décret de 1995, en vigueur jusqu’au 31 décembre 2011, qui définit les prestations pour tous ceux qui ont liquidé leur pension avant le 1er janvier 2012.

Dans ce décret, publié au Code de l’aviation civile dans la partie réglementaire (règlement en conseil d’État, donc articles en R), la majoration est versée jusqu’à 60 ans.

Indépendamment de ce décret et du code de l’aviation civile, le Gouvernement à modifié le Code de la sécurité sociale pour reculer l’âge légal de la retraite du régime général progressivement de 60 à 62 ans.

Il faut bien comprendre que bénéfice de la majoration CRPN n’était pas prévu jusqu’à l’âge légal de la retraite du régime général, mais jusqu’à 60 ans (ces deux valeurs correspondaient jusqu’à la réforme des retraites du régime général).

Lors des rencontres qui se sont déroulées cet été avec le médiateur nommé par le Gouvernement au sujet de la réforme de la CRPN (si vous vous rappelez, il y avait un désaccord entre l’UNAC et le SNPL au sujet du projet de réforme qui avait été voté en janvier 2008 par le conseil d’administration de la CRPN), le médiateur, monsieur Raphael Hadas-Lebel, a écrit dans son rapport au premier ministre la phrase suivante :

Pour les assurés ayant liquidé leur pension de retraite avant le 1er janvier 2012, il serait souhaitable, à titre exceptionnel, qu’une décision du conseil d’administration permette le maintien d’allocations qui seraient financées par le fonds social, pour les assurés dont la situation le justifie et sur demande des intéressés.
 


Le rapport de Raphaël Hadas-Lebel est disponible sur le site UNAC

Mais, si cela figure dans son rapport, cela n’a pas été repris dans le décret en Conseil d’État réformant la CRPN à partir du 1er janvier 2012.

Le Conseil d’Administration de la CRPN, en septembre dernier, a interrogé le représentant du Gouvernement qui siège à ce même conseil pour savoir comment nous devions interpréter cette phrase. Il nous a répondu : vous pouvez prévoir une allocation pour… les PN nécessiteux !

Néanmoins, les administrateurs représentants les affiliés ont décidé d’envisager une allocation conformément à ce qu’a dit le médiateur Hadas-Lebel c’est-à-dire d’utiliser le fonds social de la CRPN chargé de verser des « prestations d’aide sociale ou d’action sociale », c’est à dire autre chose que les pensions de retraite et les majorations de pension de retraite, pour verser des « allocations » spécifiques afin de tenter de compenser en tout ou partie le recul de l’âge de la retraite du régime général.

L’administrateur PNC de l’UNAC au conseil d’administration a précisé à l’attention de la commission de suivi de la réforme CRPN (commission interne à la CRPN) la position UNAC sur ce sujet. Cette note reprend tout ce que l’administrateur UNAC a dit au conseil d’administration de la CRPN :

http://www.unac.asso.fr/upload/pdf/note_unac_fonds_social.pdf

Ce sujet créé un désaccord important entre les administrateurs représentants différentes catégories d’affiliés. En effet, le fonds social est doté annuellement d’un montant d’environ 700 000 euros (conformément au décret applicable à partir du 1er janvier 2012). Mais si l’on devait maintenir la majoration jusqu’à l’âge légal de la retraite du régime général pour tous ceux qui ont liquidé leur pension CRPN avant le 31 décembre 2011 et qui vont subir un recul de l’âge légal, cela représenterait un montant sur 10 ans d’environ 21 millions d’euros. On voit tout de suite que les montants disponibles ne correspondent pas du tout avec le coût d’une telle mesure. Si on devait répartir entre tous les bénéficiaires potentiels l’argent disponible dans le fonds social cela représenterait environ 100 euros par mois, à comparer avec la majoration actuelle qui est d’environ 500 euros par mois.

Pour le représentant PNC UNAC, cette allocation doit être réservée à « ceux dont la situation le justifie », comme le préconise le médiateur Hadas-Lebel. Cela signifie pour nous qu’il ne faut pas répartir l’argent du fonds social entre tous les retraités victimes du recul de l’âge légal de la retraite du régime général, mais seulement à ceux qui ont des ressources inférieures à « un certain montant ». Par exemple, un retraité CRPN qui bénéficie de 7 500 euros de retraite mensuelle et qui a par ailleurs des ressources lui venant de différents investissements (immobilier, portefeuille d’actions, etc.) ne se trouve pas, selon nous, dans une « situation justifiant le bénéfice d’une allocation compensatoire de la perte de la majoration ». En revanche, un retraité qui ne perçoit que 1 700 euros de pension se trouve dans une situation qui justifierait le bénéfice d’une allocation spécifique.

Le représentant UNAC au Conseil d’administration CRPN a donc proposé qu’on établisse un « référentiel » permettant d’attribuer une allocation plus importante que les 100 euros/mois dont on parle plus haut, mais pour moins de personnes. On pourrait ainsi, maintenir une valeur d’allocation d’environ 400 euros par personne.

Évidemment, comme vous pouvez l’imaginer, les administrateurs représentant les pilotes ne sont pas du tout, mais alors pas du tout, d’accord avec l’UNAC.

Lors du dernier conseil d’administration, les représentants des pilotes ont proposé que l’on fasse une « bidouille comptable » consistant à utiliser la possibilité offerte par l’ancien décret (valable jusqu’au 31 décembre 2011) d’alimenter le fonds social de façon plus importante pour l’année 2011 (de façon rétroactive). En effet, les pilotes ont proposé d’alimenter ce fonds à hauteur d’environ 5 millions pour l’année 2011 et de compléter l’alimentation future de ce fonds avec seulement une partie des 700 000 euros prévus par le nouveau décret.

Le représentant du Gouvernement présent au conseil d’administration de la CRPN a précisé qu’il s’opposerait à une telle « bidouille comptable » si le conseil d’administration ne définissait pas préalablement la façon dont cet argent sera distribué. Il faut savoir que toutes les décisions prises par le conseil d’administration de la CRPN ne s’appliquent qu’après qu’elles ont été validées par le ministère de tutelle.

Autant dire que cette proposition n’avait absolument aucune chance de voir le jour.

D’autant plus que le code de l’aviation civile stipule : Le conseil d’administration est chargé de définir les procédures de fonctionnement du fonds social, auquel il pourra affecter chaque année un crédit dans la limite de 0,2 % des cotisations encaissées au cours de l’exercice précédent dans le fonds mentionné au a de l’article R. 426-27.

Il faut donc, de toute façon, définir la façon dont les sommes inscrites au fonds social vont être dépensées. La demande de l’UNAC de définir des critères d’attribution des allocations sociales et/ou de l’aide sociale n’est donc pas absurde !

Les pilotes ont pourtant demandé à ce que leur proposition d’alimentation du fonds social avec le budget 2011 sans définir préalablement de critères sociaux d’attribution des allocations soit mise au vote du conseil en précisant qu’ils refusaient qu’on mette en place un référentiel basé sur les ressources et qu’ils voulaient que cette allocation soit versée également aux retraités ayant les pensions les plus élevées.

Le conseil d’administration du mois de décembre a voté contre. Heureusement, les administrateurs représentant les pilotes n’ont pas réussi à manipuler ou influencer la majorité des administrateurs.

Maintenant, le conseil d’administration va devoir mettre en place ce référentiel qui servira à verser des allocations du fonds social. Une décision devra être prise au prochain conseil du mois de mars 2012.

Difficile de prévoir comment ça va se passer, les pilotes ont déjà dit qu’ils s’opposeraient au versement d’allocations servant à compenser la perte de la majoration puisque nous voulions le réserver aux PNC, ce qui est faux puisque nous ne parlons pas de catégories professionnelles mais de niveau de ressources. De plus, tous les pilotes ne sont pas à Air France, et tous les pilotes n’ont pas 7 500 euros de pension. Pour mémoire, un CDB d’Air Med gagne à peu près ce que gagne un CCP d’AF ou à peine plus.

Et puis n’oublions pas non plus que les jeunes générations, celles qui n’ont pas encore liquidé leurs droits, vont voir leurs conditions de liquidation de pension sévèrement durcies. Par exemple, il ne suffira pas de devoir liquider sa pension sans décote pour bénéficier de la majoration, il faudra également respecter un âge minimum. C’est ainsi que progressivement les jeunes générations ne percevront la majoration qu’à partir de 55 ans et pour une durée maxi de 7 ans. Alors que quelques anciens sont partis volontairement à la retraite à 50 ans et percevront la majoration pendant 10 ans suivi, sans doute, d’une allocation transitoire entre 60 et 62 ans. Il faut prendre garde à conserver un minimum de solidarité intergénérationnelle si on veut qu’un régime de retraite par répartition continue d’exister. Sinon les jeunes générations refuseront de payer les pension des anciens. Déjà que notre génération, les plus anciens, n’a pas su (pu) empêcher la B-Scale à Air France entre 95 et 2001 pour les nouveaux embauchés, ceux-là même qui vont subir les conditions de retraite les plus dégradées…

Heureusement, même si les pilotes sont très nombreux au conseil d’administration de la CRPN (trois pilotes pour les pilotes actifs, deux anciens pilotes pour les retraités + un ancien mécanicien, un pilote pour les pilotes d’essai) ils ne représentent pas la majorité du conseil. Pour mémoire, nous rappellerons simplement que ceux qui ont voté ce projet de décision sont aussi ceux qui avaient voté pour la suppression de la majoration en janvier 2008 parce que c’était selon eux une incitation à partir trop tôt pour les PNC ! Les pilotes voulait aussi la suppression de la majoration parce que son montant ne représentait qu’une infime proportion de leur pension de retraite.

Enfin, nous si on dit ça c’est juste de la pure perfidie.

Nous avons bon espoir que l’on parvienne à une solution satisfaisante à la fin du premier trimestre.

N’hésitez pas à contacter directement le représentant UNAC au conseil d’administration de la CRPN si vous avez besoin de compléments d’information : Franck MIKULA, administrateur PNC de la CRPN, mikula@unac.asso.fr



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Préavis de grève transport aérien

Restriction du droit de grève, le préavis est déposé 


Le gouvernement a décidé de faire inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale la proposition de loi du député Diard, visant à restreindre le droit de grève dans les transports aériens.


Le texte sera donc étudié avant la fin de la session parlementaire actuelle, le 24 janvier à l’Assemblée Nationale, puis en février au Sénat.

La méthode consistant à vouloir masquer l’incurie des pouvoirs publics à gérer le mouvement social des agents de sûreté en légiférant à tout-va est inacceptable. Sur le fond, et malgré nos mises en garde et avertissements répétés, le gouvernement persiste à vouloir passer en force et à imposer des restrictions inadmissibles au droit de grève des personnels du transport aérien.

Le droit de grève inscrit dans la constitution est mis en balance avec l’ordre public. Pourtant le seul trouble à l’ordre public est dû au traitement irresponsable des conflits sociaux par les entreprises.

Le vrai but du gouvernement n’est pas d’informer les passagers ni même de désamorcer les situations conflictuelles mais bien de s’attirer les sympathies du grand public en période préélectorale, quitte à tordre la Constitution.


Nous ne nous laisserons pas manipuler par les affichages démagogiques et électoralistes de quelques-uns, en renonçant à notre seul moyen de pression. Face à cette attitude irresponsable, les organisations syndicales signataires ont décidés d’une réaction à la hauteur de la provocation.

Sans retrait de ce texte, les personnels du transport aérien seront en grève du 6 au 9 février 2012



télécharger la lettre de préavis

télécharger l’information en pdf

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Le harceleur harcèle tant qu’il n’en est pas empêché

Harcèlement sexuel :
Situation dans laquelle un comportement non désiré à connotation sexuelle, s’exprimant physiquement, verbalement ou non verbalement, survient avec pour objet ou pour effet de porter atteinte à la dignité d’une personne et, en particulier, de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant.

Le fait de harceler autrui dans le but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle est puni d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 €.

Les manifestations du harcèlement sexuel peuvent être non verbales (regards appuyés sur la poitrine, actes sexuels mimés…), physiques (frôlements, contacts, baiser dans le cou, les épaules, etc.), ou verbales (invitations, remarques sur le physique, la tenue vestimentaire, questions ou confidences sur la vie sexuelle de la victime ou de l’agresseur, propositions sexuelles explicites qui peuvent être orales ou écrites, mails, sms).

Agression sexuelle :
Constitue une agression sexuelle, toute atteinte sexuelle commise avec violence contrainte, menace ou surprise.

Les agressions sexuelles autres que le viol sont punies de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.


La jurisprudence précise ce que recouvrent les «atteintes sexuelles» mentionnées dans cet article. Il s’agit des attouchements imposés sur le sexe ou sur des parties du corps considérées comme intimes et sexuelles : le sexe, les seins, les fesses, les cuisses ou la bouche (baisers forcés).


Il ne doit subsister aucune ambiguïté sur ces questions. Chacun doit connaitre ses droits et ses devoirs. Notre employeur est très timide sur le sujet du harcèlement sexuel, aucune formation ni information n’est dispensée aux salariés. Pourtant l’employeur a une obligation de résultat en la matière.

Nous voulons qu’AF organise des formations pour tous les PNC pour prévenir le harcèlement sexuel.

Vos délégués du personnel sont les personnes les mieux placées pour vous aider et vous conseiller si vous êtes victimes ou témoins de tels agissements. Il est très important de ne pas rester sans réagir, se dire que ce n’était qu’un seul vol, qu’on ne reverra jamais le harceleur, ce n’est pas un service rendu à sa (ses) future (s) victime (s).

Généralement les harceleurs continuent leurs méfaits tant qu’on ne les en a pas empêchés. Et puis, vos délégués ont également un rôle à jouer auprès de la Direction, car dans les cas de harcèlement, la Direction est TOUJOURS RESPONSABLE.

La Direction a une OBLIGATION DE RÉSULTAT en matière de sécurité et de santé de ses employés. Vos Délégués sont là aussi pour leur rappeler leurs devoirs.

télécharger le bulletin d’information en pdf (la check-list anti harcèlement sexuel)


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Modernisation du dialogue social ?

Restriction du droit de grève dans le transport aérien

Si vous êtes un peu curieux, nous vous invitons à ouvrir le Code du travail et à lire la première page de ce Code. Le titre du chapitre préliminaire est « DIALOGUE SOCIAL ».

L’article premier stipule qu’avant tout projet de réforme envisagé par le Gouvernement portant sur les relations individuelles et collectives du travail une CONCERTATION doit préalablement être organisée avec les organisations syndicales.

Certes, on nous rétorquera que la proposition de loi relative à l’organisation du service et à l’information des passagers dans les entreprises de transport aérien de passagers qui vise à restreindre le droit de grève des salariés concourant à l’activité de transport aérien de passagers n’est pas un PROJET de loi du Gouvernement mais une PROPOSITION de loi de l’UMP… Certes… mais on a aussi le droit de considérer qu’on se fout de nous, non ?

Plusieurs membres du Gouvernement déclarent publiquement que ça suffit comme ça…, que si ça continue on va voir ce qu’on va voir…, que si les grèves continuent on prendra les dispositions qui s’imposent…, etc. On voit bien qu’il s’agit d’une réponse du Gouvernement qui habilement fait porter ce projet de loi par des députés de la majorité pour que cela devienne une « proposition de loi » et non un « projet de loi ». Au bout du compte, c’est pareil sauf que dans ce cas, juridiquement il n’y a pas lieu d’appliquer l’article premier du code du travail et donc de passer par une concertation !

Elle n’est pas belle celle-là ? Cette proposition de loi qui vise à, parait-il, renforcer la négociation entre partenaires sociaux, ne respecte pas l’obligation de concertation qui s’impose au Gouvernement ! Faites ce que je dis et pas ce que je fais !

Cette proposition de loi, rédigée dans l’urgence, n’a en fait pour objet que de satisfaire les instincts les plus populistes et démagogues de ceux qui considèrent que si les salariés se mettent en grève c’est sans doute pour leur plaisir ou pour le plaisir de nuire aux passagers. Bref, c’est la faute des syndicats de salariés.

Le fait que dans beaucoup d’entreprises les employeurs refusent l’ouverture de négociation voire le principe même de devoir négocier est complètement passé sous silence. Seul compte l’impact médiatique et électoral des rodomontades de certains députés et de certains membres du Gouvernement.

Devant ce passage en force du Gouvernement, devant cette absence de concertation préalable, nous n’aurons vraisemblablement pas d’autre choix que d’utiliser des moyens dument proportionnés à la violence de l’attaque.


MISE À JOUR DU 21 DÉCEMBRE

Après concertation avec nos collègues des autres syndicats de navigants, un préavis de grève va être envoyé aujourd’hui au Ministère des Transports, la grève devant se dérouler au début du mois de février. Ce préavis très long permettra des discussions visant à faire amender très sérieusement cette proposition de loi, en particulier sur la question du préavis individuel que le Gouvernement voudrait imposer à chaque salarié dans les compagnies aériennes.


Rappel :

http://www.unac.asso.fr/mon-unac/depeches/restriction-du-droit-de-greve,1569.php

http://www.unac.asso.fr/mon-unac/tracts/tract-intersyndicale-restriction-du-droit-de-greve,1568.php