Archives pour la catégorie Air Méditerrannée

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Les défis auxquels la CRPN doit faire face

À 20 ans ou à 60 ans, quel que soit notre âge, quelle que soit notre compagnie,
la CRPN c’est l’affaire de tous !


Comme
tous les régimes de retraite, la CRPN doit faire face à « l’incertitude
». Mais c’est justement parce que l’avenir est incertain et menaçant
qu’il faut affronter cette incertitude en étant tous rassemblés.
L’environnement économique, social, politique peut sembler anxiogène,
mais le chacun pour soi n’est pas la solution. Tous ensemble nous avons
la possibilité d’agir en résistant à la tentation de l’individualisme.
Si comme nous le savons tous, la situation de la CRPN est inquiétante,
elle n’est pas désespérée.

Vous allez prochainement être
sollicités pour renouveler les représentants PNC à la CRPN. Vos élus
UNAC ont besoin de vous. Pour que notre action ait une chance d’aboutir,
nous aurons besoin de la mobilisation de tous, au travers de vos votes
qui seront le meilleur gage de l’attachement des PNC à notre régime
spécifique. Participez, faites entendre votre voix, la CRPN c’est
l’affaire de tous, c’est votre affaire !


 


DÉSÉQUILIBRES
Malgré
la réforme de 2012 le déficit du régime se creuse. Le montant des
cotisations perçues par la CRPN est de 432 millions alors que les
prestations versées sont de 525 millions. Le déficit est de 93 millions
en 2012
(69 millions en 2011) et ne peut être comblé que grâce aux
réserves. Chaque année depuis les années 90, une partie du résultat des
placements de nos réserves est utilisée pour ce genre d’opération.
Certes, on peut se dire que c’est leur fonction, mais si ces réserves
ont effectivement pour objet de compenser les accidents de parcours, ou
les déséquilibres conjoncturels, elles ne seront jamais suffisantes pour
compenser les déficits structurels comme ceux que nous connaissons
depuis 20 ans à la CRPN. Déjà des voix se font entendre pour qu’une nouvelle réforme soit envisagée.

Comme les autres caisses de retraite la CRPN souffre d’un déséquilibre entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités. Depuis
quelques années, le nombre de cotisants n’augmente que d’environ 1 %
par an cependant que le nombre de retraités augmente de 3 à 4 % par an.

Moins de cotisants
&
niveau de rémunération
inférieur



Plus de retraités & 
augmentation de la longévité

 

PÉRENNITÉ
Assurer
la pérennité de la CRPN ce n’est pas constater chaque année qu’on peut
compenser les déficits avec nos réserves, c’est garantir aux plus jeunes
navigants
que nous mettons tout en œuvre pour diminuer le déficit entre
les cotisations et les prestations. Les cotisations au fonds retraite ne couvrent plus les prestations de ce fonds depuis 1993 !

MOINS D’EMPLOIS DANS NOTRE SECTEUR
Notre
régime est complètement dépendant du volume d’emploi et du niveau de
rémunération des PN. S’il n’y a pas lieu d’avoir d’inquiétude sur
l’avenir du transport aérien en France, en Europe ou dans le monde – les
ralentissements sont suivis de périodes de croissance – il y a tout
lieu d’être inquiet en revanche sur l’évolution de l’emploi dans ce
secteur.
Depuis plusieurs années le taux de croissance de l’emploi ne
suit plus le taux de croissance du transport aérien (croissance en
heures de vol ou croissance en nombre de pax transportés).

Autre
phénomène, les emplois créés (lorsqu’ils existent) voient le jour dans
des compagnies qui ont des salaires moins importants qu’auparavant. On
voit même des compagnies se créer avec des PN rémunérés au SMIC et qui
ont un développement important en France.

Comme si cela ne suffisait pas, les nombreux partenariats créés par les grandes compagnies aériennes (joint-venture,
associations commerciales, etc.) ont pour effet de partager le chiffre
d’affaires sans partager équitablement les heures de vol, ce qui fait
qu’une partie des emplois échappe aux compagnies basées en France
donc soumises à des cotisations aux régimes sociaux français
.

Parfois
c’est la structure même de certaines compagnies qui leur permet de
faire effectuer une partie de leur activité par des PN basés ailleurs en
Europe
(de façon légale, la question n’est pas là, mais il n’en reste
pas moins que c’est autant de cotisations en moins pour la CRPN).

Nous
étions parvenus à nous opposer à la mise en place d’une B-Scale dans la
plus grande compagnie Française (rappelons les 5 ans de grève de l’UNAC
un peu seule dans cette bagarre dans les années 90) qui avait notamment
pour conséquence de pénaliser les ressources de la CRPN et donc son
avenir, mais dans le cas présent il s’agit le plus souvent de réduction
du nombre d’emplois PN dans les compagnies aériennes et dans le meilleur
des cas d’une externalisation des emplois PN vers d’autres opérateurs à
moindres coûts sociaux.

Cette « externalisation » de l’activité
et des emplois a pour objet de réduire ce que les compagnies appellent
les « coûts PN » dans leur compte de résultats, mais cela a pour
conséquence de réduire des ressources de notre régime de retraite et
donc de mettre en péril la pérennité de notre retraite complémentaire.

LES JEUNES
Pour l’UNAC, les débats sur la protection sociale et la retraite qui ne manqueront pas de rebondir, au sein des compagnies aériennes et au sein de la CRPN (comme au niveau national), dans les prochains mois devront être orientés principalement vers les plus jeunes faute de quoi le lien entre les générations qui fonde la retraite par répartition n’y résisterait pas.

Ce défi-là, lui aussi, à l’UNAC nous sommes prêts à le relever, avec vous.

Dans cet environnement inquiétant, l’objectif prioritaire doit rester la pérennité de notre régime de retraite. Dans le courant ultralibéral, venant tantôt de la banque mondiale tantôt de certaines institutions européennes, qui prônent la constitution d’un nouvel équilibre entre capitalisation et répartition au profit de la première et qui sous-tendent les réformes des retraites, il faudra faire preuve de beaucoup de détermination pour préserver notre régime de retraite par répartition.

D’autant plus qu’au sein même du conseil d’administration de la CRPN, les représentants des pilotes d’Air France savent très bien surfer sur cette vague ultralibérale dans leur défense catégorielle ultra corporatiste.

Ces thèses fondées sur l’égoïsme individuel au détriment de l’intérêt collectif ont été parfaitement comprises par ceux qui ont les meilleures conditions de salaire en tant qu’actifs et les meilleures conditions de retraite en tant que retraités.

Déjà, des voix s’élèvent pour demander un nouveau durcissement des conditions de liquidation des pensions. D’autres demandent une diminution des pensions comme cela va être pratiqué pour les retraités AGIRC/ARRCO.

Le Gouvernement, celui-ci comme le précédent, s’interroge sur la pertinence d’un régime de retraite complémentaire PN indépendant des régimes de retraite complémentaire des autres salariés. L’ambition des ministères reste de créer un grand ensemble des retraites regroupant tous les salariés.  Ce n’est pas nouveau, mais aujourd’hui comme hier, pour s’opposer à ces projets de réunification des régimes de retraite, notre meilleure protection est la capacité que nous aurons à assurer une bonne gestion de notre régime spécifique. Cela passe par une meilleure cohésion de l’ensemble des PN et par le rétablissement, sur le long terme, des grands équilibres économiques et financiers.

Dans ce contexte dégradé, les employeurs, eux, n’ont d’autre objectif que de réduire le poids des cotisations retraite. Là encore, ce n’est pas nouveau, mais en période de crise, la seule chose qui compte pour eux c’est le rapport coûts/bénéfices.

Leur objectif n’est pas de préserver la CRPN, mais de ne pas avoir à supporter les coûts du rétablissement des équilibres de notre caisse de retraite. Pour eux, l’amélioration de la pérennité de la CRPN passe par les efforts des actifs en matière de durée de cotisation et par les efforts des retraités en matière de diminution des pensions.

DEPUIS PRÈS DE 20 ANS
À LA CRPN L’UNAC
défend l’équité et la justice entre tous les navigants
quelles que soient leurs compagnies aériennes
et quelles que soient leur catégories professionnelles.

TOUS CES DÉFIS NOUS DEVONS LES RELEVER
C’est le rôle des représentants que vous avez élus pour siéger au conseil d’administration de la CRPN. Vos élus UNAC à la CRPN défendent vos intérêts depuis près de 20 ans. Depuis janvier, un des élus UNAC, Franck MIKULA, est le vice-président de la CRPN.

C’est la première fois depuis les 60 ans d’existence de la CRPN qu’un PNC occupe ce poste. Jusque-là, les PNC n’avaient pas été considérés comme « aptes »… !? Soulignons tout de même que si un PNC a été élu vice-président de la CRPN ce n’est pas grâce aux voix des pilotes. Ces derniers n’avaient pas présenté de candidat à ce poste au moment de son renouvellement, mais ils ont tout de même voté contre le représentant PNC. Cette absence de cohésion des navigants est de notre point de vue préjudiciable à la défense des actifs en général (PNT et PNC) pour faire face à tous les défis que nous avons décrits.

MÊME DANS CET ENVIRONNEMENT HOSTILE
VOS ÉLUS UNAC
GARDENT LE CAP
AFIN DE PRÉSERVER VOS DROITS

Il faudra que notre collectivité fasse montre de solidarité. Beaucoup ont intérêt à la division de la population PNC,  les employeurs, les Pouvoirs Publics, certains syndicats qui cherchent à s’implanter durablement dans le monde PN… Mais ces divisions sont mortifères ! Sachons y résister.

Vous allez prochainement être sollicités pour renouveler les représentants PNC à la CRPN. Vos élus UNAC ont besoin de vous. Pour que notre action ait une chance d’aboutir, nous aurons besoin de la mobilisation de tous, au travers de vos votes qui seront le meilleur gage de l’attachement des PNC à notre régime spécifique.

Participez, faites entendre votre voix, la CRPN c’est l’affaire de tous, c’est votre affaire !

 En savoir plus…


CRPN +Clair N°1

Perspective des régimes de retraite en France selon le COR

Espérance de vie des PN, étude de la CRPN

www.crpn.fr


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menace de grève chez Cityjet !

Les pilotes de CityJet, filiale irlandaise d’Air France, refusent d’être les Florange de l’aérien.

En 2007, Air France décide d’utiliser sa filiale CityJet pour développer un réseau à Londres-City et notamment rachète la compagnie déficitaire VLM, au prix fort de 190 millions €.

Cette stratégie aboutit à un fiasco en 2013 :


- Les comptes de CityJet sont fortement dans le rouge depuis 6 ans (pertes de 17 millions € en 2012, contre + 20 millions € en 2007), obligeant récemment Air France à recapitaliser sa filiale, à hauteur de 180 millions €.


- Les salariés paient seuls l’addition des erreurs stratégiques poursuivies : depuis 6 ans, gel des salaires, de l’avancement et des promotions, baisse des primes, dégradation constantes des conditions de travail.

Finalement en 2012, Air France porte le coup de grâce en décidant de vendre son jouet cassé.

Ainsi, plutôt que de revenir au modèle économique rentable d’avant 2007, Air France choisit de « vendre » à l’étranger l’affrètement Air France by CityJet, ceci malgré un contexte social tendu chez Air France et sa nouvelle compagnie HOP !

Bien que la Presse étrangère ait dévoilé les noms des deux repreneurs potentiels en lice, les groupes financiers ASL et Intro Aviation, Air France se refuse à tout commentaire.

Bien que la Directrice Générale de CityJet ait récemment annoncé en CE qu’un des deux finalistes est une compagnie aérienne, la direction ne juge pas utile de s’expliquer.

Connaissant les pratiques radicales et peu scrupuleuses des groupes financiers, les navigants de CityJet s’inquiètent légitimement de leur avenir et ne comptent pas se laisser entraîner dans le mur, une nouvelle fois.

Ainsi, sauf à obtenir les projets économiques des deux repreneurs potentiels et à être convaincus de leur viabilité, les pilotes de Cityjet, basés à Paris, s’opposent à cette braderie et se réservent la possibilité de déclencher des mouvements sociaux, courant mai 2013.

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CRPN + CLAIR 1



La Caisse de Retraite du Personnel Navigant gère un régime de retraite


COMPLÉMENTAIRE, OBLIGATOIRE, RÉGLEMENTAIRE et AUTONOME.



Complémentaire, car la CRPN verse des prestations de retraite qui viennent en complément du régime de base de la Sécurité Sociale. La CRPN n’a rien d’un régime spécial, contrairement à celui de la RATP ou de la SNCF par exemple. À la différence de la CRPN, les régimes spéciaux versent des prestations « en remplacement » du régime de la Sécurité Sociale.

Obligatoire, car il ne s’agit pas d’un régime optionnel, ni d’un régime supplémentaire. Tous les navigants (pilotes du transport aérien, pilotes d’essai, pilotes du travail aérien, PNC) basés en France sont affiliés obligatoirement à ce régime de retraite complémentaire. Employeurs ou salariés ne peuvent cotiser ailleurs ou se soustraire à la cotisation.

Réglementaire, car il est encadré par un décret. Si c’est bien la loi qui a créé ce régime de retraite pour les navigants, c’est la partie réglementaire du Code des transports qui définit son fonctionnement et les paramètres qui servent aussi bien aux versements des cotisations qu’aux versements des prestations.

Autonome, les fonds proviennent exclusivement des cotisations des salariés PN et des employeurs, il n’y a aucune subvention de l’État, ni aucune ressource provenant d’un autre régime de retraite. L’équilibre financier doit être trouvé de façon autonome.

La CRPN agit également en organisme de prévoyance. Elle verse des fonds sous forme de capital ou de pension en cas d’inaptitude (accident aérien, accident du travail, maladie imputable au service, ou pension d’invalidité sécurité sociale).

Un système de retraite par répartition. La CRPN a été créée par les navigants, pour les navigants, il y a 60 ans.

Ce régime fonctionne suivant un principe de répartition, ce qui signifie que chaque actif cotise pour financer les pensions de ceux qui sont actuellement retraités.

Ce principe repose sur la solidarité inter générationnelle et donc sur la confiance entre classes d’âges différentes. Ce principe est à distinguer des régimes de retraite qui fonctionnent selon le système de la capitalisation dans lequel chacun prend en charge individuellement sa future pension en plaçant son argent sur les marchés financiers.

Pour qu’un système de retraite par répartition fonctionne, il faut que les ressources (cotisations) équilibrent les prestations (pensions).

De plus, pour que les sommes prélevées sur les salaires des actifs soient supportables et que les niveaux de pension soient acceptables, le nombre de cotisants (les actifs) doit être beaucoup plus important que le nombre de pensionnés (les retraités).

équilibre entre cotisations et prestations

Un équilibre lié à la santé du transport aérien

Un développement plus ou moins rapide des compagnies générant de l’embauche et des promotions ou inversement des politiques d’austérité (gel des salaires et des embauches, licenciements, plan de départs volontaires, B-Scale, etc.) a des conséquences directes sur les équilibres de la CRPN.

En effet, lorsque le nombre de navigants (PNT/PNC) cotisant à la CRPN, toutes compagnies confondues, diminue et/ou si les salaires moyens diminuent, le volume des cotisations perçues par la CRPN se réduit.

De la même façon, lorsque le nombre de départ à la retraite augmente plus vite que le nombre d’embauches et/ou quand le nombre de retraités augmente en raison de l’amélioration de l’espérance de vie, le régime se trouve en situation de déficit.

De plus, lorsque les compagnies aériennes développent leur activité avec des codes share, des joint ventures ou des alliances commerciales, les heures de vol qui auparavant étaient effectuées par des navigants cotisant à la CRPN, sont effectuées par des navigants de compagnies ne cotisant pas à ce régime.

C’est malheureusement ce type de développement qui est privilégié depuis plusieurs années dans le transport aérien un peu partout dans le monde et notamment en France.

Dans tous ces cas, le déficit de la CRPN se creuse et pour rétablir l’équilibre il faut soit augmenter les cotisations, soit allonger la durée de cotisation, soit les deux. C’est ce qui a été fait par le Gouvernement avec la réforme mise en place depuis le 1er janvier 2012.

Une caisse de retraite très PARTICULIÈRE, voire UNIQUE, et fragile.

Une des particularités de la CRPN tient à son fonctionnement de caisse de retraite par RÉPARTITION avec DES RÉSERVES.

Toutes les caisses de retraite ont des réserves, elles ne se contentent pas de verser mois après mois aux retraités l’argent perçu avec les cotisations, mais le plus souvent leurs réserves n’est qu’un fonds de roulement équivalent à quelques mois de prestations pour couvrir leurs besoins de trésorerie. Le fonctionnement de la CRPN qui possède plusieurs années de prestations d’avance est unique en France. Malheureusement, si ces réserves sont très utiles pour lisser les fluctuations conjoncturelles elles sont très insuffisantes pour absorber les chocs violents et répétés que subit le transport aérien depuis quelques années. Alors que la CRPN avait près de 10 années en réserve dans les années 90, elle n’en possède plus que 6 et les projections faites par les actuaires nous laissent augurer une diminution continuelle dans l’avenir proche.

Une autre des particularités est le fait que la CRPN est une des dernières, si ce n’est LA dernière caisse de retraite complémentaire non regroupée dans le vaste ensemble AGIRC/ARRCO. Tous les autres régimes de retraite complémentaires indépendants ont disparu. Ils ont été absorbés dans le régime unifié de la retraite complémentaire des salariés du privé en France.

Cette particularité nous donne une certaine autonomie dans notre mode de gestion (autonomie très relative, mais qui mérite tout de même d’être soulignée), mais cela représente également, il faut bien en avoir conscience, une grande fragilité.

En effet, la CRPN est assise sur UN SEUL SECTEUR INDUSTRIEL, le transport aérien, et c’est une cause certaine de fragilité. Quand celui-ci va mal, la CRPN ne peut pas bénéficier de la croissance d’un autre secteur industriel. Dans un régime couvrant plusieurs secteurs, quand, par exemple, la sidérurgie va mal les sociétés informatiques sont en croissance et les cotisations manquantes de l’un sont compensées par le surcroît de cotisations de l’autre. À cela il faut ajouter une autre fragilité, dans le secteur du transport aérien français, une seule compagnie représente plus de 70 % des ressources, Air France.

Quand Air France tousse et réduit son nombre d’emplois, la CRPN passe sous assistance respiratoire !  

téléchargez le bulletin en pdf

Télécharger le bulletin

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Caisse de Retraite du Personnel Navigant – CRPN

La Caisse de Retraite du Personnel Navigant gère un régime de retraite


COMPLÉMENTAIRE, OBLIGATOIRE, RÉGLEMENTAIRE et AUTONOME.



Complémentaire, car la CRPN verse des prestations de retraite qui viennent en complément du régime de base de la Sécurité Sociale.
La CRPN n’a rien d’un régime spécial, contrairement à celui de la RATP
ou de la SNCF par exemple. À la différence de la CRPN, les régimes
spéciaux versent des prestations « en remplacement » du régime de la
Sécurité Sociale.

Obligatoire,
car il ne s’agit pas d’un régime optionnel, ni d’un régime
supplémentaire. Tous les navigants (pilotes du transport aérien, pilotes
d’essai, pilotes du travail aérien, PNC) basés en France sont affiliés
obligatoirement à ce régime de retraite complémentaire. Employeurs ou salariés ne peuvent cotiser ailleurs ou se soustraire à la cotisation.

Réglementaire, car il est encadré par un décret.
Si c’est bien la loi qui a créé ce régime de retraite pour les
navigants, c’est la partie réglementaire du Code des transports qui
définit son fonctionnement et les paramètres qui servent aussi bien aux
versements des cotisations qu’aux versements des prestations.

Autonome,
les fonds proviennent exclusivement des cotisations des salariés PN et
des employeurs, il n’y a aucune subvention de l’État, ni aucune
ressource provenant d’un autre régime de retraite. L’équilibre financier doit être trouvé de façon autonome.

La CRPN agit également en organisme de prévoyance. Elle verse des fonds sous forme de capital ou de pension en cas
d’inaptitude (accident aérien, accident du travail, maladie imputable au
service, ou pension d’invalidité sécurité sociale).

Un système de retraite par répartition. La CRPN a été créée par les navigants, pour les navigants, il y a 60 ans.

Ce
régime fonctionne suivant un principe de répartition, ce qui signifie
que chaque actif cotise pour financer les pensions de ceux qui sont
actuellement retraités.

Ce principe repose sur la solidarité inter générationnelle et donc sur la confiance entre classes d’âges différentes.
Ce principe est à distinguer des régimes de retraite qui fonctionnent
selon le système de la capitalisation dans lequel chacun prend en charge
individuellement sa future pension en plaçant son argent sur les
marchés financiers.

Pour qu’un système de retraite par
répartition fonctionne, il faut que les ressources (cotisations)
équilibrent les prestations (pensions).

De plus, pour que
les sommes prélevées sur les salaires des actifs soient supportables et
que les niveaux de pension soient acceptables, le nombre de cotisants
(les actifs) doit être beaucoup plus important que le nombre de
pensionnés (les retraités).

équilibre entre cotisations et prestations

Un équilibre lié à la santé du transport aérien

Un
développement plus ou moins rapide des compagnies générant de
l’embauche et des promotions ou inversement des politiques d’austérité
(gel des salaires et des embauches, licenciements, plan de départs
volontaires, B-Scale, etc.) a des conséquences directes sur les
équilibres de la CRPN.

En effet, lorsque le nombre de navigants
(PNT/PNC) cotisant à la CRPN, toutes compagnies confondues, diminue
et/ou si les salaires moyens diminuent, le volume des cotisations
perçues par la CRPN se réduit.

De la même façon, lorsque le
nombre de départ à la retraite augmente plus vite que le nombre
d’embauches et/ou quand le nombre de retraités augmente en raison de
l’amélioration de l’espérance de vie, le régime se trouve en situation
de déficit.

De plus, lorsque les compagnies aériennes
développent leur activité avec des codes share, des joint ventures ou
des alliances commerciales, les heures de vol qui auparavant étaient
effectuées par des navigants cotisant à la CRPN, sont effectuées par des
navigants de compagnies ne cotisant pas à ce régime.

C’est
malheureusement ce type de développement qui est privilégié depuis
plusieurs années dans le transport aérien un peu partout dans le monde
et notamment en France.

Dans tous ces cas, le déficit de la CRPN
se creuse et pour rétablir l’équilibre il faut soit augmenter les
cotisations, soit allonger la durée de cotisation, soit les deux. C’est ce qui a été fait par le Gouvernement avec la réforme mise en place depuis le 1er janvier 2012.

Une caisse de retraite très PARTICULIÈRE, voire UNIQUE, et fragile.

Une des particularités de la CRPN tient à son fonctionnement de caisse de retraite par RÉPARTITION avec DES RÉSERVES.

Toutes
les caisses de retraite ont des réserves, elles ne se contentent pas de
verser mois après mois aux retraités l’argent perçu avec les
cotisations, mais le plus souvent leurs réserves n’est qu’un fonds de
roulement équivalent à quelques mois de prestations pour couvrir leurs
besoins de trésorerie. Le fonctionnement de la CRPN qui possède
plusieurs années de prestations d’avance est unique en France.
Malheureusement, si ces réserves sont très utiles pour lisser les fluctuations conjoncturelles elles sont très insuffisantes pour absorber les chocs violents et répétés que subit le transport aérien depuis quelques années. Alors que la CRPN
avait près de 10 années en réserve dans les années 90, elle n’en
possède plus que 6 et les projections faites par les actuaires nous laissent augurer une diminution continuelle dans l’avenir proche.

Une autre des particularités est le fait que la CRPN est une des dernières, si ce n’est LA dernière caisse de retraite complémentaire non regroupée dans le vaste ensemble AGIRC/ARRCO.
Tous les autres régimes de retraite complémentaires indépendants ont
disparu. Ils ont été absorbés dans le régime unifié de la retraite
complémentaire des salariés du privé en France.

Cette
particularité nous donne une certaine autonomie dans notre mode de
gestion (autonomie très relative, mais qui mérite tout de même d’être
soulignée), mais cela représente également, il faut bien en avoir
conscience, une grande fragilité.

En effet, la CRPN
est assise sur UN SEUL SECTEUR INDUSTRIEL, le transport aérien, et c’est
une cause certaine de fragilité. Quand celui-ci va mal, la CRPN ne peut
pas bénéficier de la croissance d’un autre secteur industriel
. Dans
un régime couvrant plusieurs secteurs, quand, par exemple, la
sidérurgie va mal les sociétés informatiques sont en croissance et les
cotisations manquantes de l’un sont compensées par le surcroît de
cotisations de l’autre. À cela il faut ajouter une autre fragilité, dans le secteur du transport aérien français, une seule compagnie représente plus de 70 % des ressources, Air France.

Quand Air France tousse et réduit son nombre d’emplois, la CRPN passe sous assistance respiratoire !  

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Délocalisation des emplois PN chez Air Méditerranée

Dans un communiqué récent, le Ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, déclare : « Il faut préserver l’emploi français à la SNCM« . Il « estime inacceptable que des navires affrétés durablement par la compagnie ne soient pas enregistrés sous pavillon français« . Il « demande à la direction d’inscrire à l’ordre du jour du Conseil de surveillance de ce mardi le cas des deux navires, l’un sous pavillon grec et l’autre sous pavillon italien, que la compagnie est en train d’affréter, afin de chercher les meilleures pistes permettant de garantir l’emploi des marins français à bord« .


Nous ne doutons pas que notre ministre fera montre du même acharnement à défendre l’emploi dans la compagnie Air Méditerranée qui affrète les avions de sa filiale Grecque Hermes Airlines sur les lignes qui précédemment étaient opérées par les avions d’Air Méditerranée avec des navigants d’Air Méditerranée. La délocalisation des emplois d’Air Méditerranée vers la compagnie Grecque n’est pas plus acceptable que la délocalisation des emplois de la SNCM vers des navires sous pavillon Grec.




Vous pouvez soutenir cet appel en écrivant à notre ministre des transports https://www.facebook.com/fcuvillier2

Serait-ce trop cruel de rappeler ce que disait le candidat François Hollande au sujet d’Air Méditerranée ?


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Perspectives des régimes de retraite en France

Le COR (conseil d’orientation des retraites) a publié un dossier sur les perspectives du système de retraite en France en 2020, 2040 et 2060. Les projections sont faites régime par régime. La CRPN ne fait pas partie des régimes de retraite observés par le COR dans cette étude.

Figurent dans ce dossier, outre une note de présentation exposant les
données méthodologiques de cet exercice, 20 fiches par régime
(regroupant parfois base et complémentaires), comprenant chacune quatre
parties : effectifs de cotisants et masse des ressources (hors
compensation et produits de gestion), en distinguant le cas échéant les
différentes sources de financement (cotisations, impôts et taxes…) ;
effectifs de retraités (droit direct et droit dérivé, âge effectif moyen
de départ à la retraite, rapport démographique), masse des pensions
(droit direct et droit dérivé) et pension moyenne de droit direct ;
soldes financiers ; effets des mesures prises depuis 2010.

L’analyse des projections régime par régime a enfin permis de consolider de façon définitive les résultats du 11e rapport du COR concernant les perspectives du système de retraite en 2020, 2040 et 2060, confirmant ainsi les analyses et conclusions de ce rapport adopté le 19 décembre 2012.

à lire sur le site du COR