Archives pour la catégorie Regional

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NETJETS

L’UNAC a porté plainte contre NETJETS pour travail dissimulé et entrave au fonctionnement des institutions de représentation du personnel. L’audience de jugement s’est déroulée le jeudi 23 juin à Bogigny. Le jugement a été mis en délibéré au 25 octobre.

 


La compagnie d’aviation d’affaires NetJets a été jugée jeudi au tribunal de Bobigny, notamment pour « travail dissimulé », ses salariés résidant en France ayant été employés sous contrat de travail étranger. « Il y a suffisamment d’éléments pour considérer qu’il y a de la part du groupe NetJets une activité économique stable et permanente qui s’effectue au moyen de personnes résidant sur le territoire français », a dit le substitut du procureur dans ses réquisitions sollicitant une condamnation à hauteur de 120 000 euros.


Le « travail dissimulé » concernerait près de 200 pilotes résidant en France. La compagnie — qui propose des « vols à la carte » à ses 1 500 clients — compte 950 pilotes de 24 nationalités, a expliqué au tribunal le directeur juridique de Netjets Europe Alec Werner, précisant que 19,3 % des vols de la compagnie commencent ou se terminent dans des aéroports français. Selon M. Werner, c’est depuis 2007 que tous les salariés de NetJets travaillent sous contrat britannique. La licence d’exploitation est détenue par une société portugaise, NetJets Transportes Aero (NTA) et les salariés paient l’impôt sur le revenu au Portugal.

L’affaire a débuté avec une plainte en 2008 d’une société concurrente de NetJets, Transhélicoptères Services (THS). Cette entreprise s’est constituée partie civile, ainsi que l’Urssaf, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), l’Union de navigants de l’aviation civile (Unac), le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (Scara) et la caisse de retraite du personnel navigant (CRPNPAC). Aucun salarié, en revanche, n’était présent à l’audience. L’Urssaff estime son préjudice à la somme de 13,4 millions d’euros.

NetJets a fait « travailler des personnes qui prenaient leur service en France et retournaient en France après leur mission, or ces personnes devaient être soumises au droit social français », a plaidé l’avocate de THS Sabine Ostrezga-Le Gal.

« Nous avons fait signer des contrats de travail anglais à tous nos salariés, par souci de justice interne », a-t-il été rétorqué de l’autre côté de la barre par M. Werner qui a souligné qu’ »Il y avait plus de pilotes anglais, plus de vols en Angleterre et plus de clients en Angleterre ». Avant 2007, a-t-il rappelé, les contrats de travail étaient signés dans l’île de Man, hors de l’espace européen.

« La loi ne s’applique pas en fonction de la nationalité des pilotes mais en fonction du centre de gravité économique », ont plaidé les avocats de NetJets. La compagnie « respecte en conséquence le droit de la sécurité sociale européenne et la représentation des travailleurs conformément aux normes communautaires et n’a commis aucune infraction pénale », selon les conseils de la compagnie.

La présidente de la 15e chambre du tribunal de Bobigny a néanmoins cru utile de rappeler que la compagnie aérienne à bas coût Easyjet a été condamnée, pour des faits similaires, au mois d’avril 2010 par le tribunal de Créteil pour travail dissimulé — décision non définitive, soumise à la censure à la cour d’appel de Paris. Jugement mis en délibéré au 25 octobre 2011.

http://www.lextimes.fr

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Harcèlement sexuel

Harcèlement sexuel

Le harcèlement sexuel est défini comme la situation dans laquelle un comportement non désiré à connotation sexuelle, s’exprimant physiquement, verbalement ou non verbalement, survient avec pour objet ou pour effet de porter atteinte à la dignité d’une personne et, en particulier, de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant.


Le harcèlement sexuel, comme le harcèlement moral, constituent tous deux des délits réprimés par le Code pénal.


Le salarié peut :

  • soit déposer une plainte simple, auprès du commissariat. Cette plainte peut conduire à une enquête des services de police, l’ouverture d’une instruction judiciaire, l’interrogation de certains salariés, etc. tout comme aboutir à un classement sans suite ;


  • soit se constituer partie civile, auprès du parquet du tribunal correctionnel. Cette dernière voie impose au parquet d’ouvrir une information judiciaire, au contraire de la plainte simple qui peut être classée sans suite. Toutefois, le juge d’instruction désigné peut décider d’une ordonnance de non-lieu et cesser donc d’instruire l’accusation ;


  • soit rédiger une citation directe assignant le harceleur devant le tribunal correctionnel. Étant réalisée sans enquête, cette citation suppose que le harcèlement soit démontré dans la citation.


    en savoir plus…

Vos délégués du personnel sont les personnes les mieux placées pour vous aider si vous êtes victimes de tels agissements.

Si vous êtes témoins d’actes de harcèlement réagissez immédiatement, appelez vos délégués du personnel 01 48 64 49 29 ou navigants@unac.asso.fr

références :
http://bit.ly/jmeAUp
http://bit.ly/mNwdJL
http://bit.ly/mOUfY2

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L’insoumise

REGIONAL L’INSOUMISE


Régional fête ses dix ans, il se prépare la plus grande grève de son histoire. Les salariés sont exaspérés de la manière dont ils sont traités depuis des mois.


STRATÉGIE OU VALSE HÉSITATION

Il y a un an, la direction nous présentait un projet de « spécialisation ». On nous affirmait à l’époque qu’il était nécessaire d’évacuer LYS pour se déployer sur CDG ; pour preuve la direction nous présentait à l’époque des courbes, des graphiques montrant la baisse inexorable de la recette unitaire à Lyon.
Ce projet a été abandonné dans la précipitation, les arguments de la « spécialisation » sont aussi partis aux oubliettes puisqu’aujourd’hui, avec le projet « bases province » Air France, il est prévu, non seulement le maintien des lignes existantes, mais aussi l’ouverture d’un LYS-TUN.  Alors, ce qui était valable il y a un an ne le serait plus aujourd’hui ? Nous aurait-on raconté des balivernes hier, ou ne serait-ce aujourd’hui ? Nous ne parlerons pas de l’épisode « mimosa » qui a duré le temps de quelques semaines…

De volte face stratégique en arguments sans lendemain, les PN Régional n’ont aucune idée de la stratégie pour l’entreprise.


BAISSE DE CHARGES INÉLUCTABLES ?

La crise a été un prétexte pour poursuivre l’inexorable baisse du nombre d’avions entamée bien avant le début de la récession. Il y a quelques mois il y avait 54 charges dans l’entreprise, aujourd’hui nous en sommes déjà à 46 ! Nous n’avons aucune idée du plancher que s’est fixé la direction ; la seule réponse qu’elle apporte est l’augmentation du SKO, en changeant des ERJ pour des EJET, ce qui ne permet aucune promotion aux PN de Régional. Pourtant, comment envisager qu’une compagnie aérienne puisse fonctionner sans offrir de perspectives à ses navigants ? En l’état il n’y aura aucune promotion pour les PN ! Les PNC verront passer peu d’appels d’offre, tandis que les OPL resteront à droite en attendant d’hypothétiques départs à la retraite. La passerelle mise en place il y a plusieurs années (2004) n’a pas produit les effets escomptés, pire, le taux de départ via ce système a développé la méfiance des PN et a créé un sentiment d’injustice et de mépris envers notre professionnalisme.

RÉSULTATS RÉGIONAL, VASE COMMUNICANT VERS LES COMPTES AF

Ces sentiments concernent aussi la manière dont AF se rétribue via les comptes de Régional. En effet, que penser d’une entreprise qui s’offre les services d’une autre en la rémunérant à un prix inférieur à ses coûts ? Que penser d’une entreprise qui multiplie les taxes, frais, commissions, charges, jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaire ? C’est ce qui se passe à Régional avec depuis dix ans des affrètements qui n’ont rien rapporté à Régional, avec des commissions et frais divers aussi douteux que lucratifs pour Air France. Le sentiment de mépris se transforme en dégoût lorsque les salariés ne perçoivent aucune prime d’intéressement, ni participation, les comptes exsangues ne le permettant pas, et pour cause ! Les ponctions trop lourdes pour l’entreprise ne nous permettent que trop rarement d’être à l’équilibre. Pendant ce temps, nos collègues d’Air France reçoivent des primes d’intéressement et participation. Si par outrecuidance les représentants de Régional manifestent leur mécontentement en refusant de signer un protocole d’intéressement inique (et qui de toute manière n’aurait pas permis aux salariés de toucher le moindre centime !) l’affaire est portée au tribunal par la direction (affaire droit d’opposition).


PROJET BASES PROVINCE, L’HUMILIATION DE TROP

Dernièrement le projet « bases province » a fait exploser l’exaspération des salariés de Régional. Ce projet, même si il est élaboré par Air France pour ses pilotes, concerne directement les PN de notre entreprise. Sur les bases où le projet va s’appliquer, la plupart des lignes va être reprise en moyen propre par Air France, du moins les lignes les plus rémunératrices ! Un grand nombre de PN sur ces bases vont donc se retrouver « faux basés ». A aucun moment les représentants des salariés de Régional n’ont été consultés ; la seule réponse qu’apporte la direction est que l’ACPN s’applique (encore heureux!), mais cela ne répond pas aux inquiétudes des PN concernés. En effet, pendant combien de temps vont-ils vivre cette situation avant que la direction, le temps passant, la mémoire s’effaçant, ne décide de les muter ?


LE 1 % DU MÉPRIS

La négociation annuelle obligatoire est la goutte d’eau qui fait déborder le vase de notre exaspération. Nos conditions de travail et de rémunération sont inférieures de plus de 40 % à celles de nos collègues d’Air France, mais aussi très loin de celles de nos frères de Brit Air. La direction dans sa grande mansuétude nous octroie 1 % d’augmentation de salaire, pour une inflation à 1,8 % ! La direction a déjà oublié que ce sont les PN qui ont « absorbé » en partie la crise, avec une baisse de leur rémunération depuis deux ans, avec des salaires au mini depuis plusieurs mois, sans compter les prises de congés très importantes… Les PN ont déjà beaucoup trop donné !

Air France ne tient pas compte de ses filiales dans sa stratégie, les mandataires qu’elle a mis en place à Régional ne perçoivent pas la révolte qui gronde ; le moment est venu de manifester  massivement notre colère !


STOP À LA SOUMISSION !

TOUS EN GREVE
LES 29-30 ET 1er JUILLET 2011

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Harcèlement moral

Harcèlement moral

Selon le Code du travail,

« aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale, ou de compromettre son avenir professionnel ».

Sanctions pénales
Le harcèlement moral est puni d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 15 000 €. Des peines complémentaires peuvent être prononcées, telle l’interdiction d’exercer l’activité professionnelle à l’occasion de laquelle le harcèlement s’est produit.

Lorsqu’il s’agit d’un harcèlement discriminatoire, le coupable est sanctionné comme en cas de discrimination : il encourt alors une peine de trois ans d’emprisonnement et de 450 000 € d’amende.

Vos délégués du personnel sont les personnes les mieux placées pour vous aider si vous êtes victimes de tels agissements.

Si vous êtes témoins d’actes de harcèlement réagissez immédiatement, appelez vos délégués du personnel 01 48 64 49 29 ou navigants@unac.asso.fr

Ne laissez rien passer, les conséquences sont parfois dramatiques, c’est un devoir pour chacun d’entre nous.

en savoir plus…

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Grève REGIONAL

Les conséquences sociales du projet « Bases province » d’Air France vont être désastreuses pour le personnel de la compagnie RÉGIONAL.

RÉGIONAL a déjà du personnel basé en province depuis de nombreuses années à Bordeaux, Marseille et Toulouse. Mais ce projet va aussi avoir des conséquences sur les bases comme Lille et Nantes.

Air France ne propose jusqu’à présent aucune solution aux personnels des filiales.

Autre cause du mécontentement des salariés : les négociations sur les augmentations générales de salaire actuellement dans l’impasse et la Direction refuse de prendre en compte les efforts consentis par ses navigants depuis plusieurs années. Nous voulons également être intégrés dans les accords de participation et d’intéressement du Groupe AF/KLM. Les salariés de RÉGIONAL ne veulent plus rester la variable d’ajustement fiscal du Groupe.

De ce fait, les syndicats Flight Union Cockpit, SNPL Régional, SNPNC et UNAC appellent la totalité des personnels navigants à manifester leur mécontentement vis-à-vis de leur maison mère et actionnaire principal à partir du 29 juin jusqu’au 1er juillet inclus, ce mouvement est reconductible.

Ce mouvement social aura des conséquences importantes pour les passagers, il provoquera de sérieux retards et des annulations de vols.

contact :

SAMIA BENADEL : 06 82 19 21 26

Communiqué en pdf