Archives pour la catégorie Long courrier

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grève du 29 au 2 novembre communiqué du 24 octobre

Dépêche du 24 octobre

La réunion de négociation vient de se terminer (22h30) avec une proposition de relevé de décisions élaboré par la Direction.

Ce texte ne nous convient toujours pas. Nous avons fait à la Direction une contre-proposition qui, pour l’instant, n’a pas reçu de réponse de la part de nos interlocuteurs.

Une réponse nous est promise pour demain.

En fonction de cette réponse, le Bureau de l’UNAC décidera de lever ou de maintenir son appel à la grève.


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Lexicologie à la sauce Air France

La Direction annonce dans un courrier adressé à tous les PNC la suspension provisoire de l’évaluation des HST par les CC/CCP !

Suspension : Figure de style consistant à tenir ses auditeurs en suspens. Autre définition : Arrêt momentané du déroulement de quelque chose, différer quelque chose, remettre à plus tard…

Provisoire : synonymes : bref, court, éphémère, fugace, momentané temporaire, transitoire…

Suspension provisoire : figure de style, temporaire, ou bien arrêt momentané très bref avant une reprise…

Suspension provisoire du projet d’évaluation de la Direction : figure de style permettant de faire croire qu’on arrête quelque chose alors qu’on ne fait que le remettre à un peu plus tard. Synonyme : se moquer du monde.

Mais, Monsieur le Directeur, on s’est mal compris alors. Ce n’est pas ce que nous vous avons demandé. Ce n’est pas grave on va vous réexpliquer.

Nous voulons l’arrêt de l’évaluation que vous avez débuté et nous voulons le retrait du dispositif d’évaluation des HST par les CC/CCP.

Arrêt : action d’arrêter dans un mouvement. État de ce qui est arrêté. Fin d’un processus, d’une activité du fonctionnement d’un système ou d’un dispositif. Synonymes : annulation, cessation, interruption, avortement, blocage, neutralisation.

Retrait : action de retirer quelque chose. Synonymes : abandon, abdication, défection, délaissement, désistement, recul, repli, décrochage, largage, renonciation, capitulation, répudiation.

Bon voilà, maintenant on a été plus clairs, nous sommes désolés de n’avoir pas préalablement donné l’exacte définition de ce que nous vous avions demandé.

Alors maintenant que vous avez compris, vous la supprimez l’évaluation ou pas ? Sinon, il y aura grève des PNC. Mais pas pour une incompréhension ou sur un malentendu, ce sera votre choix.


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Sécurité et évaluation

Plutôt que d’utiliser le « prétexte » de l’évaluation du niveau de sécurité des PNC pour mettre en oeuvre un projet de notation des HST par les CC/CCP, la Direction ferait mieux d’ouvrir le chantier de « la sécurité des vols du côté de la cabine ».

Avec un peu d’imagination et de bonne volonté, il y a bien des choses qui seraient possibles.

Mais pour cela, il faudrait cesser de chercher des idées neuves dans les archives et laisser tomber le management du type Égyptologie pour enfin entrer dans le troisième millénaire !

Le PNC y est prêt !


ILS AVANCENT MASQUÉS…

mais heureusement pour nous, ils ont de gros sabots et on les entend arriver de loin.

Naïvement on pourrait considérer que cette « évaluation low profil » qui nous est présentée cette année, consistant à mettre des croix sur un formulaire plutôt anodin en apparence, n’est pas dangereuse.

On pourrait même se dire, et certains d’entre vous sont dans ce cas, que finalement c’est normal qu’un CC/CCP porte un jugement sur la façon dont tel stew ou telle hôt applique les consignes de sécurité (partant du principe que celui qui travaille mal c’est l’autre évidemment).

Malheureusement, nous ne vivons pas dans le monde des bisousnours et nous savons bien que ce projet n’est que le point d’entrée pour une entreprise beaucoup plus vaste qui se déploiera ultérieurement et qui consistera à faire des évaluations complètes à la place des instructeurs (qui disparaitront donc), et à supprimer les avancements automatiques pour faire de l’individualisation salariale (avancement à la tête du client).

Et ainsi, la boucle est bouclée : un système de rémunération qui valorise la quantité de travail en heures de vol et un système d’avancement qui valorise la « qualité » (avec de gros guillemets) du travail !

ON PEUT FAIRE AUTREMENT

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Les tontons flingueurs à Air France

Les tontons flingueurs

Les bisbilles picrocholines entre syndicats sont dorénavant à ranger au rayon jouets chez TOY-R-US quand on voit ce que nos papis flingueurs sont capables de faire à la tête d’AF/KL

Ils sont d’une violence proprement inouïe !

Qu’on songe un peu : pour s’emparer du grisbi, le Mexicain qui est Corse dans cette histoire et revenu des Invalides (son Montauban à lui).

Raoul Volfoni lui promettait un nervous breakdown, il avait la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours.

En face, l’homme de la pampa parfois rude reste toujours courtois. Il n’empêche, quand on lui en fait trop il correctionne, il dynamite, il disperse et il ventile.

Il a finalement éparpillé son adversaire par petits bouts façon puzzle.

Pas sûr qu’ils se retrouvent dans la cuisine pour boire du tord-boyaux au goût de pommes en parlant de Lulu la Nantaise.

Que penser de tout ça ?

Récemment, un de nos collègues, un Commandant de Bord de la Compagnie nous disait : « moi je suis pilote, je ne sais pas gérer une compagnie aérienne ». Nous, on n’est même pas pilote ! C’est dire que nous sommes totalement incompétents pour dire maintenant qu’untel est mieux que tel autre et que la stratégie de tel DG est meilleure que cette de tel PDG.

Pour nous donc, c’est indifférent. Quel que soit le Capitaine, nous voulons qu’il nous amène à bon port en toute sécurité.

Les griefs que nous avions contre notre employeur resteront les mêmes quelque soit l’identité du DG ou du PDG.

Les observateurs et commentateurs disent que le futur PDG d’Air France serait comme ci ou comme ça, qu’il serait de tel ou tel bord de l’échiquier politique… Ça nous est égal à un point qu’ils n’imaginent même pas. Nous en avons connu de tous les bords de l’échiquier politique et c’était toujours soit des loups déguisés en loup, soit des loups déguisés en agneaux ! Au bout du compte, notre travail de représentants des salariés ne change pas vraiment.

En revanche, ce qui nous apparait nouveau et notable c’est que dans cette affaire, au-delà des conflits de personnes, ce sont semble-t-il les actionnaires qui ont repris le pouvoir. Et ça n’est pas pour nous rassurer. C’est en effet quand l’action a dégringolé pour passer en dessous de 5 euros que tout à coup les actionnaires se sont réveillés et que leurs représentants au Conseil d’Administration on sorti les couteaux. Et quand les Marchés commencent à prendre le pouvoir, le salarié trinque. Espérons que rapidement la Direction Générale puisse nous rassurer sur le fait qu’Air France ne fera pas les quatre volontés de ces Marchés irrationnels et court-termistes.

Cependant, force est de constater que progressivement les membres de la Direction qui depuis des mois réclamaient un plan social sans être entendus reprennent de la voix. Progressivement, KLM qui grognait de voir ses comptes consolidés avec AF et ses résultats positifs ne servir qu’à combler partiellement les déficits d’AF retrouve de la vigueur. D’ailleurs, monsieur Leo Van Vijk est nommé DG délégué du Groupe AFKL…

Que va-t-il se passer ?

Nous n’en savons rien. Et justement, c’est inquiétant. Il faut que rapidement les nouveaux dirigeants s’adressent aux salariés pour leur expliquer où on va. Il faut que rapidement le nouveau PDG AF, monsieur Alexandre de Juniac, prenne ses fonctions et qu’il nous précise la stratégie qu’il entend développer pour la Compagnie.

Certes, le PDG d’AFKL, Jean-Cyril Spinetta, n’est pas un inconnu, mais ce n’est pas lui qui va diriger AF, s’il le fait aujourd’hui ce n’est que pour assurer l’intérim en attendant la validation de la nomination de monsieur de Juniac par les différentes instances du Conseil d’Administration. Tiens, et bien pourquoi ne profiterait-il pas de cet intérim pour s’adresser à tous les salariés ? Comme cela, Monsieur de Juniac aura le temps de faire ce que font tous les nouveaux directeurs : un organigramme. Sur ce sujet, nous serons d’ailleurs très vigilants quant à la place qui sera accordée dans cet organigramme à ceux qui représentent environ 30 % de l’effectif AF, les PNC. Pas question de laisser cette future réorganisation casser notre établissement et répartir les différents PN entre différentes entités. Nous en voyons déjà certains qui se régalent d’avance : ceux qui gèrent le CCE, par exemple.

Dans ces périodes troublées, une chose compte, la cohésion de notre corporation. Serrons les coudes, si jamais une tempête devait se lever, nous devrons être capables de rester soudés autour de quelques priorités : l’emploi, la solidarité, la profession.

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Grandes manoeuvres et petites combines à Air France

Selon le journal les échos, le Directeur Général AF/KLM, Pierre Henri GOURGEON, serait remercié…

Ce jeu de chaises musicales est plutôt inquiétant. Non pas que PHG ait notre préférence, nous n’en avons pas et nous n’en aurons pas, mais parce que ce débarquement se produit à un moment où l’Entreprise va très mal.

En effet, et c’est un des contentieux que nous avons avec cette Direction-là, la réalité du déficit d’AF est cachée aux salariés. Tous ces derniers mois, les comptes ont été « présentés de façon favorable » pour permettre la réélection de PHG à la tête de l’Entreprise au cours de l’Assemblée Générale de l’été dernier. Nous avons le sentiment qu’on nous ment sur la situation réelle de la Compagnie.

Nos délégués souhaitent que le CCE vote UN DROIT D’ALERTE avant que la situation ne dégénère et que les salariés aient à payer le prix fort.

Un nouveau DG va être désigné dans les jours (heures) qui viennent. On nous dit (notre petit doigt nous dit) que KLM n’est pas totalement indifférente à ce qui se passe chez AF. C’est normal, leurs comptes sont consolidés dans le Groupe AF/KLM et la plus grande part des déficits du Groupe vient d’AF. Mais ce qui nous inquiète c’est que le futur nouveau DG a déjà une lettre de mission très stricte qui consiste à « redresser les comptes d’AF » !


Les observateurs offrent plusieurs explications à ces grandes manœuvres : un désaccord fort entre le Président SPINETTA et le DG d’AFKL, ou des influences de courants politiques. Pour nous, même si toutes ces raisons sont sans doute vraies, il existe au moins trois éléments supplémentaires qui devraient être considérés :

- le fait que l’État ne veut pas se trouver en situation de devoir mettre la main à la poche d’un éventuel redressement des comptes de la Compagnie (soit qu’il ne le veut pas, soit qu’il ne le peut pas !) et puis de toute façon cela poserait sans doute un problème considérable à KLM qui avait conditionné la fusion à la sortie de l’État du capital d’AF ;
- les marchés et les actionnaires qui vraisemblablement ont usé de toute leur influence devant la dégringolade du cours de l’action ;
- la Direction de KLM qui sans doute s’est lassée de voir sa compagnie soeur retarder, de son point de vue, les mesures qu’elle estime nécessaires pour redresser les comptes de la Compagnie.

Toutes ces explications n’ont rien pour nous rassurer. La suite promet d’être mouvementée.

Plus que jamais, dans ces périodes troublées, notre corporation doit se serrer les coudes, restons unis pour affronter la tempête.

Quel que soit son nom, nous ne le connaissons pas, on peut déjà l’appeler LEON LE NETTOYEUR ! (peut-être même « LEO » le nettoyeur…?)

Nous souhaitons la bienvenue à ce futur « impétrant » et nous nous chargerons de lui rappeler que s’il existe une « réalité économique » dans les entreprises, il existe aussi une « réalité sociale ».



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La manie de l’évaluation des HST par les CC/CCP

Ce n’est pas le contrôle en tant que tel qui nous pose problème, il est prévu par la loi, dans certaines limites fixées par le Code du travail. En revanche, ce que nous contestons, c’est que ce contrôle soit effectué par la maîtrise des PNC alors que cette prérogative devrait être réservée au corps des contrôleurs/instructeurs.

Le PNC est déjà le personnel le plus « jugé » de la compagnie. Étant celui qui est le plus longtemps en contact avec la clientèle, il est celui qui est le plus susceptible d’être évalué par ceux qui payent et qui nous font vivre.

De plus, il existe déjà tout un arsenal d’évaluation, qu’il s’agisse des contrôles en vol, de rapports officiels ou officieux, de sondages ponctuels ou récurrents. Ils ont pour origine la hiérarchie PNC, les passagers eux- mêmes, les passagers mystères, d’autres personnels de la compagnie qui voyagent en mission, etc.

Pourquoi aller créer une nouvelle usine à gaz ? Et surtout en ce moment ! N’y aurait-il pas d’autres préoccupations actuellement dans l’entreprise ? Le déficit d’Air France depuis 3 ans ne justifierait-il pas un autre type de réflexion de la part de la Direction ? La réponse aux low cost, à EMIRATES et à VUELING se trouve-t-elle dans cet arsenal moyenâgeux que constitue le bâton donné aux chefs de cabine ? 

Ou alors y a-t-il d’autres objectifs cachés derrière cette vieille « idée neuve » ?

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