Archives pour la catégorie Long courrier

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communiqué de presse grève UNAC maintenue EASYJET

 EASYJET GREVE MAINTENUE

 

DU 12 AU 13 JUILLET  


La réunion de négociation avant conflit, qui s’est déroulée aujourd’hui, n’a malheureusement pas permis de trouver un accord avec la Direction d’EASYJET.

En conséquence, la grève de l’ensemble des équipages de cabine d’Easyjet des bases d’ORLY de CDG et de LYON est maintenue pour les 12 et 13 juillet prochain.

L’UNAC demande que les équipages de cabine soient normalement rémunérés par EASYJET lorsqu’ils sont en accident du travail ou en arrêt maladie, aujourd’hui la rémunération des équipages de cabine est abattue de 40 à 45 % lorsqu’ils sont victimes d’un arrêt de travail pour maladie ou accident du travail.

L’UNAC demande que soit négocié un accord d’intéressement pour associer les équipages de cabine aux résultats d’EASYJET.

L’UNAC demande que l’ancienneté des équipages de cabine soit prise en compte dans la rémunération.

Ce conflit social est légitime, la loi française doit s’appliquer à EASYJET lorsque les salariés sont en maladie ou en accident du travail.

Les progrès sociaux doivent accompagner le développement de la compagnie EASYJET.

 

EASYJET NE DEVIENDRA PAS UNE GRANDE COMPAGNIE

SANS SES ÉQUIPAGES DE CABINE.

télécharger le communiqué de presse


Update GRÈVE EASYJET 12 et 13 juillet 2011

Nous voulons :

  • Le maintien de 100 % de la rémunération en accident du travail et en arrêt maladie ;
  • Un accord d’intéressement des cabin crew aux résultats d’Easyjet ;
  • Que les cabin managers upranker soient rémunérés en tant que cabin manager dès leur prise de fonction ;
  • Une prise en compte de l’ancienneté dans la rémunération.


Le 4 juillet, la Direction d’Easyjet nous a invités à un simulacre de négociation. Sur tous ces points sa réponse est la même :

Vous n’aurez rien !


La Direction devait reprendre contact avec nous aujourd’hui, ultime preuve de leur mépris des Cabin crew, ils ne l’ont pas fait. Quand on ne peut plus négocier, il ne reste que la grève ! Depuis des années, nous demandons que ces questions soient traitées, ça fait trop longtemps qu’on nous promène, les cabin crew ont été trop gentils.

Pourtant…


Easyjet ne deviendra pas une grande compagnie sans ses cabin crew !

Nous travaillons tous pour EASYJET. Comment peuvent-ils nous mépriser au point de refuser de rémunérer les cabin crew victimes d’accident du travail ? Alors que les cabin crew se dévouent, parfois au prix de leur santé, pour faire d’Easyjet la meilleure compagnie low cost du monde.

Les cabin crew veulent conserver leur rémunération quand ils sont en accident du travail ou en arrêt maladie.

Les progrès sociaux doivent accompagner les résultats financiers d’Easyjet.


Les personnels de cabine veulent la part qui leur revient dans les bénéfices que
fait Easyjet grâce à leurs efforts.

Télécharger le bulletin en pdf

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Nomination d’un médiateur pour la réforme de la CRPN

Le 5 juillet, nous avons été informé de la nomination de Monsieur Raphael HADAS-LEBEL, président du Conseil d’Orientation des Retraites, pour tenter de trouver la voie d’une médiation dans le désaccord entre les représentants des pilotes et le reste des navigants au sujet de l’éventuelle réforme de la Caisse de Retraite du Personnel Navigant.

En février dernier, nous avions annoncé une grève de l’UNAC contre le projet de réforme réclamé par le syndicat des pilotes d’Air France :

Préavis avant conflit contre la réforme CRPN

CRPN conflit contre qui

Des discussions se sont déroulées depuis avec le ministère du travail, mais sans permettre de trouver un projet acceptable.

Nous avons fait nos commentaires par écrit au ministre des transports.

Ne trouvant pas de solution, le ministère du travail a fini par demander une médiation au président du COR :



courrier en pdf


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Réponse du Président SPINETTA

Le 13 juin dernier, nous interpellions le Président Jean-Cyril SPINETTA et le Directeur Général Pierre-Henri GOURGEON au sujet de la mise en cause de deux PNC par un syndicat PNT et l’appel au boycott lancé par ce syndicat qui demandait aux pilotes de refuser de partir en rotation avec ces deux membres d’équipage. Ce comportement indigne, visant des salariés de l’entreprise, ne peut, selon nous, être accepté par les dirigeants de la compagnie.

Le DRH PNT a effectué une réponse publique, qui est un premier pas dans la bonne direction, en rappelant se syndicat que la priorité doit être la sécurité des vols et que les tentatives de mise au ban de la collectivité de ceux qui partagent cette priorité ne sont pas admissibles.

Le président SPINETTA dit combien il est choqué de constater ces dérives et ces incitations à la haine à l’égard de salariés de l’entreprise qui nuisent à la cohésion des équipages et au bout du compte à la sécurité des vols.

Nous constatons le silence assourdissant de la Direction Générale, pour l’instant.

À notre tour, rappelons que la priorité doit être de résorber le clivage qui s’est creusé ces dernières années entre les PNT et les PNC. Les comportements indignes d’un syndicat minoritaire ne doivent pas faire perdre le cap à notre collectivité. Les black lists et autres comportements mafieux visant à terroriser les salariés de la Compagnie qui ne font pourtant que leur travail doivent être bannis et rejetés par notre collectivité de navigants.

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Caisse de Retraite du Personnel Navigant/// CRPN

Madame Nathalie Kosciusko-Morizet
Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.
Hôtel Roquelaure
246 Boulevard Saint-Germain
75700 PARIS



    Roissy, le 10 juin 2011


Madame la Ministre,

Le sujet « réforme de la CRPN » continue de poser de graves difficultés et de provoquer une grande inquiétude parmi les membres d’équipage PNC.

Nous avions suspendu le conflit social annoncé pour le mois de mars dernier dans l’espoir que les concertations prévues sur un projet de réforme permettent de parvenir à un projet équilibré et juste. Malheureusement, même si nous n’avons pas encore un projet précis, il apparaît que les pistes explorées jusqu’à maintenant n’ont pour objet que de trouver le moyen d’augmenter de façon très importante les pensions des pilotes d’Air France en faisant payer ces améliorations par les autres navigants.

Non seulement cette situation risque fort de creuser plus encore un clivage déjà important entre les deux populations de navigants que sont les PNT et les PNC, ce qui n’est pas sans conséquence pour la sécurité des vols, mais le sentiment d’injustice est tel qu’il n’est pas possible aujourd’hui d’exclure d’importants mouvements sociaux à l’approche de l’été.

Vous trouverez jointe à ce courrier une note de commentaires sur cette réforme prévue de notre régime de retraite. Je veux croire que vous saurez donner les impulsions nécessaires pour que cette réforme soit juste et équitable.

Je vous prie de croire, Madame la Ministre, en l’assurance de ma respectueuse considération.

Le président
Franck Mikula

Télécharger le courrier…



I/
La réforme envisagée par les ministères de tutelle ne doit avoir pour objectif que d’assurer un meilleur équilibre à long terme de notre régime de retraite. Du fait que la CRPN est un régime professionnel et que les prévisions économiques et donc démographiques dans le secteur du transport aérien comportent une très grande marge d’incertitude, l’horizon qui nous semble raisonnable pour ce long terme est d’une dizaine voire au maximum d’une vingtaine d’années. Au-delà, les prévisions s’apparentent à de la science-fiction. De plus, l’évolution du transport aérien n’a rien de linéaire, son histoire est faite d’accélérations et de ralentissements d’amplitudes variables. Les crises ont succédé aux périodes de croissance avec des effets importants sur les effectifs et donc sur les équilibres.

[…]

VI/
Le 1er février 2011, nous avions informé Madame la Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement que nous appelions l’ensemble des PNC à cesser leur travail du 8 au 13 mars pour s’opposer à une réforme imposée par le SNPL. Nous avions suspendu ce conflit social devant l’annonce de discussions sur un autre projet de réforme visant à corriger les injustices du projet de 2008. Si finalement la réforme projetée par les ministères de tutelle devait conserver les travers du projet de 2008, c’est-à-dire, prévoir un allongement de carrière des PNC, une suppression des droits à majoration et une augmentation des cotisations, ne servant qu’à financer les améliorations de pension conséquentes des pilotes d’Air France, le sentiment d’injustice serait tel parmi la population PNC de toutes les compagnies aériennes qu’un conflit de très grande ampleur serait inévitable. Non seulement, un tel conflit, des faibles contre les puissants, des pauvres contre les riches, serait dévastateur pour la branche du transport aérien, mais il serait inévitable. Nous attirons donc votre attention sur l’extrême prudence dont doivent faire preuve vos services avant de proposer des décrets de réforme de la CRPN qui creuseraient le clivage déjà important entre les populations PNC et PNT, ce clivage regrettable n’étant pas sans conséquence sur la sécurité du transport aérien.


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NETJETS

L’UNAC a porté plainte contre NETJETS pour travail dissimulé et entrave au fonctionnement des institutions de représentation du personnel. L’audience de jugement s’est déroulée le jeudi 23 juin à Bogigny. Le jugement a été mis en délibéré au 25 octobre.

 


La compagnie d’aviation d’affaires NetJets a été jugée jeudi au tribunal de Bobigny, notamment pour « travail dissimulé », ses salariés résidant en France ayant été employés sous contrat de travail étranger. « Il y a suffisamment d’éléments pour considérer qu’il y a de la part du groupe NetJets une activité économique stable et permanente qui s’effectue au moyen de personnes résidant sur le territoire français », a dit le substitut du procureur dans ses réquisitions sollicitant une condamnation à hauteur de 120 000 euros.


Le « travail dissimulé » concernerait près de 200 pilotes résidant en France. La compagnie — qui propose des « vols à la carte » à ses 1 500 clients — compte 950 pilotes de 24 nationalités, a expliqué au tribunal le directeur juridique de Netjets Europe Alec Werner, précisant que 19,3 % des vols de la compagnie commencent ou se terminent dans des aéroports français. Selon M. Werner, c’est depuis 2007 que tous les salariés de NetJets travaillent sous contrat britannique. La licence d’exploitation est détenue par une société portugaise, NetJets Transportes Aero (NTA) et les salariés paient l’impôt sur le revenu au Portugal.

L’affaire a débuté avec une plainte en 2008 d’une société concurrente de NetJets, Transhélicoptères Services (THS). Cette entreprise s’est constituée partie civile, ainsi que l’Urssaf, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), l’Union de navigants de l’aviation civile (Unac), le Syndicat des compagnies aériennes autonomes (Scara) et la caisse de retraite du personnel navigant (CRPNPAC). Aucun salarié, en revanche, n’était présent à l’audience. L’Urssaff estime son préjudice à la somme de 13,4 millions d’euros.

NetJets a fait « travailler des personnes qui prenaient leur service en France et retournaient en France après leur mission, or ces personnes devaient être soumises au droit social français », a plaidé l’avocate de THS Sabine Ostrezga-Le Gal.

« Nous avons fait signer des contrats de travail anglais à tous nos salariés, par souci de justice interne », a-t-il été rétorqué de l’autre côté de la barre par M. Werner qui a souligné qu’ »Il y avait plus de pilotes anglais, plus de vols en Angleterre et plus de clients en Angleterre ». Avant 2007, a-t-il rappelé, les contrats de travail étaient signés dans l’île de Man, hors de l’espace européen.

« La loi ne s’applique pas en fonction de la nationalité des pilotes mais en fonction du centre de gravité économique », ont plaidé les avocats de NetJets. La compagnie « respecte en conséquence le droit de la sécurité sociale européenne et la représentation des travailleurs conformément aux normes communautaires et n’a commis aucune infraction pénale », selon les conseils de la compagnie.

La présidente de la 15e chambre du tribunal de Bobigny a néanmoins cru utile de rappeler que la compagnie aérienne à bas coût Easyjet a été condamnée, pour des faits similaires, au mois d’avril 2010 par le tribunal de Créteil pour travail dissimulé — décision non définitive, soumise à la censure à la cour d’appel de Paris. Jugement mis en délibéré au 25 octobre 2011.

http://www.lextimes.fr