LES ACTUALITÉS

CCE du 24 novembre 2011

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Au cours du dernier comité central d’entreprise les comptes semestriels (avril/septembre) ont été présenté par Monsieur Alexandre de Juniac, PDG d’AF et Monsieur Philippe Calavia Directeur Général.

Nous n’avons pas l’habitude de communiquer les minutes des séances du CCE, mais notre compagnie se trouvant dans une situation économique très alarmante, il nous semble important que tous les salariés soient informés dans la plus grande transparence de ce qui est dit aux élus par les dirigeants de la Compagnie.

M.CALAVIA Directeur Général Finances – Le trimestre écoulé et les six mois de
l’exercice budgétaire se sont déroulés dans une situation financière détériorée
qui a fini par fragiliser le système bancaire de manière générale et en
particulier le système bancaire français. Cela s’est traduit par une
conjoncture économique qui, après un premier trimestre d’année civile plutôt
positif, s’est peu à peu détériorée. Nous prévoyons une fin d’année plutôt
morose en matière de conjoncture économique.

 

(1er semestre : perte d’exploitation pour le groupe
Air France sur la période avril-septembre)

Cela s’est traduit sur les comptes d’Air France dans les six
mois par un résultat d’exploitation légèrement négatif de 28 M€, après une
période relativement positive jusqu’en 2008, puis la crise et un profil
meilleur, mais présentant à peu près les mêmes traits pour l’ensemble du
groupe.

Je vous expose la période de janvier à septembre puisqu’il
faut commencer à avoir des références en année civile. A partir de l’an
prochain, nous raisonnerons en effet en année calendaire.

Au bout de neuf mois, le groupe Air France a subi une perte
d’exploitation de 366 M€ venant après deux années précédentes de pertes. Le
profil est malheureusement le même pour Air France-KLM compte tenu du poids
d’Air France, même s’il est cette année un peu moins détérioré en relatif que
celui d’Air France. Mais le groupe Air France-KLM à fin septembre a une perte
d’exploitation de 151 M€.

(Progression limitée du chiffre d’affaires au 2e
trimestre avec un effet change défavorable)

Comment était l’activité ?

Le trimestre écoulé a vu une activité de qualité acceptable
mais malheureusement, au moins dans l’activité principale du groupe, avec des
résultats qui n’ont pas permis d’engranger suffisamment de bénéfices avant
d’attaquer la saison hivernale.

Au trimestre, le groupe a dégagé 4,3 Mds€ de chiffre
d’exploitation en augmentation de 2,5 %, mais avec un effet change très violent
qui a amputé de moitié la croissance du chiffre d’affaires. Cet effet change
négatif sur le chiffre d’affaires a toutefois un impact positif sur les charges
et au global, d’un point de vue comptable, l’impact est positif sur le
résultat.

Le plus frappant sur le trimestre est que le Cargo est passé
dans le rouge avec une baisse du chiffre d’affaires. L’effet change sur le
Cargo est plus fort que cette moyenne de 2,5 %, elle est plutôt de 3,5 à 4
points.

La maintenance a été affectée, à la fois parce qu’une grande
partie de son activité est facturée en dollars, mais aussi en raison de la
grève qui a réduit son activité durant l’été.

Les autres activités ont fortement progressé (Transavia et
Servair).

(Passage : un remplissage élevé au T2 malgré la
croissance et l’effet des crises dans certaines régions)

Le métier principal du groupe affiche une activité plutôt
positive et bien orientée malgré des capacités fortes, un trafic très puissant
qui permet d’améliorer le remplissage des avions. La capacité vient pour
l’essentiel du long-courrier et de l’effet de densification et d’augmentation
du module moyen, politique voulue par le groupe depuis un ou deux ans.

En réalité, en heures de vol, la croissance est bien plus
limitée. Il y a une croissance assez forte sur le court/moyen-courrier, bien
que nous n’ayons pas encore l’effet des bases qui se fera sentir au cours du
trimestre actuel.

Nous restons toujours faibles, même si la situation
s’améliore progressivement, sur des secteurs où Air France est
traditionnellement très implanté, très actif et profitable. Je parle du Japon
essentiellement ou de la Côte d’Ivoire et, dans une moindre mesure, l’Afrique
du Nord et l’Egypte. C’est toujours très en retrait par rapport à l’année
précédente, les chiffres sont mêmes impressionnants, même si c’est une pente progressive
de retour à la normale pour certains d’entre eux.

(Sur l’ensemble du semestre, stabilité du
coefficient d’occupation)

Sur le semestre, les chiffres sont toujours positifs, mais
nettement moins. Le premier trimestre avait été moins productif en termes de
coefficient d’occupation des avions. Nous avons présenté au mois d’octobre la
situation que nous vivons depuis la fin de l’an dernier avec une grande
volatilité de nos résultats, une difficulté à anticiper l’activité et la
recette unitaire puisqu’au mois d’octobre, nous avons à l’inverse une baisse
assez significative du coefficient d’occupation des avions alors que
normalement, novembre devait être meilleur.

(Passage : des recettes unitaires hors change en
baisse avec un fort effet change négatif)

Sur la partie financière de cette activité, la recette au
passager brute, du fait de cet effet change puissant, est en forte baisse. Si
nous sortons le change, elle baisse à nouveau. La recette au siège/kilomètre
offert, l’indicateur de profitabilité de l’activité ou d’un vol, est aussi en
baisse assez forte du fait de l’effet change alors que, hors change, la baisse
est plus limitée. Il y a un problème de périmètre par rapport à l’an dernier,
la baisse est entre moins 0,5 % et moins 0,3 %.

Une fois n’est pas coutume, ce mix légèrement négatif est
composé d’une stabilité de la recette dans le long-courrier, d’une progression
dans le court/moyen-courrier, surtout sur le domestique, et, au sein du
long-courrier, parce que nous avons, du fait de la densification des appareils,
plutôt baissé l’offre en cabine avant, une forte progression de la recette
unitaire en cabine avant hors change et, à l’inverse, une certaine dilution
dans la cabine arrière compte tenu de l’augmentation de l’offre.

Le résultat est positif et heureusement puisque ce trimestre
est en principe celui qui doit dégager le résultat le plus fort. Il est
fortement en retrait par rapport à l’année précédente. Nous verrons pourquoi.

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