
Trois chefs de cabine et délégués du personnel de l’UNAC contrôlent le
dispositif de sûreté mise en place à Alger aujourd’hui.
L’objectif étant de vérifier que la présentation du dispositif sûreté faite
à Paris correspond bien à la réalité du terrain.
L’un
d’entre est CC en fonction sur ce vol alors que les deux autres sont en
passagers au départ de MRS.
Ils pourront ainsi suivre la totalité du
circuit passager arrivée et départ à MRS et ALG.
Si l’UNAC n’a pas marqué son opposition à la desserte d’Alger, c’est qu’elle
estime que s’opposer à Alger induit un blanc-seing pour les autres escales
du réseau.
Il n’y a hélas plus d’endroit qui échappe à la menace
terroriste et le niveau de menace à Alger ne relève pas de notre analyse
mais de celle de la Direction de la Sûreté AF qui en a l’entière
responsabilité.
Il convient d’adapter les mesures de sûreté au niveau menace. A Alger, ces
mesures sont au maximum de ce qui se pratique sur le réseau Air France.
Au vu de l’important dispositif, nos craintes vont clairement vers une
usure des motivations et une lassitude des personnels en charge de mettre en
oeuvre ce dispositif sûreté extrêmement lourd. Nos contrôles à Alger se
devront d’être donc récurrents et l’attention de tous les PN sur ce
dispositif, permanente.
L’UGICT suggère dans son dernier tract sur Alger de faire appel au droit de
retrait après le pointage.
Nous conseillons plutôt, si vous avez des réticences pour cette escale
historiquement pas comme les autres, de faire appel au décret de 1991 (page
95 et 139 de l’Accord Collectif) qui lui s’applique bel et bien afin de vous
dégager de toutes missions pour lesquelles vous ressentez une déficience
dans vos conditions d’aptitude.
Le droit de retrait individuel n’existe pas une fois l’équipage constitué
comme le précise le Code de l’Aviation Civile.