LES ACTUALITÉS

Crash de l’A320 de Germanwings

germanwings

Nos pensées vont d’abord aux familles des passagers et de l’équipage de ce terrible drame.

L’EASA a émis vendredi 27 mars une recommandation visant à maintenir, en vol, la présence permanente de 2 navigants dans le cockpit.

easyJet ainsi que d’autres compagnies Low-Costs avaient pris les devants, Air France et KLM ont effectué une Etude de Sécurité (EDS, visant à mesurer tous les conséquences d’une telle mesure sur la sécurité des vols) et ont décidé d’appliquer celle-ci à compter d’aujourd’hui.

Les référentiels vont être mis à jour et un flash actu a été mis en ligne sous Ipn.

Si cela est à même de rassurer l’opinion publique, les médias, ainsi que certains collègues, nous tenons à réaffirmer toute la confiance que nous avons dans les pilotes d’Air France, et serons très attentifs à l’impact qu’une telle mesure aura sur le niveau général de la Sécurité Des Vols, ainsi qu’à sa faisabilité. Ainsi dans des cabines au service toujours alourdi, et où les compositions équipage ne sont pas toujours à la hauteur,  perdre un PNC en cabine nous semble manquer de cohérence.

Nous souhaitons aussi souligner que notre secteur d’activité est impacté, sous couvert d’une plus grande compétitivité, à la fois par une hausse de productivité qui semble sans limite, mais aussi par des évolutions réglementaires, en France et en Europe.

Dans le domaine du suivi médical des équipages (en France visites médicales de licence qui doivent passer bientôt de 2 à 5 ans, au Royaume-Uni une simple visite chez le médecin de famille permet aux PNC d’être dans les avions) ces modifications vont dans le sens contraire de l’amélioration de la Sécurité des Vols.

Notre combat quotidien est d’interpeller les compagnies, la DGAC, mais également les instances européennes sur ces évolutions  qui influent indubitablement sur les performances, le suivi, voire le traitement des personnels navigants, et donc in fine sur leur aptitude physique et mentale à effectuer leur mission à bord.

Nous tenons à rappeler que la recherche d’une meilleure profitabilité ne doit pas se faire au détriment du niveau de sécurité et/ou de sûreté.

Marc Chaumont, délégué à la SûretéMARC