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Des questions bien légitimes

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Vous passez ou téléphonez à nos permanences pour que nous répondions à vos interrogations légitimes.

Parmi les questions récurrentes, vous nous demandez pourquoi l’UNAC a t’elle levé son préavis ? L’UNAC n’a pas levé son préavis, nous l’avons repoussé au 14 octobre. Nous sommes toujours sous le coup d’un préavis, n’en déplaise à certains qui voudraient vous faire croire le contraire.

QUESTIONS D’OBJECTIFS

Suite à notre rencontre avec le nouveau Président Janaillac, jeudi matin, nous l’avons pris au mot : il nous dit vouloir restaurer la confiance, tout comme les pilotes, nous avons pris cette option, lui laisser un délai pour pouvoir opérer les arbitrages sur ce qui nous est proposé et ce que nous demandons. Ce délai est relativement court, trois mois. Trois mois durant lesquels nous maintenons une double pression, celle exercée sur la Direction et celle que nous nous mettons, car en fait l’objectif quel est-il ?

Pour notre part obtenir les meilleures protections pour notre métier.

Souvenez-vous, nous sommes partis de très loin. La Direction au sortir de la signature de « Transform » à entamé un formidable « basching » lors de ses « boards » pour tenter de nous faire avaler « Perform ». On nous a promis le Gel définitif du GVT, la disparition inéluctable de nos N70, la révision à la baisse de nos curseurs de rémunération, le durcissement des règles d’utilisation, une augmentation de nos heures de vol annuelles de 100 heures, non rémunérées… Nous en passons et des meilleures. Nous avons dit non, y compris quand l’été dernier nous étions seuls autour de la table avec la « taskforce » de la direction, la Recherche Opérationnelle.

Nous avons profité de ces rencontres pour faire la démonstration que l’entreprise elle-même organisait sa « déproductivité » et qu’il était trop facile de demander le sacrifice de notre accord collectif pour être rentable. Tous nos arguments ont été retenus, puisqu’aujourd’hui le texte proposé à signature reconduit in extenso notre accord collectif, avec quelques modifications qui à la marge pourraient faciliter la vie des PNC.

QUESTIONS DE MÉTHODE ET D’ANALYSE

Certes nous avons adhéré à une tactique imposée par le SNPNC et l’UNSA, mettre une pression importante sur la Direction dans un délai court. Nous n’avons pas été consultés au préalable puisque nous avons découvert dans la presse le mouvement de grève de 7 jours, à des dates qui nous semblaient inopportunes. Vous nous avez reproché ces dates. nous n’avons pas pu vous expliquer la pertinence de ces dates puisque nous n’avons pas été consultés. Nous nous interrogeons d’ailleurs toujours sur les motivations qui ont conduit à cette durée de conflit (7 jours) et son positionnement.

Aujourd’hui, alors qu’un accord, même s’il doit être travaillé encore, est sur la table, il nous semble important de se donner un délai supplémentaire pour aboutir. Nous ne souscrivons pas à l’hypothèse d’un passage en force. Quand il s’agit de la garantie du maintien des normes de notre profession, nous ne jouons pas à quitte ou double. L’enjeu et les impacts sur nos vies professionnelles et privées nécessite un peu plus de réflexion, nous ne jouons pas. C’est un pari risqué que de penser que nous pouvons faire rendre gorge à un  Président qui vient de prendre ses fonctions. Pourquoi risqué ?

Parce qu’il n’a d’autres choix que de ne pas céder. C’est donc nous couper de marges de négociation sur un texte qui certes est proposé à signature, mais qui peut et doit être travaillé, précisé, amendé. Cet argument ne tient que si nous partageons tous le même objectif : obtenir un renouvellement d’accord collectif, au delà de l’échéance du 31 octobre de cette année. Si le but d’autres organisations syndicales est différent, qu’ils nous en informent, nous pourrons y réfléchir. Si nous nous trompons sur le mandat que vous nous avez confié, informez nous, nous y réfléchirons.

Reste la question de la durée de l’accord. Bien évidemment, nous préférons les accords les plus longs possibles, soit 5 ans, le maximum autorisé par la Loi, mais avant tout, nous regardons le contenu de l’accord, avant sa durée d’application. Or aujourd’hui nous constatons une incohérence prégnante : nos collègues de l’intersyndicale présente le texte soumis à signature comme une régression sociale, mais soumettent leur retrait de préavis, à l’application de ce texte sur une durée de 5 ans. Nous vous l’avouons, nous avons du mal à comprendre, nous n’avons pas la même lecture du texte mis sur la table, nous le trouvons plutôt globalement positif, mais pas suffisant, et si nous nous trompons, ce n’est certainement pas pour dire qu’il faut l’appliquer sur une longue période, bien au contraire nous le combattrons.

Toutes ces incohérences, ce battage de désinformation, nous laissent à penser que nous ne visons pas les mêmes objectifs, si des tactiques sont élaborées à des fins électorales, elles ne nous intéressent pas, nous verrons cela en temps et en heures. Notre préoccupation, la seule, obtenir une prolongation de notre accord collectif.