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Sur une recommandation du HCAAM (Haut conseil pour l’avenir de la Sécurité Sociale), la ministre des affaires sociales devrait mettre en place la généralisation du tiers payant chez le médecin à horizon 2017. Si cette mesure entraîne de l’inquiétude et des réticences chez certains professionnels de santé, il n’en demeure pas moins que, ne plus avoir à payer les 23 euros après une consultation chez le généraliste, est une bonne chose.
Le tiers payant, est déjà une pratique courante en pharmacie, chez les opticiens ou à l’hôpital. il permet au patient de ne pas avancer l’argent de la consultation. La somme est directement remboursée au professionnel par l’assurance maladie et, le cas échéant, complétée par la complémentaire santé.
L’objectif, selon le HCAAM, est de « permettre un meilleur accès aux soins aux Français qui ont tendance à renoncer à une consultation médicale, faute de pouvoir avancer les frais. Mais aussi désengorger les hôpitaux où certains patients, n’ayant pas de complémentaire santé, se rendent afin de bénéficier du tiers payant. »
Bien sûr, il faut entendre les arguments de certaines professions médicales farouchement opposées au dispositif tel qu’il est présenté. «Transformer la carte vitale en carte de paiement, c’est déresponsabiliser le patient et c’est banaliser l’acte médical, qui deviendra un service et un dû avec le risque de surconsommation. La gratuité induit des comportements différents ».
Néanmoins, cette mesure, si elle est votée, permettra à de nombreux et nombreuses collègues PNC et à leurs familles, qui se retrouvent en difficulté financière à la suite d’accidents de la vie, de ne plus renoncer aux soins de santé avec les effets que cela comporte à terme.
Jean-Marie VESSOUDEVIN
Administrateur MNPAF