
Selon le journal les échos, le Directeur Général AF/KLM, Pierre Henri GOURGEON, serait remercié…
Ce jeu de chaises musicales est plutôt inquiétant. Non pas que PHG ait notre préférence, nous n’en avons pas et nous n’en aurons pas, mais parce que ce débarquement se produit à un moment où l’Entreprise va très mal.
En effet, et c’est un des contentieux que nous avons avec cette Direction-là, la réalité du déficit d’AF est cachée aux salariés. Tous ces derniers mois, les comptes ont été « présentés de façon favorable » pour permettre la réélection de PHG à la tête de l’Entreprise au cours de l’Assemblée Générale de l’été dernier. Nous avons le sentiment qu’on nous ment sur la situation réelle de la Compagnie.
Nos délégués souhaitent que le CCE vote UN DROIT D’ALERTE avant que la situation ne dégénère et que les salariés aient à payer le prix fort.
Un nouveau DG va être désigné dans les jours (heures) qui viennent. On nous dit (notre petit doigt nous dit) que KLM n’est pas totalement indifférente à ce qui se passe chez AF. C’est normal, leurs comptes sont consolidés dans le Groupe AF/KLM et la plus grande part des déficits du Groupe vient d’AF. Mais ce qui nous inquiète c’est que le futur nouveau DG a déjà une lettre de mission très stricte qui consiste à « redresser les comptes d’AF » !
Les observateurs offrent plusieurs explications à ces grandes manœuvres : un désaccord fort entre le Président SPINETTA et le DG d’AFKL, ou des influences de courants politiques. Pour nous, même si toutes ces raisons sont sans doute vraies, il existe au moins trois éléments supplémentaires qui devraient être considérés :
- le fait que l’État ne veut pas se trouver en situation de devoir mettre la main à la poche d’un éventuel redressement des comptes de la Compagnie (soit qu’il ne le veut pas, soit qu’il ne le peut pas !) et puis de toute façon cela poserait sans doute un problème considérable à KLM qui avait conditionné la fusion à la sortie de l’État du capital d’AF ;
- les marchés et les actionnaires qui vraisemblablement ont usé de toute leur influence devant la dégringolade du cours de l’action ;
- la Direction de KLM qui sans doute s’est lassée de voir sa compagnie soeur retarder, de son point de vue, les mesures qu’elle estime nécessaires pour redresser les comptes de la Compagnie.
Toutes ces explications n’ont rien pour nous rassurer. La suite promet d’être mouvementée.
Plus que jamais, dans ces périodes troublées, notre corporation doit se serrer les coudes, restons unis pour affronter la tempête.
Quel que soit son nom, nous ne le connaissons pas, on peut déjà l’appeler LEON LE NETTOYEUR ! (peut-être même « LEO » le nettoyeur…?)
Nous souhaitons la bienvenue à ce futur « impétrant » et nous nous chargerons de lui rappeler que s’il existe une « réalité économique » dans les entreprises, il existe aussi une « réalité sociale ».