
Easyjet ne deviendra pas une grande compagnie sans son personnel. Les progrès sociaux doivent accompagner les résultats financiers d’Easyjet.
Les personnels de cabine veulent la part qui leur revient dans les bénéfices que fait Easyjet grâce à leurs efforts.
Depuis maintenant 3 ans la Direction de l’Entreprise profite de l’excellent travail des cabin crew pour réaliser de confortables bénéfices mais refuse de nous faire bénéficier de tous nos droits de salariés sous contrat français et de nous faire participer à la bonne santé économique d’Easyjet.
Comment tolérer que bien qu’ayant un contrat français la Direction de l’Entreprise s’acharne à nous priver des droits élémentaires :
- droit à la formation professionnelle (FONGECIF, DIF) ;
- l’accès au prêt 1 % logement ;
- participation et intéressement aux bénéfices (parce qu’elle en fait beaucoup des bénéfices).
Comment tolérer que l’entreprise donne des augmentations générales de salaires différentes en fonction des catégories professionnelles dans l’entreprise ? Y aurait-il des salariés plus « méritants » que les autres ou y aurait-il des salariés plus « menaçants » que les autres ?
Comment tolérer encore plus longtemps, le climat de suspicion à l’encontre des cabin crew en arrêt maladie ? La compagnie ne rechigne pas à payer cher un organisme pour contrôler les malades alors qu’elle n’est pas capable de mettre en place une mutuelle de groupe pour que chacun puisse se soigner correctement.
Sans parler de la crew cash déclaration que la direction tente de mettre en place en France comme elle l’a fait en G.B, en Allemagne et en Espagne, ce document étant la preuve qu’elle ne fait pas confiance à son personnel de cabine.
Comment tolérer plus longtemps la punition que nous subissons en maladie ou en accident du travail ? Nous subissons dans ces situations une perte de rémunération d’environ 30 à 40 %. Certains ne peuvent se permettre une telle diminution de leurs ressources et refusent de se faire arrêter par leur médecin.
Cela met en jeu non seulement leur propre santé, mais aussi la sécurité des vols.
L’accord NAO 2011 est un accord de dupes. Ne nous y trompons pas, le parking à CDG cela ne coûte rien à la Direction et cela pénalise les crew qui préféreront marcher que dépenser 80 €/mois (soit plus de 900 € par an). Ne parlons pas du working on day OFF qui rachète un jour OFF 65 € et qui permet d’éviter des annulations bien plus coûteuses et qui prive les cabin crew d’un VRAI jour de repos.
L’augmentation de salaire octroyée aux cabin crew (accord signé par seulement deux syndicats) est insignifiante (2,6 %), surtout qu’une bonne part de cette augmentation est attachée à la part variable de la rémunération (donc aléatoire, rien de garanti).
Comment ne pas entendre la complainte des Cabin Manager de CDG qui voient leur activité aérienne diminuée de moitié, car la compagnie n’est pas capable de gérer correctement ses ressources humaines ? Ces mêmes CM qui doivent se battre auprès de intermediate et de crewing pour pouvoir voler et avoir un salaire décent (leur salaire aujourd’hui étant inférieur à celui d’un cabin crew).
Et surtout, comment tolérer que notre cabin manager France déclare en réunion « pourquoi devrait on avoir intérêt à garder les cabin crew » ? Preuve étant faite que nous ne sommes qu’à leur yeux de simples citrons (ou plutôt oranges) qu’il faut presser pendant quelques années et les voir s’envoler avec plaisir vers d’autres cieux sans le moindre état d’âme.
QUE VA-T-IL SE PASSER MAINTENANT ?
La direction a obligation (par accord de liberté syndicale) d’organiser une première réunion de conciliation sous 7 jours pour écouter les revendications de notre syndicat.
Nous avons demandé officiellement à la CFTC et au SNPNC de se joindre au mouvement. S’ils le font, l’action de l’UNAC n’aura que plus de poids.
Nous pensons aussi que les autres syndicats PNC européens ne seront pas insensibles à notre mouvement, et que dans quelques jours, les PNC de toute l’Europe auront décidé une bonne fois pour toutes que nous ne serons plus les « éternels ignorés » de l’entreprise.
Pour l’instant, il s’agit d’un simple préavis, montrez dans vos discours que vous êtes motivés, votre détermination poussera peut-être la Direction à revenir sur sa position et nous n’aurions alors pas besoin de recourir à un conflit social. Mais soyez assurés que nous ne nous satisferons pas de beaux discours de la part de la Direction. Nous avons tous donné beaucoup en productivité physique ces dernières années, il est temps pour la Direction de passer à la caisse.
PLACE À L’ACTION ET A LA SOLIDARITÉ.
GRÈVE 12 ET 13 JUILLET
Votre Délégué Syndical EASYJET
Eric CUNNAC
06 84 15 51 52télécharger en pdf