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IBERIA EN GRÈVE

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Les personnels d’Iberia en grève contre la création d’une filiale à bas coûts

La compagnie aérienne espagnole Iberia a annulé, lundi 13 février, environ un tiers de ses vols (121 sur 323) en raison d’une nouvelle journée de grève des pilotes, et d’une partie du personnel au sol et de bord, contre la création d’une filiale à bas coûts, Iberia Express. Il s’agit de la huitième journée de grève des pilotes depuis le début du mouvement, en décembre. Outre lundi, quatre autres journées d’arrêt de travail sont prévues en février, les 17, 20, 24 et 29.

La filiale à bas coûts, qui réalisera son premier vol le 25 mars, doit opérer des vols court et moyen-courriers en Europe, un segment déficitaire pour Iberia, qui appartient, depuis sa fusion avec British Airways, en janvier 2011, au groupe International Airlines Group (IAG) . Iberia compte quelque vingt mille salariés, dont quinze cents pilotes, trois mille cinq cents personnels de cabine et quinze mille au sol.

Si un accord a été trouvé en janvier entre la direction et les syndicats majoritaires pour le personnel au sol et de cabine, les organisations minoritaires, Stavla pour le personnel de cabine,  CTA et CNT, pour le personnel au sol, ont appelé à se joindre au mouvement.

Comme lors des précédentes journées de grève, environ dix mille voyageurs  sont concernés, a indiqué une porte-parole de la compagnie, qui se sont vu proposer d’autres vols ou d’être remboursés.

La majorité des vols annulés sont des vols intérieurs, dont vingt entre Madrid et Barcelone, et vers l’Europe (Amsterdam, Paris, Munich, Zurich, Genève, Francfort, Istanbul, Rome, Milan et Venise). D’autres, vers New York, Mexico, Tel-Aviv, Buenos Aires et Sao Paulo, ont été annulés. En vertu d’un service minimum, les vols vers les îles Canaries et Baléares sont maintenus.

Les grévistes craignent que des bas salaires ne soient proposés aux recrues et dénoncent une « violation de la législation » pour non-respect de la convention collective. La direction assure que la création d’Iberia Express ne va pas affecter les conditions de salaire et de travail de ses employés actuels.

LEMONDE.FR avec AFP | 13.02.12