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Information sur le nouvel accord complémentaire santé (2016-2017)

Depuis le 1er janvier, toutes les entreprises privées, y compris les plus petites, ont l’obligation de proposer à leurs salariés une complémentaire santé qu’elles doivent financer à hauteur de 50 % minimum. Même si nous pouvons regretter le désengagement continuel du régime général de la Sécurité Sociale et de sa logique universelle au profit des organismes privés. Cette réforme de généralisation de la complémentaire santé issue de L’Accord National Interprofessionnel de janvier 2013 est une bonne nouvelle et un rééquilibrage de justice sociale pour de nombreux salariés, principalement dans les Pme et Tpe.

Si cela est nouveau pour un grand nombre de salariés, cela l’est moins pour tous les salariés Air France protégés par un contrat collectif et obligatoire depuis 1989. Vous avez d’ailleurs reçu de la part de la gestion paye une notice d’information relative au nouveau contrat avec la Mutuelle Air France et de ses évolutions.

Si certaines de ces évolutions sont d’ordre légales, d’autres sont plutôt économiques, notamment celle concernant la répartition de la cotisation. Le fait que l’entreprise au lieu d’ajuster sa part de cotisation de 50% sur la tranche haute c-à-d. de 1,396% (celle que nous payions). Elle a préféré aller vers la tranche basse 1,104% (celle qu’elle payait). L’appel de cotisation se fera désormais non plus sur 2,5 % du salaire brut mais sur 2,208 % (soit – de 6 Millions de recette pour la mutuelle).

Nous comprenons que l’entreprise traverse une zone de turbulence et que le pouvoir d’achat des salariés est une donnée très importante (environ 6 €/mois sur un salaire de 2000€). Mais cette stratégie à toujours vouloir baisser ses « coûts » salariaux consacrés à la protection de la santé, sera t-elle réellement payante à long terme pour l’entreprise.

Bien entendu, nous sommes satisfaits qu’un contrat de complémentaire santé ait été signé avant la fin de l’échéance du précédent. De plus, avec un assureur la Mutuelle Air France que nous connaissons et qui connaît très bien les besoins des salariés Air France, mais également parce que nous avons encore la main sur sa gestion.

Cependant, les études montrent qu’en période de crise, on observe une volonté de la part de nombreux employeurs qui offraient une bonne mutuelle de renégocier à la baisse leur prise en charge, ne nous le cachons pas, c’est également le cas pour les dirigeants de notre compagnie. Cette option est souvent tentée par les dirigeants d’entreprise pour faire des économies, sans qu’il soit pris en compte des problèmes ultérieurs sociaux et de santé qui en découle.

Il est également vrai que la compagnie aurait pu  choisir un autre organisme assureur pour protéger ses salariés. Un organisme qui ne connaissant pas les spécificités des salariés assurés aurait proposé des tarifs très bas pour emporter le marché. Puis augmenter les tarifs par la suite pour respecter ses équilibres financiers et sans que les salariés ne puissent avoir droit de regard.

Heureusement, malgré la politique sociale de la compagnie de ces dernières années et de ses effets désastreux, vos élus ont réussi des réformes de structure à la mutuelle, qui lui permet d’être aujourd’hui en bonne santé financière. Nous avons ainsi pu réguler la baisse du cahier des prestations, mais aussi offrir de nouveaux services et assumer la baisse des cotisations.

La santé des salariés est de la responsabilité sociale de l’entreprise mais également un facteur de production de valeur ajoutée. Rappelons le encore, la MNPAF est un organisme indépendant, bien qu’historiquement lié à la compagnie. Il serait plus que souhaitable qu’à l’avenir la compagnie traite la protection de la santé de ses salariés, non plus au regard des excédents de la mutuelle, pour ajuster sa politique mais plus en terme de bien être  social sur le long terme.

Vos délégués UNAC nouvellement élus à l’Assemblée Générale de la mutuelle veilleront à ce que se soit le cas durant les prochaines années.