
Les
syndicats ont été conviés à une présentation des mesures qui
constituent la « 2e phase du plan de riposte graduée à la crise ».
Dans
des termes moins martiaux, il s’agit pour la Compagnie d’établir la
liste des outils qui vont servir à dimensionner les effectifs de
personnel et ainsi éviter d’avoir recours au chômage partiel ou pire,
aux licenciements économiques.
Il
est toujours difficile de faire le tri entre les mesures d’adaptation
conjoncturelle et celles qui ont des motivations plus… opportunistes.
En effet, une crise peut parfois représenter une aubaine pour des
employeurs qui voudraient se lancer dans une « grande réorganisation »
visant à « redimensionner » les effectifs pour dégager de la
productivité supplémentaire en sortie de crise. Pour l’instant, nous
n’avons pas la visibilité nécessaire pour nous lancer dans un tel
procès qui, à ce stade, n’est rien d’autre qu’un procès d’intentions.
La seule chose que nous pouvons constater, c’est que les recettes financières de la Compagnie sont en chute libre.
Le
programme été 09 est en baisse de 2,7 % par rapport à l’été 08, et ce
chiffre global se traduit localement par une baisse de – 6,4 % sur la
métropole, de – 1,1 % sur MC et de – 2,5 % sur LC.
Ces
chiffres sont ceux qui ont été présentés au Comité d’Entreprise, ils
ont été ajustés à la baisse mois après mois depuis janvier, et on sait
déjà qu’ils ont déjà été modifiés depuis leur présentation officielle.
C’est ainsi que certaines fréquences Amérique Nord vont être encore
allégées par rapport à ce programme.
De plus, l’Europe doit
donner, début mai, son feu vert à la demande formulée par des
compagnies aériennes européennes (dont AF) qui consiste à obtenir un
moratoire des allocations de slots, même en cas de non-utilisation par
les Cies. Normalement, quand les slots ne sont pas utilisés ils sont
perdus, ce moratoire permettrait de les conserver même sans opérer les
vols.
Ce dernier point va sans aucun doute servir de déclencheur à
de nouvelles diminutions de programme, donc d’heures de vol à
effectuer, ce qui va créer du sureffectif.
C’est dans ce
contexte que la Direction nous a donc présenté son plan d’adaptation
(plan de riposte) en sept points, sept directives, qui vont, nous
dit-on, nous permettre de traverser les prochains mois.
La suite de ce tract en PDF