
La Direction déclare : « les négociations sur l’évolution de l’AEPN vont se terminer les 5 et 6 décembre ».
Depuis la dernière réunion, il y a 5 semaines, la Direction nous avait promis de nous transmettre rapidement ses revendications et un tableau des TS afin de pouvoir travailler sur la productivité PN. À moins de 2 jours avant la réunion programmée dans les locaux de l’UNAC, nous n’avons toujours rien reçu.
Les seules demandes clairement exprimées par le RDOA pour l’instant sont :
- Suppression de 7 blocs de 4 jours OFF sur 12,
- Espacement des jours OFF de 15 jours maximum au lieu de 7,
- Tous les jours ON modifiables avec un préavis de 12 heures.
Ce qui permettrait, en effet, une grande souplesse, par exemple : de téléphoner à un navigant 12 heures avant un vol d’une journée et lui dire qu’il part pour 15 jours sans son accord.
Discussion :
Notre PDG cherche à démontrer que le problème de développement d’Air Méditerranée repose sur l’AEPN dont la mise en œuvre date de décembre 2011. Notre AEPN est bon. Nous avons déjà démontré lors d’une précédente communication, la flexibilité apportée par l’AEPN. Nous sommes ouverts à adapter une fois de plus l’AEPN aux besoins de l’entreprise.
L’AEPN offre déjà neuf jours par mois de 4 h à 12 h de déclenchement (rouges, astreintes). Nous sommes ouverts à revoir ces contraintes afin de mieux les adapter aux besoins de la compagnie. Si le but est d’enlever tous les 3 mois toujours un peu plus de vie privée aux navigants sans logique économique cela aura au contraire un effet désastreux sur la productivité (épuisement, motivation, etc.).
Veut-on faire de la gestion des ressources humaines une gestion humaine des ressources ? Ou bien cela n’a-t-il aucune importance ?
La productivité, l’économie :
Quelle est l’ampleur des gâchis du fuel (routes à temps minimum non recherchées systématiquement, pas de PRNAV, pas de cat 3, …). ?
Quel est l’impact du fonctionnement multi bases et de la présence d’Hermès sur nos vols sur la possibilité réelle d’augmenter la productivité ? Si les PN volent au départ d’autres bases que la leur à cause des découpes ou bien à cause d’Hermès, cela entraine nécessairement une forte diminution de leur productivité. Les jours d’engagements pour les MEP ne génèrent pas d’heures de vol.
En scindant brusquement l’entreprise en deux, M. Ferretti s’est privé de toute la souplesse que permettait un nombre supérieur de navigants et d’avions pour répondre aux aléas d’exploitation. Le retour d’un 6e avion améliorera la souplesse et la productivité.
Mais n’oublions pas le rôle majeur de la planification, de la régulation et de la découpe des vols dans l’économie de production. Ce service ne fonctionne pas bien. La priorité des efforts d’amélioration doit être concentrée sur ce service planning plutôt que sur l’AEPN pour la pérennité de l’entreprise.
Conclusion :
Nous sommes ouverts à des améliorations efficaces de notre AEPN mais sans dégrader nos conditions de travail en deçà d’un minimum décent de vie privée stabilisée (quota raisonnable de PN en déstabilisation). Une organisation planning efficace fera le reste.
Les PN n’ont pas vocation à être des amortisseurs à tous les défauts organisationnels.