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La lettre de l’Administrateur PNC n° 13 d’août 2006

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Edito

L’année dernière, la première assemblée générale d’AF KL avait été
mouvementée : interpellations sur les rémunérations des dirigeants et
rebondissements liés à la demande de révocation d’un de ses administrateurs.
Les actionnaires furent accueillis cette année par des manifestants,
défenseurs des animaux, aux cris de « Air France, Air Souffrance… »,
affirmant que le groupe aérien était un des seuls à transporter des animaux
destinés aux laboratoires…
La réunion garda ce
même esprit frondeur, reprochant principalement la faiblesse des dividendes
distribués, au regard de résultats historiques. Mais le désarroi des petits
actionnaires est resté palpable dans leurs questions et réflexions,
témoignant du manque d’intérêt ressenti face à leurs attentes.

On
ne doit pas s’alarmer de la contestation qui a tendance à coloniser les
assemblées générales : c’est un signe de vitalité et de régulation
démocratique indispensable, un rendez-vous annuel où les petits actionnaires
s’expriment, reflétant ainsi toutes les sensibilités de l’opinion.
Par
contre s’ils ne représentent qu’un maximum de 12 % du capital, et donc une
part faible dans le processus de décision de l’entreprise par rapport aux
autres blocs de contrôle, on aurait tort de ne pas s’en soucier. Le dialogue
doit encourager leur fidélité afin d’attirer un actionnariat stable,
correspondant à l’image d’écoute et d’implication diffusée par la Compagnie
dans les médias.

La responsabilité sociale du groupe n’est
pas qu’un artifice de communication, du moins je l’espère, mais un
investissement d’avenir, n’apparaissant malheureusement pas plus au bilan
que dans les dividendes.
Elle assurera les bénéfices de demain qui
seront en partie liés aux engagements que l’entreprise aura su prendre dans
son environnement, avec ses fournisseurs, ses clients, les pays dans
lesquels elle interviendra, et ses salariés, principale clé de sa réussite.
Il est dommage qu’ils n’aient pas été en mesure de percevoir que derrière
leur frustration actuelle, leur engagement sur le long terme serait
récompensé

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lettre de l’Administrateur PNC