LA PÉNIBILITÉ EN 2015
TROIS PERCEPTIONS DE LA PÉNIBILITÉ DU TRAVAIL
ll n’y a pas une mais trois facettes de la pénibilité du travail: Celle ressentie par les salariés, celle générée par les mauvaises organisations du travail, et celle pouvant laisser des traces sur la santé.
Toutes trois sont bien réelles. Elles coexistent et se recoupent la plupart du temps, cependant, elles ne peuvent être traitées de la même manière.
Dans les années 80/90 le dossier de la pénibilité était envisagé prioritairement par l’ensemble des syndicats sous l’angle du ressenti des salariés. Légitimement, localement, chacun entendait faire reconnaître que SON métier était pénible, voire plus pénible de celui des autres. Chaque branche, chaque métier se lançaient dans des audits et autres enquêtes d’auto-diagnostics et logiquement, dans les débats d’alors, 100% des salariés estimaient que leur métier devait être déclaré comme officiellement pénible.
La subjectivité de cette approche a sans doute participé grandement à l’enlisement de la prise en compte de la pénibilité au travail.
Pourtant, cette approche, bien qu’un brin utopiste, n’a pas été inutile. Elle a fait la démonstration que chaque travail comporte une « dose » de pénibilité, que s’il est impossible de « déclarer » tous les métiers comme pénibles, il est par contre possible et souhaitable de prendre en compte la « charge » de pénibilité de chaque poste de travail.
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