LES ACTUALITÉS

Négociations Air France point au 5 juillet 2012

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Vous êtes très nombreux à demander des informations sur la négociation portant sur le renouvellement de notre accord collectif, l’Accord Collectif PNC 2008/2013.

Comme indiqué dans notre dépêche précédente, pendant une négociation et surtout quand on approche de la fin, les curseurs évoluent en permanence dans un sens ou dans l’autre jusqu’à éventuellement trouver un équilibre.

Le groupe de délégués UNAC qui participent aux négociations (les mêmes délégués depuis le début de la négociation) nous a fait un point intermédiaire hier soir. Il semble que les syndicats soient parvenus à faire évoluer de façon sensible les prétentions de la Direction sur un certain nombre de points, dans un sens positif. Quelques exemples qui ne doivent être considérés que comme une indication, mais qui sont encore susceptibles d’évolutions :

• La Direction avait une revendication qu’elle présentait comme « forte » et qui consistait à allonger la durée de séjour dans les échelons de plusieurs années afin de diminuer l’effet GVT (glissement vieillesse technicité) de façon « structurelle ». Le GVT est l’augmentation de la masse salariale due aux changements d’échelons et de classes qui font augmenter la masse salariale même en l’absence d’augmentation générale des salaires. Avec le projet de la Direction, la carrière PNC durait 36 ans, puisque le dernier échelon, le 10, n’était atteint que la 36e année de carrière ! Rien n’est encore définitif, soyons prudents, mais les délégués qui font cette négociation nous ont dit hier soir qu’ils étaient sur le point d’obtenir un ralentissement de seulement deux années de la carrière PNC (gel des changements d’échelons pendant deux ans pour les PNC actuellement à AF, et allongement de deux fois une année dans la carrière des futurs embauchés).

• La Direction avait déjà annoncé que le nombre de jours OFF sur LC allait passer à 12 mensuels dont 6 consécutifs. Là aussi, les syndicats PNC ont considérablement fait évoluer les choses puisque maintenant cette revendication de la Direction n’est plus à l’ordre du jour et que le débat maintenant tourne autour de 13 OFF mensuels dont 7 consécutifs comme aujourd’hui ou 14 OFF mensuels dont 6 consécutifs (ou un mix des deux).

• La Direction voulait passer le BEY en un ON, les délégués des trois syndicats PNC ont rejeté cette revendication de la Direction et ce point n’est plus à l’ordre du jour de la négociation.

• La Direction voulait diminuer les RADD de 50 %, les délégués des trois syndicats PNC ont rejeté cette piste d’économie et la valeur des RADD restera probablement inchangée.

• Les délégués des trois syndicats PNC ont semble-t-il obtenu des améliorations en qualité et en quantité des DDA.

• Les prétentions de la Direction en matière d’augmentation de la quantité d’heures de vol annuelle ont été rabattues par les délégués des trois syndicats PNC, alors que la Direction voulait mettre un objectif de dimensionnement des effectifs à 640 heures annuelles sur MC, on n’en serait plus qu’à 615 heures annuelles (la moyenne actuelle est de 510 heures par an) ; sur le LC aujourd’hui la moyenne est à 680 l’objectif de la Direction a été ramené à 730 heures par an.

• Le projet d’accord de la Direction prévoyait de réduire la rémunération des heures de nuit. Il semble même que ce soit la piste utilisée par les pilotes dans leur négociation. Les délégués des trois syndicats PNC ont, semble-t-il, fait évoluer de façon sensible ce projet de la Direction puisque la réduction de la rémunération des heures de nuit (ou de la plage d’heures de nuit) ne serait plus à l’ordre du jour des négociations pour les PNC (les Pilotes ont nous dit-on conservé cette piste de réforme de la rémunération).


Ce n’est que parce que vous êtes très nombreux à nous appeler et à passer à nos permanences en réclamant des informations que nous donnons ces pistes publiquement. Normalement nous ne le faisons pas, tout simplement parce que ces choses-là sont évolutives et que les délégués qui participent aux négociations ont besoin de garder les mains libres pour négocier et des positions syndicales publiques trop anticipées pourraient les empêcher d’améliorer tel ou tel point. Donc, nous insistons encore, ces valeurs ne doivent être considérées que comme « indicatives » et ne sont valables qu’au seul moment où nous les écrivons (jeudi matin).

Bien d’autres sujets sont sur la table de négociation (compo peq, durée des temps d’arrêt, densité admissible, etc.) et les discussions vont être encore longues. Les négociations se déroulent encore aujourd’hui toute la journée et probablement encore demain. S’il le faut, elles seront encore prolongées…

Un accord sera-t-il trouvé ? Malgré ces annonces un peu anticipées, il est encore impossible de répondre à cette question. Que se passera-t-il s’il n’y a pas d’accord ? Là aussi, nous avons tenté d’apporter une réponse dans nos dépêches précédentes, ici aussi, mais il n’est pas possible de répondre parce les prévisions sont très difficiles à faire, surtout quand elles concernent le futur… :-)