Nous développerons plus précisement ce qui nous a conduit à signer le
protocole de service moyen courrier dans un tract spécifique à venir.
Les questions que nous nous sommes posées sont les suivantes et voici
rapidement les choix qui ont guidé cette négociation.
Fallait-il adapter un service « type » CDL France et accepter des
compositions d’équipage minimum ?
Non, car cela ne répondait pas à notre responsabilité d’éviter les
licenciements. Accepter un service type France créait un sureffectif de 550
PNC sur MC. Nous avons donc refusé le mini-qualif sur tous les appareils.
Pouvait-on adapter des compositions d’équipage en fonction de
différents critères, faisabilité des services, typologie clientèle, durée de
vol ou pourquoi pas remplissage (soyez-sûr que la Compagnie y a fortement
pensé), autrement dit pouvions-nous tolérer une modulation d’équipage
d’aucune sorte ?
En totale contradiction avec l’accord PNC sur beaucoup de points tel que la
stabilité des plannings, ce concept était donc inacceptable.
De façon très claire, à l’UNAC, on préfère être 5 PNC sur tous les vols en
A321, plutôt que 6 sur le LHR ou GVA et 4 sur toutes les autres
destinations… Un tient vaut mieux que deux tu l’auras !
Nous avons pris l’option d’obtenir une composition d’équipage de base qui se
limite à la suppression d’un PNC sur chaque type d’appareil.
Voici l’état des différentes phases de la négociation, en terme de
composition d’équipage :
|
Compo PEQ actuelle |
Projet 1 |
Projet 2 |
Projet 3 |
Projet Final |
A 321 |
6 |
4 |
4/5 |
5 |
5 |
A320 |
5 |
4 |
4 |
4 |
4 |
A 319 |
5 |
3 |
3 |
3 |
4 |
A 318 |
4 |
3 |
3 |
3 |
3 |
B 737 |
4 |
3 |
3 |
3 |
3 |
La définition d’un produit dont nous pensions qu’il fallait qu’il soit avant
tout réalisable, qu’il n’augmente pas la charge de travail individuelle du
PNC, qu’il ne puisse en aucun cas interférer sur le rôle de sécurité et de
sûreté du PNC et enfin, qu’il nous donne les garanties d’une réelle
simplification d’exécution. Nous avons obtenu des engagements clairs de la
part de la Direction.
Pour cette raison nous avons signé le « Protocole de service moyen-courrier
CDL Europe » sous réserve de finalisation en Comité de relecture.
Il conviendra d’être particulièrement vigilants sur toutes les dérives que
ne manqueront pas de proposer les services de la Compagnie, Marketing
central en tête, au prétexte des attentes clientèles. L’ensemble des vols
d’essai produit / compoPEQ réalisés par nos délégués moyen-courrier, nous
ont confortés dans la faisabilité de service d’un produit adapté.
Cet accord limite la casse sociale, préserve l’emploi et limite
l’augmentation de la charge de travail individuelle.
Tout le contraire
de ce que n’aurait pas manqué de nous imposer la Compagnie si nous n’avions
pas trouvé un terrain d’accord.
Un tract plus complet est à venir sur ce sujet.