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SRAS au cours des vols aériens + FAQ

Dans le cas ou les renseignements ci-dessous ne vous suffiraient pas, une
cellule d’information est accessible de 8 à 18heures aux numéros
suivants :
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pour les PNT 01 41 56 42
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De plus un numéro vert réservé aux salariés
est accessible au 0800 155 667 ou de l’étranger 33 1 45 16 66 97

Avis du groupe de travail réunissant des membres du Conseil Supérieur
d’Hygiène Publique de France et des experts relatif aux mesures de
prévention et d’hygiène en cas de suspicion de Syndrome Respiratoire Aigu
Sévère (SRAS) au cours des vols aériens


2 avril 2003

Après avoir pris
connaissance des dernières données disponibles concernant le SRAS, le groupe
de travail considérant :

1) que l’agent infectieux responsable est probablement un coronavirus, virus
respiratoire fragile et sensible aux détergents et désinfectants habituels ;

2) qu’il n’y a pas d’argument en faveur d’une contagiosité à partir d’une
personne asymptomatique ou en incubation ;

3) que le mode majeur de transmission du virus se fait en face à face, par
l’intermédiaire des gouttelettes des secrétions respiratoires ;

4) que l’air circulant dans un avion est réchauffé et asséché ce qui le rend
peu propice à la survie des principaux virus respiratoires ;

5) que la gravité de la maladie semble être proportionnelle à la quantité de
virus inhalé, ce qui expliquerait la sévérité des cas observés chez le
personnel soignant avant que des mesures de prévention soient instaurées et
qui pourrait expliquer la moindre gravité observée chez de nombreux cas
secondaires ;

6) qu’un message est diffusé, à l’embarquement, à l’ensemble des passagers
des vols directs en provenance d’une zone affectée les informant de la
conduite à tenir en cas d’apparition de symptômes au cours du vol ou dans
les 10 jours suivant leur retour ;

7) que selon les recommandations de l’OMS, toute personne présentant des
signes de SRAS1 ne doit pas embarquer dans un avion commercial ;

émet les recommandations suivantes :

A) Suspicion de SRAS au cours du vol

Au cours du vol

– Si, pendant un vol en provenance d’une zone affectée (cf site OMS à
consulter régulièrement : www.who.int), un passager semble présenter une
fièvre ET des signes respiratoires évocateurs de SRAS1, il convient de
prendre les mesures suivantes :

1 1. Cas possible (en l’absence d’examen radiologique et biologique)

Toute personne présentant l’ensemble des signes suivants :

– poussée fébrile (>38°C) et toux

– un ou plusieurs signes d’atteinte respiratoire basse (dyspnée, gêne
respiratoire…)

ET un ou plusieurs des éléments suivants :

– voyage en Chine (province de Guangdong, capitale Canton, province de
Shanxi, Pékin, Hong Kong SAR), Hanoi ou Singapour (voir réactualisation
régulière), dans les 10 jours précédant le début des signes

– notion de contact avec un cas probable : personne ayant soigné ou ayant
vécu avec, ou ayant eu un contact face à face, ou ayant été en contact avec
des sécrétions respiratoires d’un cas probable.

2. Cas probable

Tout cas possible présentant des signes de pneumopathie interstitielle à la
radiographie pulmonaire ainsi qu’une leucopénie

– Faire mettre un masque au passager signalé (cas possible) (masque de soins
dit « chirurgical » comportant un film imperméable). Ce masque devra être
changé toutes les 3 heures ou autant que de besoin.

– Pour le personnel de bord s’occupant de ce passager, en cas de contacts
rapprochés, mettre un masque de protection respiratoire de norme FFP2 et une
paire de gants en vinyle non stériles jetables.

– Pour ce personnel, utiliser une solution hydroalcoolique (en flacon
individuel) pour réaliser une friction désinfectante des mains avant et
après tout contact avec ce passager (en respectant rigoureusement le mode
d’emploi fourni en annexe). Cette désinfection ne peut être réalisée que sur
des mains visiblement propres, exemptes de souillures ou de talc. Elle ne
dispense pas d’un lavage régulier des mains avec de l’eau et du savon.

– Faire déplacer, si possible, les passagers occupant les sièges situés
immédiatement à côté du passager signalé, ainsi que les sièges situés devant
et derrière.

– Réserver, si possible, une cabine de toilettes pour l’utilisation
exclusive de ce passager ou, à défaut, procéder à une désinfection
systématique après chaque utilisation des toilettes par le passager signalé,
en incluant la désinfection des robinets et poignées (serviettes papier
imprégnées de désinfectant).

– Recueillir les déchets (masques, mouchoirs, tout ce qui a pu être en
contact avec les sécrétions) dans un sac plastique hermétiquement fermé.

– Pour les autres objets ayant été en contact avec ce passager, prévoir une
filière spécifique de collecte dans un autre sac plastique.

– Il est recommandé aux passagers ayant un contact rapproché2 avec le
passager signalé de porter un masque FFP2.

– Hors situation de contact rapproché2, la nécessité de l’utilisation
systématique de masque n’est pas établie.

Parallèlement :

– Prévenir le commandant de bord de la présence du passager signalé afin
d’informer les services médicaux de l’aéroport d’arrivée, lesquels prendront
les mesures nécessaires pour la prise en charge médicale à l’arrivée.

A l’arrivée de l’avion à l’aéroport :

– Eviter de faire monter à bord toute personne en dehors de l’équipe
médicale au cours de l’évacuation du passager signalé. Celui-ci sera
débarqué en dernier.

– Il n’ y a pas lieu de prendre des précautions particulières pour la
manipulation des bagages en soute. Il est rappelé à cette occasion que la
manipulation des bagages doit se faire, dans les conditions habituelles,
avec des gants.

– Si un membre du personnel de l’aéroport est amené à être en contact
rapproché avec le passager signalé, le port d’un masque FFP2 est recommandé.
Hors situation de contact rapproché2, la nécessité de leur utilisation
systématique n’est pas établie.

En ce qui concerne le nettoyage de l’avion :

– Pour le personnel de nettoyage : port de gants, pour éviter le contact
direct avec les déchets du passager.

2 définis par l’OMS par : « soins ou vie commune ou contact direct avec les
sécrétions respiratoires ou avec les liquides corporels » (OMS, 28 mars 2003)

– Nettoyer puis désinfecter avec un produit détergent-désinfectant (2
applications successives) la tablette, les accoudoirs du siège du passager
signalé, ainsi que toute surface ou objet potentiellement souillé par des
sécrétions respiratoires y compris le sol autour du siège. Nettoyer puis
désinfecter l’ensemble des surfaces des toilettes, notamment les robinets et
les poignées.

– Ne pas passer l’aspirateur ni créer toute mise en suspension de particules
avant le nettoyage-désinfection.

Recommandations pour le personnel de l’aéroport

Pour le personnel de l’aéroport n’ayant pas de contact rapproché2 avec les
passagers, aucune mesure particulière n’est recommandée, à part les mesures
générales d’hygiène, et en particulier le lavage fréquent des mains.

B) Absence de suspicion de SRAS au cours du vol

En dehors des mesures générales d’information des passagers en provenance
des zones affectées par le SRAS sur les signes de la maladie (cf. site OMS à
consulter régulièrement : www.who.int ), il n’y a pas lieu de prendre de
mesures particulières.

Cet avis ne peut être diffusé que dans son intégralité sans suppression ni
ajout.

Source Direction Générale de la Santé. 8, avenue de Ségur 75007 Paris.

DGS / Bureau SD5C

Bureau des maladies infectieuses et de la politique vaccinale

Rédaction : 03/04/03

Réponses aux questions les plus fréquemment posées

SYNDROME RESPIRATOIRE AIGU SEVERE (S.R.A.S)

Réponses rédigées en fonction de l’état des connaissance du 02/04/2003

Qu’est-ce que le SRAS ? Le Syndrome Aigu Respiratoire Sévère (SRAS) est une
maladie infectieuse transmissible, d’apparition récente et initialement
découverte en Asie du Sud-Est : c’est une maladie dite émergente (nouvelle).

Ce syndrome se traduit par l’apparition d’une fièvre élevée (Fièvre
supérieure à 38°C) accompagnée de troubles respiratoires. Début Avril, sur
plus de 1600 cas de SRAS notifiés au niveau international, 60 décès ont été
constatés.

Que sait-on de l’agent responsable du SRAS ?

Aujourd’hui, la nature précise de l’agent responsable du SRAS n’est pas
connue de façon certaine. De nombreuses équipes de virologues coordonnées
par l’OMS travaillent activement à l’identification de l’agent responsable
de la maladie dont les CDC d’Atlanta et l’Institut Pasteur. Les premiers
résultats évoquaient l’implication d’un paramyxovirus (famille incluant
entre autre les virus de la rougeole et de oreillons). Actuellement, les
équipes s’orientent vers la piste d’un virus de type Coronavirus, virus
couramment impliqué dans des infections ORL bénignes chez l’homme (rhume).

Combien de personnes sont atteintes de cette maladie ?

L’évolution de l’épidémie est rapide. Une mise à jour quotidienne de ces
données est disponible sur le site du Ministère de la santé et de l’Institut
de Veille Sanitaire. Ces données sont également présentes sur les sites
Internet de l’Organisation Mondiale de la Santé et des Centers Disease
Control d’Atlanta.

Quels sont les signes cliniques de cette maladie ?

La maladie commence par une fièvre (supérieure à 38°C) d’apparition brutale
associée généralement à des signes respiratoires (toux sèche, essoufflement,
difficultés respiratoires). D’autres symptômes peuvent être constatés : maux
de tête, myalgies, état de malaise. Quelle est l’évolution de cette maladie ?

La maladie justifie dans la totalité des cas une hospitalisation. Chez 10 à
20% des personnes atteintes de SRAS, les troubles respiratoires nécessitent
une assistance respiratoire.

La maladie est-elle plus fréquente chez certaines personnes ?

Les personnes atteintes jusqu’à ce jour (2 avril 2003) ont toujours été
contaminées par un contact rapproché (moins de 2 mètres) avec une personne
malade de SRAS. L’analyse des données épidémiologiques ne permet pas
d’identifier des groupes de population à risque particulier à l’exception
des personnels de soins ayant pris en charge des malades hospitalisés pour
SRAS comme cela est survenu à l’hôpital français de HANOI .

Comment se transmet la maladie ?

La transmission ne semble s’effectuer qu’à partir d’une personne présentant
les symptômes de la maladie. Cette transmission nécessite des contacts
rapprochés avec une personne malade.

Selon l’OMS, la notion de contact rapproché est définie ainsi :

– vie sous le même toit,

– prise en charge médicale sans protection adaptée d’un malade : contact
avec des fluides biologiques et en particulier les sécrétions respiratoires
(postillons) d’une personne atteinte de SRAS.

En l’état actuel des connaissances, l’agent du SRAS semble se transmettre de
personne à personne principalement par le biais des postillons (éternuement,
toux) issus d’une personne malade de SRAS. Cependant, les experts des CDC
d’Atlanta (Etats-Unis) n’excluent pas à ce jour la possibilité de
transmission à partir d’un environnement (air, objets manipulés) contaminé
par une personne atteinte de SRAS, et évoquent la notion de résistance de
l’agent dans l’environnement de trois heures. Dans cette hypothèse, il est
recommandé de renforcer les mesures classiques d’hygiène et en particulier,
le lavage des mains.

Quelle est la durée d’incubation de la maladie (Au bout de combien de temps
après avoir été contaminé, les signes cliniques apparaissent-ils)?

D’après les données actuelles (2 avril 2003), la période d’incubation de la
maladie varie de 2 à 10 jours après contamination. La moyenne est de sept
jours.

Une personne peut-elle transmettre la maladie pendant la période
d’incubation (si elle ne présente pas de signe clinique) ?

Pendant l’incubation, la personne ne présente aucun signe de la maladie. A
ce jour, aucune transmission à partir d’une personne en période d’incubation
n’a été démontrée.

Que signifient les termes : cas suspects, cas probables et cas exclus ?

Les définitions de cas de SRAS ont été élaborées sur la base des
recommandations de l’OMS afin de standardiser les données au niveau
international.

On définit ainsi :

1. les cas possibles : toute personne présentant des signes évocateurs de
SRAS avec notion soit d’un séjour récent en zone affectée, soit d’un contact
rapproché avec une personne malade de SRAS.

2. les cas probables : tout cas possible dont les résultats d’examens
médicaux (prise de sang, radio pulmonaire,…) ne permettent pas d’exclure
le diagnostic de SRAS.

3. les cas exclus : tout cas possible dont les résultats d’examens médicaux
(prise de sang, radio pulmonaire,…) permettent d’exclure le diagnostic de
SRAS, par la mise en évidence d’une autre cause.

Existe-t-il actuellement un test diagnostique et de dépistage de la maladie ?

Il existe un test diagnostique en cours de validation et du domaine de la
recherche. Ces tests sont développés par l’Institut Pasteur où sont
adressés, en France, les prélèvements biologiques des cas possibles ou
probables hospitalisés. A ce jour (2 avril 2003), aucun test de dépistage
n’est disponible en pratique courante. Le diagnostic est actuellement posé
sur l’évolution clinique et les résultats d’examens (prise de sang, radio
pulmonaire,…).

Quel traitement est proposé ?

Aucun traitement curatif spécifique n’existe à ce jour, nul part dans le
monde (3 avril 2003). Les antiviraux sont utilisés du fait de l’hypothèse
virale de la maladie, mais n’ont pas fait la preuve de leur efficacité (2
avril 2003). Rappelons que les antibiotiques ne sont pas indiqués pour
traiter les infections virales, sauf en cas de surinfection.

Puis-je prendre un traitement préventif pour me protéger avant un départ
dans cette zone ?

Non. A ce jour, il n’existe aucun traitement médicamenteux préventif.

Quelle est l’utilité des masques de protection pour la population ?

Ce masque peut être utilisé dans trois situations :

– par le personnel soignant d’un malade hospitalisé

– par une personne malade afin de limiter la contamination de son
environnement et de son entourage proche,

– par une personne saine si elle est à proximité (< 2 mètres) d’une personne
suspecte ou probablement atteint de SRAS.

En dehors de ces trois situations, le port du masque n’est actuellement
d’aucune utilité (2 avril 2003). Lire à ce sujet, l’avis du conseil publique
d’hygiène de France disponible sur ce site.

Quelles sont les précautions que vous préconisez pour me protéger lors de
mon séjour dans la zone affectée (ou pour les personnes sur place) ?

Dans les zones affectées, il est essentiel de respecter les recommandations
émises par les autorités sanitaires locales : port d’un masque, par exemple.
En outre, il est recommandé de renforcer les mesures classiques d’hygiène
individuelles (le lavage des mains,…).

Recommandations

Quelles sont les recommandations à suivre quand je rentre d’un voyage en
Asie ?

Il est recommandé par prudence et dans tous les cas, de surveiller votre
température, l’apparition d’une toux, d’une gêne respiratoire ou d’un
essoufflement. Cette surveillance devra se prolonger sur une période de 10
jours après votre retour.

Je viens d’un voyage dans la zone affectée et présente de la fièvre et des
signes respiratoires, que dois-je faire ?

Il est indispensable d’appeler le SAMU en composant le 15 afin d’être pris
en charge par une équipe médicale selon un protocole établi par les
autorités sanitaires. Il est indispensable de signaler lors de votre appel
que vous revenez d’un séjour dans une zone affectée. En attendant l’arrivée
du SAMU, vous éviterez tout contact rapproché avec votre entourage.

Pourquoi alors que je reviens de la zone affectée et que je présente des
symptômes en rapport avec le SRAS ne puis-je pas me rendre par mes propres
moyens dans l’hôpital de mon quartier ?

La prise en charge par une équipe du SAMU permet d’éviter toute
dissémination de la maladie vers les personnes que vous seriez amené(e) à
rencontrer en vous rendant par vos propres moyens dans un service
hospitalier ou au cabinet de votre médecin.

En outre, le SAMU vous conduira dans un service d’un hôpital spécialisé.

Mes proches reviennent d’un voyage dans la zone affectée, que dois-je faire
vis à vis d’eux ?

Il est nécessaire de leur rappeler la nécessité absolue de surveiller leur
état de santé (cf. question précédente) afin de détecter toute survenue de
signes évocateurs de SRAS. En l’absence de ces signes, une activité normale
est tout à fait possible. En cas d’apparition de signe(s), il sera
absolument indispensable d’éviter tout contact rapproché en attendant la
venue du SAMU (qui aura été contacté).

Dans le cas où je suis chef d’entreprise, si mes employés reviennent d’un
voyage dans la zone affectée, que dois-je faire vis à vis d’eux ? En
l’absence de ces signes, une activité professionnelle normale est tout à
fait possible. Il est nécessaire que le médecin du travail leur rappelle la
nécessité absolue de surveiller leur état de santé (cf. question précédente)
afin de détecter toute survenue de signes évocateurs de SRAS. En cas
d’apparition de signe(s), il sera absolument indispensable d’éviter tout
contact rapproché en attendant la venue du SAMU (qui aura été contacté).

Qu’appelle-t-on une mesure d’isolement ?

L’isolement est une mesure de confinement des personnes susceptibles de
transmettre l’agent infectieux. Cette mesure est nécessaire et à appliquer
dans les deux situations suivantes :

– à l’hôpital : pour que les malades ne contaminent ni le personnel
soignant, ni les autres patients, ni les visiteurs, ils sont placés dans une
chambre dont l’accès est contrôlé et où des mesures de protection sont mises
en œuvre (port de gants, port de masque, lavage des mains,…) selon un
protocole prédéfini ;

– à domicile : pour que les personnes ayant été en contact rapproché avec un
(des) cas de SRAS ne risquent pas de contaminer leur entourage dans
l’éventualité d’une infection évolutive, il est nécessaire de ne pas quitter
son domicile (arrêt de travail) et de limiter les contacts rapprochés avec
ses proches.

Je reviens de la zone affectée, n’ai pas été en contact avec un malade, et
ne suis moimême pas malade. Dois-je respecter des consignes particulières ?
(arrêt de travail, isolement…) ?

Non, à l’exception de la surveillance de votre état de santé durant les 10
jours suivant votre retour.

Situation internationale

Quelles sont les recommandations vis à vis d’un séjour prévu prochainement
dans la zone affectée ?

Compte tenu de l’évolution de la situation (au 2 avril 2003) et des
inconnues qui subsistent, les déplacements dans les zones concernées, la
Direction générale de la Santé déconseille à ce jour les voyages vers la
Chine (Pékin, province du Guangdong et du Shanxi) et Hongkong, où il
pourrait exister des risques de contagion en dehors des foyers ayant touché
principalement les personnels soignants et leurs proches. Elle rappelle
qu’il est prudent de différer les voyages vers les autres zones concernées.

Quelle est l’attitude des autres pays ?

L’Organisation Mondiale de la Santé recommande, le 2 avril 2003, de différer
les voyages non essentiels vers la province de Guangdong et la région
administrative de Hong Kong. la plupart des pays européens ont repris cette
recommandations. L’évolution de la situation pourrait, bien entendu,
conduire à modifier ces recommandations.

Un de mes proches est actuellement en mission ou en voyage dans la zone
affectée, que lui recommandez-vous ?

La Direction générale de la santé ne peut imposer aucune attitude
particulière concernant un retour éventuel aux ressortissants Français
actuellement dans une zone affectée. Il appartient à chacun d’apprécier la
nécessité de sa présence sur place, les conditions sanitaires locales et le
risque qu’il peut encourir dans ces conditions. Dans tous les cas, il est
essentiel de respecter les recommandations émises par les autorités
sanitaires locales.

Quels sont les conditions actuelles d’un retour en France ?

L’Organisation Mondiale de la Santé recommande que tous les passagers au
départ des aéroports des zones affectées soient interrogés sur leur état de
santé à la recherche de fièvre et de signes d’atteinte respiratoire.

– En l’absence de signe évocateur de SRAS, le retour en France est tout à
fait possible.

Ces personnes devront prendre connaissance de l’information délivrée par la
compagnie aérienne, fournir leurs coordonnées (adresse et numéro de
téléphone) et suivre les consignes d’auto-surveillance : vigilance sur
l’état de santé à la recherche des signes évocateurs de SRAS et appel du
SAMU le cas échéant. Si des signes apparaissent durant le vol ou si la
personne se sent particulièrement concernée par le risque de SRAS, elle
devra en informer le personnel de l’équipage pour qu’une prise en charge dès
l’arrivée du vol soit mise en œuvre par le service médical de l’aéroport.

– En présence de symptômes, le retour en France ne sera pas possible. La
responsabilité des commandants de bord et des compagnies aérienne étant
engagée, ces derniers ont tout pouvoir pour accepter ou refuser
l’embarquement d’une personne.

Mesures prises par la Direction générale de la Santé (DGS) (2 avril 2003)

Quelles sont les mesures prises au niveau des compagnies aériennes pour
sécuriser les vols ?

L’OMS a préconisé la mise en place d’une information des voyageurs au départ
des aéroports concernés. La DGS a demandé aux compagnies aériennes qu’une
information individuelle des voyageurs en provenance directe des zones
concernées soit réalisée. Un protocole a été établi afin de prévoir les
mesures nécessaires lors de la survenue d’un cas durant un vol :

– information de l’ensemble des passagers de la situation,

– isolement et port du masque par la personne,

– information de l’aéroport de destination en vue d’une prise en charge
adaptée dès l’arrivée du vol,

– recueil systématique (cf. question ci-dessous) des coordonnées des
passagers en vue de leur information a posteriori dans les 10 jours après
leur arrivée sur le territoire.

Quelles sont les mesures prises au niveau des aéroports français pour
informer les passagers en provenance de la zone affectée ?

La DGS a mis en place le protocole suivant avant tout débarquement de chaque
avion en provenance directe d’une zone affectée :

– vérification de la diffusion par la compagnie aérienne du message
d’information aux voyageurs,

– recueil des coordonnées (adresse et téléphone) de chacun des passagers (y
compris le personnel de l’équipage) au moyen d’une fiche d’identification,

– recueil auprès de la compagnie aérienne de la liste des passagers du vol.

Pour les vols indirects, le message aux voyageurs est affiché dans les
terminaux et mis à disposition des passagers.

Comment serais-je prévenu a posteriori, que durant mon voyage de retour dans
l’avion, j’étais à côté d’une personne qui depuis est hospitalisée pour
suspicion de SRAS ?

Une information collective par un communiqué de presse sera réalisée et
indiquera aux passagers du vol concerné la conduite à tenir. Une information
individuelle pourra être donnée au moyen des informations recueillies dans
la fiche d’identification des passagers.

Quelle(s) est (sont) (les) l’organisation(s) sanitaire(s) retenue(s) en
France en ce qui concerne la surveillance et la prise en charge d’éventuels
malades sur le territoire ?

La surveillance épidémiologique est assurée par l’Institut de Veille
Sanitaire. La prise en charge initiale des personnes suspectes de SRAS est
assurée par le SAMU. L’hospitalisation se fait ainsi préférentiellement dans
des centres hospitaliers spécialisés. Le suivi épidémiologique des personnes
hospitalisées est assuré par l’Institut de Veille Sanitaire. Le suivi des
contacts de cas de SRAS est assuré par les médecins du réseau GROG.

Pourquoi n’interdit-on pas les vols en provenance ou en partance de cette
zone ?

Une telle décision ne relève que d’une instance internationale (OMS)
conformément au règlement sanitaire international.

Où puis-je avoir des informations au quotidien sur l’évolution de cette
maladie (téléphone , Internet).

La Direction générale de la santé réalise régulièrement des communiqués de
presse. Ceux-ci sont régulièrement mis en ligne sur le site Internet du
ministère de la santé.

L’institut de veille sanitaire met à jour régulièrement sur son site
Internet la situation épidémiologique internationale.

Un numéro vert est mis à disposition des personnes désirant obtenir des
informations médicales avant de se rendre ou au retour d’une des zones
affectées :

0800-150-160 Des informations mises régulièrement à jour sont disponible sur
les différents sites Internet suivants :

Ministère de la santé : http://www.sante.gouv.fr

Institut de Veille Sanitaire : http://www.invs.sante.fr

Organisation Mondiale de la Santé : http://www.who.int

Centers for Disease Control : http://www.cdc.gov

Santé Canada : http://www.hc-sc.gc.ca

Source : Direction générale de la Santé, 8, Av de Ségur, 75007 Paris 5ème
sous-direction. Bureau des alertes et problèmes émergents et Cellule
communication Rédaction : 2e avril 2003