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Une passerelle s’effondre à Roissy faisant cinq morts

PARIS (AFP) Cinq personnes ont trouvé la mort et au moins trois
autres ont été blessées dimanche matin dans l’effondrement d’une partie du
toit sur une passerelle au terminal 2E de l’aéroport de Roissy, selon un
bilan provisoire annoncé par les pompiers.

Les jours des
blessés ne sont a priori pas en danger. Trois policiers ont été blessés par
des éclats de verre. Ces policiers avaient repéré des fissures dans un mur
et tentaient d’établir un périmètre de sécurité lorsque l’effondrement s’est
produit. Une première information avait fait état de trois policiers tués
dans l’accident.


Selon les premiers éléments recueillis par les pompiers, des voûtains,
éléments en béton du toit, seraient tombés sur une passerelle d’embarquement
qui se serait à son tour effondrée sur des véhicules de service garés en
contrebas. Le plan rouge, qui permet la mobilisation d’importants moyens de
secours, a été déclenché peu après l’effondrement, survenu vers 7h00. "Le
plan rouge a été déclenché, ce qui signifie que les blessés vont pouvoir
être soignés sur place comme dans un hôpital", a expliqué l’officier de
presse des pompiers.

Le terminal 2E, mis en service en juin 2003,
a été évacué. Environ 200 pompiers se trouvaient sur les lieux, ainsi que le
SAMU, la gendarmerie et l’armée. Les secours sont aidés dans leurs
opérations par une équipe spécialisée dans les recherches parmi les gravats,
avec des chiens. Plusieurs vols ont été détournés vers l’aéroport d’Orly, au
sud de Paris. Le ministre des Transports, Gilles de Robien, est attendu sur
place vers 10h30. Le préfet de Seine-Saint-Denis, Michel Sappin, s’est rendu
sur les lieux de l’accident dimanche matin, ainsi que le directeur de
l’aéroport de Roissy René Brun.

Le terminal 2E, qui a
coûté 750 millions d’euros à Aéroport de Paris (ADP) avait été mis en
service le 25 juin 2003 avec une semaine de retard sur la date prévue car la
commission de sécurité n’avait pas donné son agrément le 17 juin. Le
syndicat CGT notamment avait dénoncé les pressions d’ADP et d’Air France
pour ouvrir ce terminal à marche forcée.

Air France est
la principale compagnie utilisatrice de ce terminal à travers Skyteam,
l’alliance commerciale qui regroupe 6 compagnies aériennes.

L’UNAC a répondu favorablement à la demande de dérogations pour les
équipages dont les vols seraient rétardés ce jour.