
Sans intention de minimiser le problème du SARS et en réaffirmant
notre incompréhension à la poursuite des dessertes des escales fortement
déconseillées par l’OMS ou la DGS, les chiffres, pas nouveaux
mais accablants du paludisme, sont révélateurs des focalisations médiatiques
actuelles.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Source OMS >>>>> 25 avril 2003 | NAIROBI/GENEVE/NEW YORK
Selon le rapport publié aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la Santé
(OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) sur le paludisme
en Afrique, cette maladie continue de prélever un lourd tribut :
plus de 3000 enfants africains en meurent chaque jour.
Ce rapport
souligne en outre que les nouveaux antipaludiques efficaces ne sont pas
encore accessibles aux personnes qui en ont besoin et que seule une faible
proportion des enfants exposés au paludisme sont protégés par des
moustiquaires imprégnées d’insecticide véritablement efficaces.
Le rapport qui a fait l’objet d’une présentation officielle par le Président
du Kenya, Mwai Kibaki, à l’occasion de la Journée africaine du paludisme,
brosse un tableau du combat livré contre cette maladie à l’échelle du
continent et relève l’urgence de rendre les antipaludiques accessibles aux
personnes les plus exposées.
….
Selon les estimations, 20 % de la population mondiale — principalement dans
les pays les plus pauvres du monde — est exposée au risque de contracter le
paludisme. On dénombre plus de 300 millions de cas aigus et au moins un
million de décès chaque année. Quatre-vingt-dix pour cent des décès dus au
paludisme sont enregistrés en Afrique, au sud du Sahara et concernent
généralement des enfants âgés de moins de cinq ans.
« Le paludisme tue un enfant africain toutes les 30 secondes et
demeure l’une des plus graves menaces pour la santé des femmes enceintes et
de leurs nouveau-nés », a déclaré Carol Bellamy, Directeur exécutif de
l’UNICEF. « Nous savons comment et nous pouvons atteindre notre cible de
réduire de moitié la charge mondiale du paludisme d’ici 2010, mais cela
suppose des investissements et une volonté politique beaucoup plus
importants. » <<<< Source OMS
N’oublions pas, le décès en 1997 d’une très jeune collègue à la suite
d’une crise de paludisme, non traitée comme telle lors de son retour en
France. Ceci nous rappelant la nécessité de faire appel à des centres de
soins spécialisés dans les maladies tropicales en cas de doute.