LES ACTUALITÉS

La recommandation de l’OMS pour les voyages comprend désormais Beijing, la province du Shanxi et Toronto

23 avril 2003 — Suite aux enquêtes en cours sur la nature des
flambées épidémiques de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) d’une part
à Beijing et dans la province du Shanxi en Chine et d’autre part à
Toronto au Canada
, l’OMS recommande désormais, à titre de précaution, à
toutes les personnes prévoyant de se rendre dans ces régions,
de différer tout voyage qui ne soit pas indispensable
. Cette
recommandation temporaire s’ajoute à celle qu’elle a déjà publiée pour la
province du Guangdong et Hong Kong
(région administrative spéciale de
Chine). L’OMS réévaluera la situation dans trois semaines.

Après les alertes mondiales sur les cas de SRAS publiées par l’OMS les 12 et
15 mars, les autorités nationales ont renforcé la surveillance des cas
suspects et probables. Dans de nombreux pays, le dépistage précoce et
l’isolement des cas initiaux ont évité de nouvelles transmissions ou ont, à
tout le moins, fortement limité le nombre des cas supplémentaires.

Le 27 mars, l’OMS a recommandé des mesures supplémentaires pour
éviter la propagation du SRAS par le biais des voyages internationaux. Ces
mesures, qui comprennent un dépistage pour les passagers des vols au départ
de certaines régions, continuent de s’appliquer.

Le 2 avril, l’OMS a recommandé aux personnes prévoyant de se rendre
dans la Région administrative spéciale de Hong Kong et dans la province du
Guangdong (Chine) de différer tout voyage qui ne soit pas indispensable.
Réexaminée tous les jours, cette recommandation temporaire reste applicable.

L’OMS a soigneusement examiné les informations qu’elle a ensuite reçues des
autorités chinoises sur l’ampleur de l’épidémie de SRAS à Beijing et dans la
province du Shanxi. Elle a étudié le nombre total de cas, le nombre de
nouveaux cas chaque jour, l’étendue des chaînes locales de transmission et
les indications que des voyageurs s’infectent lors de séjours dans une
région puis exportent ensuite la maladie ailleurs. Sur la base de cet
examen, l’OMS ajoute Beijing et la province du Shanxi à sa recommandation du
2 avril.

Se basant sur les mêmes critères, l’OMS a évalué la situation à Toronto
(Canada). La flambée épidémique dans cette région continue de croître et
touche maintenant des sujets n’appartenant pas aux groupes à risque
initiaux, à savoir les membres du personnel hospitalier, leurs familles, et
d’autres personnes en contact rapproché avec un malade, bien que, pour tous
les cas notifiés, on ait mis en évidence des liens avec un cas de SARS
avéré. Il semble en outre qu’un petit nombre de personnes
souffrant du SRAS et se trouvant désormais ailleurs dans le monde, ont
contracté l’infection pendant leur séjour à Toronto.
Sur
la base de ces informations, l’OMS a inclus cette ville dans sa
recommandation pour les voyages.

Cette recommandation sera réexaminée dans trois semaines, soit le double
de la durée maximale d’incubation.

L’OMS publie cette recommandation pour les voyages dans le but de protéger
la santé publique et de réduire les possibilités de propagation
internationale. Identifié pour la première fois à la fin du mois de février,
le SRAS est une nouvelle maladie qui s’est propagée par le biais des voyages
internationaux.

Au 22 avril, on avait recensé au total 3 947 cas
dans 25 pays
sur les cinq continents. Les mesures de précaution ont pour
objectif de réduire les effets du SRAS et de contenir la maladie alors
qu’elle se trouve encore à un stade relativement précoce de sa propagation.

La situation est évaluée quotidiennement pour déterminer s’il faut inclure
de nouvelles régions dans la recommandation pour les voyages et si de
nouvelles mesures de précautions s’avèrent nécessaires.

Toutes les alertes de l’OMS, les recommandations pour les voyages, les
statistiques quotidiennes cumulées sur les cas de SRAS et d’autres
informations peuvent être consultées sur

http://www.who.int/csr/sars/en/