LES ACTUALITÉS

Danger grave + CHU + Communiqué DGS du 11/04/03

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Sommaire :

- Avis de danger grave et imminent toujours d’actualité

- "L’excellent Centre Hospitalier Universitaire de Conakry" ou d’ailleurs

- Communiqué de presse de la DGS (SRAS) Situation au 10/04/03 Direction
générale de la Santé

Téléchargez en PDF les dossiers actualisés sur le SARS

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Avis de danger grave et imminent toujours d’actualité


Contrairement aux dires du récent tract SNPNC, l’avis de danger grave et
imminent n’est pas levé par le CHSCT PN. Ce danger sera levé sous réserve de
la mise en place des demandes suivantes :

en rouge nos demandes
en italique les réponses de la Direction aux
demandes du CHSCT PN
en gras nos remarques sur ce qui n’est
toujours pas en place

1- Mise en place :kit sur toute la flotte : masques gants produits
désinfectants poubelle spécifique

A ce jour, les appareils effectuant les dessertes vers les escales
sensibles sont équipés de masques FFP1 et FFP2 pour l’aller et le retour.
Des poubelles, sous forme de containers, sont mises en place au débarquement
de l’appareil et sur le circuit équipage à CDG. La dotation des gants a été
renforcée et le doublement des dotations de lingettes désinfectantes est en
cours.Une première livraison de 40 000 masques a été effectuée pour
permettre la dotation progressive de la flotte Air France.

Notre demande concernait tout le réseau et n’est pour l’heure pas
satisfaite, cela suffit au maintien de ce danger grave et imminent.

2- traçabilité des mesures sanitaires appliquées à l’aérien

Les éventuelles opérations de désinfection des appareils sont inscrites à
l’ATL (Aircraft Technical Log) des appareils de la flotte.

3- confirmation que les avions sont équipés de filtres adaptés (HEPA)

Après vérification ce jour avec les Engineerings Départements Avions,
vous trouverez ci-dessous la situation des avions de la Flotte Air France :

AIRBUS :

A330 : Tous équipés

A 340 : Tous équipés,

Toutefois un doute, infime, existe sur 3 appareils : les GLZA , ZB , ZC .

De façon à lever toute ambiguïté des vérifications sont lancées au niveau
du Département en charge des A330/A340 , sachant que, par ailleurs, il a été
demandé au Centre de Contrôle des Opérations de ne pas engager ces 3
matricules sur la zone sensible.

A 319 / A320 / A321 : Tous équipés

BOEING :B 737 : Tous équipés

B 747 – 400 PAX / COMBI : Tous équipés

B 747 – 200 PAX : Tous équipés

B 747 CARGOS : – 200 : NON équipés

- 400 ERF : NON équipés

B 767 : Tous équipés

B 777 : Tous équipés

CONCORDE : Pas de Système Recirculation Air Cabine

Toute la flotte n’est donc pas équipée à ce jour.

4- Elaboration et mise en œuvre de consignes précises à tous PN
(comportement, annonces, etc)

A ce jour les consignes aux équipages ont été précisées en RCNI
(Renseignements Complémentaires Navigation Infrastructure) et RCT
(Renseignements Complémentaires Techniques) et seront adaptées en fonction
de la situation. La précision à tout PN n’est pas satisfaite et rien à ce
jour n’est paru. Nous avions précisé que cette information devait être par
ailleurs directe et non diffusée de façon hiérarchique. A ce jour même rien
de précis dans les dossier de vol.

5- dotation des équipages en escales sensibles de masques FFP2 en
nombresuffisant

Un renforcement de la dotation des escales sensibles est en cours.

6- respect des recommandations de l’OMS concernant la desserte desescales
contaminées (HGK, CANTON au 3/04/03)

A ce jour l’OMS n’a pas recommandé de suspendre ces dessertes. Elle a
simplement adressé des conseils de précaution aux voyageurs.Si des
recommandations de suspension de desserte étaient émises par l’OMS, Air
France s’y conformerait.

Il n’y donc pas de suivi de ces recommandations DGS sur les escales
fortement déconseillées.

7- prise en charge systématique en accident du travail des PN concernés par
la mesure SRAS

La prise en charge s’opérera conformément à la législation en vigueur.
Pour information, tous les PNC ayant eu à voyager avec le passager qui s’est
révélé être un cas avéré, ont été inscrits par précaution dès le 24 mars sur
le registre des « AT bénins » tenu à l’infirmerie afin de préserver, le cas
échéant, l’intégralité de leurs droits.

8- garantie de rapatriement sanitaire immédiat de tout PN affecté en escale

Air France mettra en œuvre les conditions du contrat d’assistance pour le
compte du Personnel Navigant en mission ou de ses salariés en mission
(contrat « Ace Assistance ») en vue de faire organiser un tel rapatriement
sanitaire, sous réserve des décisions éventuelles édictées par les autorités
sanitaires nationales et internationales concernées.

Air France ne garantie pas ce rapatriement.

Sur six points AF ne répond pas à nos demandes minimales précises. Ce
danger grave et imminent est donc toujours d’actualité.

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"L’excellent Centre Hospitalier Universitaire de Conakry" ou d’ailleurs.

Vous avez été nombreux à nous interroger sur cet extrait de la newsletter
d’hier. Nous en faisons donc la redite avec la réponse de la Direction au
demande du CHSCT PN.

Dernière question à notre permanence : "Je viens de faire, il y a cinq
jours, un Hong-Kong et je pars à Conakry demain. Si je développe le SARS à
Conakry, où serais-je soigné ?"

Notre réponse : " Sans aucun doute à " l’excellent CHU" de Conakry. Aucune
de garantie de rapatriement ne nous a été fournie puisque la direction de la
santé locale sera souveraine dans ses décisions tout comme dans d’autres
escales."

Pour preuve du bien-fondé de notre réponse, voici celle de la Direction
sur le sujet :

Réponse de la Direction sur la garantie de rapatriement sanitaire immédiat
de tout PN affecté en escale
Air France mettra en oeuvre les
conditions du contrat d’assistance pour le compte du Personnel Navigant en
mission ou de ses salariés en mission (contrat « Ace Assistance ») en vue de
faire organiser un tel rapatriement sanitaire, sous réserve des décisions
éventuelles édictées par les autorités sanitaires nationales et
internationales concernées.

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Vous pouvez télécharger en PDF les dossiers actualisés sur le SARS à
l’adresse suivante :

http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/pneumapathies/index.htm

COMMUNIQUE DE PRESSE de la DGS (SRAS) Situation au 10/04/03 Direction
générale de la Santé

Paris, le 10 avril 2003

COMMUNIQUE DE PRESSE

Syndromes Respiratoires Aigus Sévères (SRAS)

Situation au 10 avril 2003

Situation en France

Depuis le début de l’alerte, en France, 282 personnes qui ont présenté des
signes cliniques pouvant évoquer un SRAS au retour d’un voyage dans une zone
affectée ont été signalées à l’Institut de veille sanitaire (InVS)1. Parmi
celles-ci, 265 cas ont été écartés, et 12 personnes font l’objet d’un suivi.
Ce jour, on comptabilise, selon la définition de l’OMS, cinq cas probables.

L’enquête épidémiologique a montré que le cinquième cas probable est une
personne qui a été exposée dans un hôtel de Hanoi, le 22 mars, lors d’un
contact avec le patient actuellement hospitalisé à Tourcoing pour SRAS.
Cette personne, est rentrée en France le 29 mars alors qu’elle ne présentait
aucun symptôme. Les premiers symptômes sont apparus le 1er avril, date à
laquelle la personne a été hospitalisée à Brest et considérée comme cas
suspect.

L’évolution clinique, radiologique et biologique ainsi que le contexte
d’exposition font que ce cas est désormais classé par l’InVS comme cas
probable. Son transfert vers un centre de référence (Rennes) a donc été
décidé.

Conformément au protocole, les personnes contacts font l’objet d’une
surveillance.

Rappelons qu’un de ces cas probables, d’évolution favorable, a atteint les
critères de convalescence définis par l’OMS et a pu regagner son domicile le
5 avril après son hospitalisation à Montpellier. Les autres cas probables
restants sont hospitalisés à Strasbourg et Bordeaux.

Situation internationale

Au 9 avril, 2 722 cas de SRAS répartis dans 19 pays ont été notifiés à
l’OMS, dont 106 décès2. La date initiale choisie par l’OMS pour ces
notifications est celle du 1er Novembre 2002 afin de prendre en compte les
cas de pneumopathies atypiques survenus en Chine avant l’identification du
SRAS. Les 149 cas signalés par les Etats-Unis ne font pas, contrairement à
d’autres pays, la distinction entre cas suspects et cas probables indique
l’OMS.

1 Situation épidémiologique sur le territoire français sur le site de l’InVS
: www.invs.sante.fr

2 Situation épidémiologique mondiale sur le site de l’OMS :
www.who.int/csr/sars/en/

Veille Sanitaire

Accueil et prise en charge des personnes en provenance des zones affectées

La DGS rappelle qu’en l’état actuel des connaissances, on considère que
seules les personnes symptomatiques sont susceptibles de transmettre la
maladie, par l’intermédiaire d’un contact rapproché. Toutes les personnes en
provenance des zones affectées font l’objet d’un interrogatoire avant leur
départ ; elles reçoivent une information durant le vol. Toute

personne présentant des symptômes pendant le vol fera immédiatement l’objet
d’une prise en

charge spécifique par l’équipage, puis à l’arrivée par le SAMU.

Dans ces conditions, il n’y a pas lieu de limiter l’accès au territoire
français pour les personnes asymptomatiques en provenance des zones
affectées, qu’il s’agisse de personnes en

délégation, en stage dans une entreprise, de personnes participant à des
manifestations par

exemple sportives, culturelles, industrielles ou à des visites touristiques.

Il n’y a pas lieu de préconiser des mesures de précaution particulières pour
les personnels accueillant des touristes en grand nombre. De même, l’arrêt
de travail, la prescription systématique d’examens biologiques, et la mise
en place de mesures d’isolement ne sont pas nécessaires pour les personnes
asymptomatiques de retour d’une zone affectée.

En revanche, la DGS rappelle aux personnes en provenance des zones affectées
la nécessité, durant les 10 jours suivant l’arrivée en France, d’une
vigilance particulière sur leur état de santé à la recherche de signes
évocateurs de SRAS (fièvre d’apparition brutale associée à des troubles
respiratoires de type toux et/ou essoufflement). Il leur est précisé qu’en
cas de survenue de tels signes, elles doivent appeler le centre 15 (SAMU)
qui, le cas échéant, les achemine vers des centres de référence. La
surveillance aux aéroports est maintenue. Un dispositif spécifique
concernant les zones d’attente pour personnes en instance (zapi) a été mis
en place et dans ce cadre, les personnes en provenance des zones affectées
font l’objet d’un examen médical systématique.

De même, dans les centres de rétention administrative, un examen médical est
pratiqué pour les personnes en France depuis moins de 10 jours.

Français à l’étranger

Les Français à l’étranger ne font actuellement l’objet d’aucune mesure de
rapatriement particulière. Il leur est conseillé d’être attentifs à
l’évolution de l’épidémie et de respecter les mesures sanitaires préconisées
localement.

Informations aux voyageurs

La direction générale de la Santé a réévalué avec l’Institut de Veille
Sanitaire la situation épidémique au plan international et les
recommandations vis à vis des voyageurs, en tenant compte de la position de
l’OMS. Les recommandations sont désormais subdivisées en deux catégories :

A) Les zones pour lesquelles les voyages sont fortement déconseillés : il
s’agit de HongKong et de la province de Guangdong en Chine.

B) Les zones où il est conseillé de différer les voyages dans la mesure du
possible ou vis à vis desquels la prudence doit être appliquée : il s’agit
des zones identifiées par l’OMS comme affectées (Pékin, Shanxi, Taiwan,
Hanoi, Singapour, Toronto). Pour ces zones, la Direction générale de la
Santé recommande de suivre les précautions locales avec attention et
rappelle que des contrôles sont effectués sur place dans les aéroports avant
le retour. Certaines de ces zones ne disposent pas des infrastructures
médicales comparables à celles disponibles sur notre territoire.

Le Numéro vert mis en place par le ministère (0 800 150 160) reste très
sollicité. Depuis son ouverture, plus de 57 000 appels ont été reçus, près
70 % des appels reçus entre 8h et 22h sont actuellement traités.

Manipulation des marchandises en provenance des zones affectées (et non de
l’ensemble de l’Asie)

En l’état actuel des connaissances, l’agent soupçonné d’être responsable du
SRAS (coronavirus) est fragile. Sa persistance dans l’environnement ne
serait que de quelques heures. Le risque de transmission de l’infection lors
de la manipulation de produits en provenance de zones affectées n’est donc
pas retenu compte tenu de la durée de leur acheminement. Les précautions
d’hygiène prévalant habituellement dans les entreprises doivent être
respectées.

La Direction générale de la Santé rappelle qu’elle a mis en ligne sur le
site Internet du Ministère www.sante.gouv.fr les réponses aux questions les
plus fréquemment posées au sujet de l’épidémie actuelle et, en particulier,
sur les mesures de précaution pour les transports aériens et les voyages. Le
site Internet liste également les centres de référence pour la prise en
charge des cas et met en ligne les protocoles en cours (régulièrement
actualisés).