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Air France ouvre une ligne Paris Tripoli

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Air France n’a pas l’intention de sursoir à sa décision d’ouvrir la ligne paris tripoli

Rappelons que pour nous, tant que KADHAFI n’aura pas été jugé, il n’est pas question de retourner dans le pays qui est dirigé par celui qui est accusé d’avoir assassiné nos collègues navigants de l’UT 772.

Nous sommes particulièrement choqués qu’Air France cède aux injonctions du Gouvernement qui a échangé la libération des infirmières Bulgares contre la normalisation du trafic aérien avec la France.

Il n’y a donc plus personne pour considérer que la morale, l’honneur, la justice sont des mots qui ne s’achètent pas avec du pétrole ou des mirages ?

Manifestement, ce n’était pas le cas de BP et des travaillistes en Grande Bretagne, mais que dire de nos dirigeants politiques et de notre Direction d’AF ?

Allez messieurs, resaisissez-vous.

Portez un peu d’attention à l’émotion et l’angoisse que vos décisions provoquent chez les navigants qui portent le deuil de leurs collègues disparus.
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Lockerbie : BP et les travaillistes auraient fait libérer le seul condamné libyen

http://www.lemonde.fr/international/article/2011/02/01/bp-et-les-travaillistes-auraient-fait-liberer-le-seul-condamne-libyen-dans-l-attentat-de-lockerbie_1473767_3210.html

Des diplomates britanniques ont fourni des conseils à leurs homologues libyens sur la manière d’obtenir la libération anticipée d’Abdelbaset Al-Megrahi, condamné en 2001 à la prison à vie pour sa participation à l’attentat de Lockerbie (Ecosse) contre un Boeing de la compagnie Panam qui avait coûté la vie à 270 personnes en 1988. Cette information est contenue dans un télégramme diplomatique américain révélé par Wikileaks et publié, mardi 1er février, par le quotidien britannique The Daily Telegraph.

En janvier 2001, l’ancien haut responsable des services secrets libyens avait été le seul condamné dans le procès des responsables de l’attentat de Lockerbie. En août 2009, cet homme de 57 ans avait été libéré après qu’un médecin eût certifié qu’il ne lui restait plus que « trois mois » à vivre en raison d’un cancer de la prostate.

Plus d’un an après son retour triomphal en Libye, l’ex-prisonnier réputé moribond est toujours vivant. Or, révèle The Daily Telegraph en octobre 2008, dans la semaine qui avait suivi la publication du diagnostic indiquant que M. Al-Megrahi souffrait d’un cancer, le ministre britannique des affaires étrangères Bill Rammell avait écrit à son homologue libyen pour lui expliquer comment la loi écossaise sur les libérations pour motif compassionnel pouvait lui être appliquée.

Alors que, selon la version officielle, la libération du terroriste libyen était du ressort de l’exécutif régional écossais, le télégramme révélé par Wikileaks confirme l’implication du gouvernement travailliste de Londres dans cette décision contestée.

La libération de M. Al-Megrahi fut l’un des éléments qui permit le rétablissement des relations diplomatiques entre le monde occidental et la Libye de Kadhafi en 2006. En juillet 2010, l’ambassadeur de Grande-Bretagne à Washington avait estimé que la libération du Libyen « était une erreur ».

SCANDALE

La décision britannique avait causé un tel scandale aux Etats-Unis – 189 Américains avaient péri dans l’attentat – que le Sénat avait lancé une commission d’enquête. Le rapport « Justice bafouée » des sénateurs américains, rendu public en décembre 2010, souligne le rôle joué par le groupe pétrolier BP. « Les preuves montrent que le gouvernement britannique (…) était préoccupé par l’avenir d’un contrat pétrolier de 900 millions de dollars entre BP et Tripoli », écrivent les sénateurs, en précisant que ce contrat était « le plus important dans l’histoire du groupe ».

Ils expliquent comment le nom de M. Megrahi avait été retiré de l’accord sur le transfert des prisonniers (PTA) établissant les conditions de libération ou de transfèrement de détenus étrangers au Royaume-Uni, jusqu’à ce que « les pressions exercées par la Libye et BP amènent le gouvernement britannique à l’inclure dans l’accord ».

« En mai 2007, au moment même où BP a signé son contrat avec la Libye, affirment les sénateurs américains, les autorités britanniques ont signé avec Tripoli un protocole prévoyant un accord sur le PTA dans les douze mois ».

Philippe Bernard

Le Monde