Archives pour la catégorie Air Corsica

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étude de la CRPN sur l’espérance de vie des navigants

extrait de la lettre horizon 2013 de la CRPN

Espérance de vie : bonne nouvelle pour les PN

La Caisse de retraite a fait réaliser par son actuaire conseil une étude en mars 2012 sur la mortalité et l’espérance de vie des PN retraités. Cette étude a porté sur une période de 11 ans entre début 2001 et fin 2011, période elle-même subdivisée en deux sous-périodes: 2001-2005 et 2006-2011.

Les conclusions principales en sont les suivantes :


- les hommes ont une mortalité à tout âge moindre que celle des cadres au niveau national, calculée par l’AGIRC, et l’évolution constatée entre les 2 sous-périodes est similaire entre ces deux populations ;

- il en est de même pour les femmes (très majoritairement des PNC dans l’étude), au moins jusqu’à 85 ans (le métier d’hôtesse s’étant développé à partir du milieu des années 50, il n’existe pas un effectif de plus de 85 ans suffisant pour étendre valablement l’étude au-delà) ;

- aucune différence significative n’a été notée selon la durée de la carrière de navigant ;

- l’espérance de vie des PN est donc très supérieure à celle des cadres et encore plus à celle de l’ensemble de la population française ;

- ce constat est plus sensible pour les hommes (3,6 ans) que pour les femmes (1,2 an) ; les PN hommes ont même une espérance de vie très proche de celle résultant de la table officielle utilisée par les assureurs pour le provisionnement des rentes, table pourtant prudente.


Le bon suivi médical de la santé des PN au long de leur carrière joue assurément un rôle très positif sur leur espérance de vie.

A titre d’illustration, à l’âge charnière de 60 ans, le tableau ci-après montre cette espérance de vie prospective pour 2012 et 2017, estimée en suivant les évolutions constatées ces dernières années.

Espérance de vie à 60 ans, en années :

 Année des 60 ans  Hommes        
 Femmes
     CRPN  
 INSEE (*) AGIRC (**)
 Assureurs (***)    CRPN   
INSEE (*)
 AGIRC (**)  Assureurs (***)
 2012  28,74  24,17  25,12  28,77  31,78  29,27  30,56  32,36
 2017  29,49  24,80  25,71  29,52  32,22  29,82  31,14  33,10


 (*) : INSEE = moyenne nationale obtenue à partir des tables INSEE prospectives 2007-2060
(**) : Table AGIRC 2008 prospective
(***) : Tables TGF-TGH 2005 – tables officielles utilisées par les assureurs pour le provisionnement des rentes viagères.

Les tables utilisées dans les études actuarielles  de la Caisse intègrent dorénavant les conclusions de cette étude. L’allongement de l’espérance de vie, qui est une très bonne nouvelle pour les navigants, a un impact sensible sur l’équilibre de long terme du régime.

http://www.crpn.fr/telechargements/Horizon%202013%20WEB.pdf

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Low cost : nos vies discount sur France 2

Le
discount, potentiel remède à la crise économique qui frappe le monde
entier, étend un peu plus chaque jour son champ d’influence. De
l’habillement au tourisme, de l’automobile à l’alimentaire, le low-cost touche tous les secteurs. Inventé après la Seconde Guerre mondiale, en
Allemagne, le discount est un avatar de la crise qui génère des dizaines
de milliards de dollars. Ce road-movie, voyage de 8000 kilomètres, lève
le voile sur ce nouveau modèle de consommation. Car derrière ses
promesses, le discount menace de déconstruire les modèles sociaux en
place, d’appauvrir les salariés et de nourrir la crise

http://pluzz.francetv.fr/videos/infrarouge_,76353471.html

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RYANAIR devant le Tribunal d’AIX

Ryanair doit comparaitre devant le Tribunal correctionnel d’AIX-EN-PROVENCE demain.


Malheureusement, le procès ne se tiendra pas comme il était prévu (voir notre dépêche du 17 janvier). En effet, un défaut dans la citation de RYANAIR fournit à leur avocat l’opportunité de demander un renvoi de cette affaire à une date ultérieure. 


Les avocats de RYANAIR ont déjà fait savoir qu’ils voulaient que l’affaire soit renvoyée à la fin de l’année 2013 au plus tôt. Nous n’avons pas l’intention de laisser RYANAIR imposer ce calendrier au Tribunal. Notre avocat sera à l’audience demain avec l’objectif d’obtenir que la prochaine audience se déroule avant l’été.


Ce n’est pas la première manoeuvre dilatoire de RYANAIR qui n’accepte pas facilement d’avoir à rendre des comptes pour la première fois en France devant un juge.


Nous sommes déterminés à faire dire la justice sur cette affaire, il en va du sort des milliers de salariés dans le transport aérien qui aujourd’hui sont les victimes de la lowcostisation de cette activité et du dumping social provoqué par RYANAIR.


Cette concurrence déloyale pratiquée à grande échelle en Europe par RYANAIR est un véritable fléau pour nos emplois. Cette « évasion sociale » met en péril les régimes de protection sociale et de retraite du Personnel Navigant et l’emploi dans toute la branche du transport aérien.


C’est ce qu’un ancien président de la République française appelait : des pratiques de patron voyou !


Mise à jour 31 janvier 2013

La présidente du Tribunal a renvoyé cette affaire au 30 mai pour deux jours d’audience.

Nul doute que d’ici là, les avocats de RYANAIR trouveront un nouveau prétexte pour faire reporter ce procès.

Pendant ce temps-là, cette
« évasion sociale » met en péril les régimes de protection sociale et de
retraite du Personnel Navigant ainsi que l’emploi dans toute la branche du
transport aérien.


en savoir plus…

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Refusez d’être exploité par RYANAIR

La vie chez RYANAIR


Pour être Cabin Crew chez Ryanair et être basé à Marseille, vous devez signer un contrat de travail avec un intermédiaire irlandais, Workforce, qui vous sous-loue à RYANAIR. 


Votre contrat prévoit que votre base est… Barcelone, même si vous n’y mettez jamais les pieds. 


Vous effectuerez tous vos vols au départ de Marseille pour y revenir prendre vos repos. Même si votre contrat de travail indique Barcelone, votre base d’affectation réelle est Marseille. Aucun hébergement ne sera prévu pour vous à Marseille (comme si vous y étiez officiellement basé). Vous devrez donc vous débrouiller pour y être hébergé sans recevoir aucune indemnisation.


Comme votre contrat de travail est un CDD, qu’il est rédigé en anglais et qu’il stipule que votre base d’affectation est Barcelone, prévoyez quelques difficultés pour trouver une chambre ou un studio à Marseille.


Votre salaire sera de 16 euros de l’heure de vol sans rémunération fixe, ni rémunération minimum garantie. Ceci inclut toutes les indemnités et aucun repas ne sera prévu pour vous à bord. Si vous êtes absent vous ne percevrez pas la rémunération des heures de vol que vous n’avez pas effectuées. Vous aurez droit à 20 jours de congé annuel rémunéré 60 euros par jour.


Vous devrez vous préparer à effectuer entre 80 et 90 heures de vol par mois avec une dizaine de jours OFF, cela pour un salaire net mensuel qui évolue entre 1 000 et 1 700 euros par mois. De ce salaire a été déduit 30 euros par mois pour votre uniforme.


Ne vous attendez pas à être pollué par des tracts syndicaux, la direction prend soin de vous épargner cette prose qui pourrait vous faire perdre de vue l’objectif, faire gagner beaucoup d’argent à votre PDG.


Plusieurs compagnies aériennes embauchent en Europe, faites votre choix, mais évitez cette compagnie qui vous jettera après vous avoir exploité sans appliquer la législation ni française, ni européenne. 


Vous avez été victime de RYANAIR, faites appel à nous, nous pourrons vous aider à faire valoir vos droits.

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Signez la pétition contre les FTL

Stand up for your SAFETY – Sign now!

The EU wants to make this legal with a new set of rules on flight duty times that would jeopardise passenger safety. The proposed flight « safety » rules would allow piloting aircraft whilst severely fatigued. The consequences of pilot and cabin crew fatigue can be disastrous.

« We demand that scientific evidence must be followed in the revision of Europe’s flight duty times and passenger safety be placed ahead of the airliners’ commercial interests. »

As a European citizen you have the right to be heard by policy-makers in Brussels. Your voice is your signature! Please sign the above petition!

This petition will be handed over to the EU Commission and the Members of the European Parliament and we will demand them to change course.

Please tell your friends, family and colleagues that we need their voice! Thank you!

http://list.flightdutytimes.eu/Participate.4.0.html?&L=1

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RYANAIR devant le Tribunal Correctionnel

RYANAIR doit comparaitre devant le Tribunal Correctionnel d’Aix-en-Provence le 31 janvier et le 1er février.

Cette audience fait suite à une plainte de l’UNAC déposée auprès du parquet d’Aix-en-Provence.

Depuis 2007, Ryanair ne s’acquitte pas de ses obligations en matière de législation sociale puisqu’elle n’a déclaré son personnel navigant ni à la Caisse de Retraite du Personnel Navigant (CRPN), ni auprès des différents régimes de protection sociale.

Ryanair exerce également des opérations de prêt de main d’oeuvre en concluant avec WORKFORCE et CREWLINK un contrat ayant pour seul objet la mise à disposition de salariés complètement subordonnés à Ryanair.

Ryanair emploie des navigants, au départ de sa base de Marseille, sans avoir organisé l’élection des délégués du personnel, l’élection des délégués au comité d’entreprise ni l’élection des délégués du CHSCT.

Ryanair, est une compagnie aérienne irlandaise qui, par ses pratiques assimilables à du dumping social, au départ de sa base de Marseille et d’un certain nombre de villes de province, détruit des emplois dans les autres compagnies aériennes qui, elles, appliquent la législation française. Cette concurrence déloyale pratiquée à grande échelle en Europe par Ryanair est un véritable fléau pour nos emplois. Cette « évasion sociale » met en péril les régimes de protection sociale et de retraite du personnel navigant et l’emploi dans toute la branche du transport aérien.

Tous les navigants, quelle que soit leur compagnie, qui exercent leur activité au départ d’une base d’affectation sur le territoire national et qui terminent leur service sur cette base doivent se voir appliquer le droit du travail français et le droit social de leur base d’affectation en France.

Rappelons que le Traité de Lisbonne, qui constitue la « compilation » des Traités européens depuis le Traité de Rome, organise la liberté d’établissement reconnue au sein des États membres depuis la suppression des frontières et la création du marché commun. Dans certains domaines où il n’existe pas de réglementation intégrée ce sont les règles nationales qui ont vocation à s’appliquer ; c’est ce qu’on appelle le principe de subsidiarité, principe qui s’accompagne d’efforts d’harmonisation afin d’éviter de trop grandes disparités, mais qui n’aboutissent pas à un standard unique (concrètement, c’est la situation dont veut profiter Ryanair en « choisissant à la carte » le régime social le moins coûteux).

Tout opérateur économique établi (au sens du Traité, c’est-à-dire relevant d’une législation interne d’un État membre) dans l’un des État membres de l’Union Européenne (par exemple en Irlande, comme c’est le cas de Ryanair) jouit de la liberté de déployer son activité en dehors de l’État membre dans lequel il est établit (par exemple en France, comme c’est le cas de Ryanair à Marseille) et ce, sans qu’on puisse lui opposer une quelconque barrière douanière, économique ou technique. En pratique, cela signifie que cet opérateur économique sera traité d’un point de vue juridique de la même manière que les opérateurs économiques du pays d’accueil (la France). La finalité du Traité étant d’organiser cette liberté du commerce et de l’industrie en veillant à une concurrence libre mais loyale.

Ainsi, lorsque l’opérateur économique use de cette liberté d’établissement, il doit impérativement (il ne s’agit pas d’une option ou d’un choix laissé à sa propre appréciation !) se déclarer en tant qu’établissement dans le pays d’accueil de façon à se soumettre aux règles de droit interne, celles-ci étant harmonisées sous l’effet de l’intégration européenne, et justement dans le but d’éviter toute distorsion de concurrence entre les opérateurs originaires d’un autre pays européen et ceux du pays d’accueil.

La suppression des frontières pour favoriser la liberté de circulation des biens et personnes au sein du marché commun ne doit pas aboutir à une sorte de « législation à la carte » où chacun pourrait choisir librement son propre régime juridique.

En tentant de s’affranchir de toutes les contraintes de la construction européenne pour ne conserver que les avantages Ryanair fait preuve au minimum d’une conception ultra libérale de l’Europe et du marché européen que nous qualifions de dumping social.

C’est ce qu’un ancien président de la République française appelait des pratiques de patron voyou !