Hier Lundi 17 nous avons rencontré le nouveau directeur Général d’AF/KLM Mr Smith. Nous lui avons d’abord décrit notre ADN : un attachement viscéral à la négociation, aux accords protecteurs ainsi qu’au respect de ceux-ci. Nous lui avons également dressé le portrait de la population PNC dont il est désormais responsable.
Nous lui avons également indiqué qu’à notre sens s’il était là en face de nous c’était à cause, ou grâce c’est selon, à un NON dans lequel le poids de notre population PNC a été déterminant. Sa priorité devra donc être de trouver une issue à ce conflit salarial. C’est un préalable obligatoire pour apaiser les tensions et remettre dans le sens de la marche Air France, qui, depuis quatre ans, vit dans le conflit permanent.
Nous avons aussi rappelé que pour la population que nous représentons, au delà de la question des salaires c’est à un mal-être plus profond qu’il allait devoir répondre. En effet le PNC a le sentiment d’être la perpétuelle variable d’ajustement :
- En termes d’emploi bien sûr avec la création de Joon où l’emploi PNC a été externalisé et « low-costisé », mais aussi chez Hop où les PNC subissent lourdement le massacre industriel. Il est temps désormais de faire de la croissance PNC avec des embauches importantes en CDI et des passerelles entre les compagnies du groupe.
- Dans son quotidien où, souvent seul interlocuteur direct des clients durant leur voyage, le PNC est celui qui assure la fidélisation, le ré-achat, tout en compensant les nombreux manquements et autres situations dégradées. Nous lui avons réclamé des facilitants et la reconnaissance de notre travail là où aujourd’hui nous faisons face à des irritants permanents et à un management souvent sourd à nos demandes.
- Finalement il a été attentif et intéressé par notre volonté de toujours mieux concilier notre vie privée et notre vie professionnelle : aux améliorations en cours nous lui avons demandé d’impulser la dynamique pour favoriser la publication des plannings plus tôt et un système de DDA encore plus performant qui amènerait plus de satisfactions et moins de frustrations.
De ses origines anglo-saxonnes notre PDG tire certainement son image joviale et approchable. Ça c’est pour la forme à laquelle nous sommes peu attachés même si cela tranche avec son prédécesseur. Ce que nous retenons c’est sa volonté affichée de construire un projet stratégique dans l’échange et la concertation afin de pouvoir compter sur l’ensemble des salariés. Nous jugerons évidemment sur pièce.
S’il semble avoir pris la mesure de l’environnement dans lequel il arrive aux manettes de nos compagnies, nous avons insisté sur les messages qu’il va devoir faire passer aux autorités pour qu’Air France cesse enfin d’être la vache à lait d’ADP et de l’Etat.
