Archives pour la catégorie Regional

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Flight Time Limitation

  Flight Time Limitations

Historiquement, les règles encadrant les activités de l’Aviation Civile sont ,en France, celles du Code des  Transport et quelques réminiscences du CAC (Code de l’aviation Civile). Ces textes constituent un ensemble de règles à minima, que l’on peut considérer comme un plancher protecteur pour les navigants. 

Ce plancher n’empêche pas la mise en place de protections mieux disantes, dans les compagnies aériennes, sous forme conventionnelle (négocié entre directions et Organisations syndicales).

Le 15 juillet 2002 était crée l’Agence Européenne de Sécurité Aérienne, EASA, dont la mission est double : elle fournit une expertise technique à la Commission Européenne en contribuant à la rédaction de règles en matière de sécurité aérienne dans divers domaines et en apportant une collaboration technique à la conclusion des accords internationaux y afférents.

Depuis l’application du règlement EU-OPS en 2008, l’EASA poursuit  l’harmonisation européenne de ces règles de sécurité en intégrant les règlementations nationales les plus libérales d’Europe.

Après 2 années de travaux, elle vient de publier un texte concernant les limitations de temps de vol, en anglais Flight Time Limitations, ou FTL, qui consiste en de nouvelles butées d’utilisation. Ce texte sera présenté à la Commission Européenne. Il est encore temps d’agir. 


Ces FTL présentent des valeurs extrêmes en matière de rythmes de travail, de nombre d’étapes, de limitations de TSV, de temps de repos (périodiques, à bord, à la base d’affectation), de réserves… qui pour les PN de la majorité des Compagnies Européennes sont proprement hallucinantes. Beaucoup de ces domaines n’étaient pas couverts par les textes précédents. Le moins que l’on puisse dire est que les valeurs présentées dans le FTL sont tellement outrancières qu’elles n’ont de vertu que symbolique.

Jusqu’aujourd’hui, il existe encore 3 niveaux de protection. 

 

  • Les règles Européennes, 
  • les règles nationales (de chaque état de l’Union)
  • et enfin les règles conventionnelles négociées dans chaque Entreprise.

 

Ce texte remet surtout, en cause le principe de non régression nationale en supprimant la possibilité pour un Etat de conserver des dispositions mieux disantes que le texte européen ! Avec cette clause, nous perdons un niveau de protection, le niveau national.

A Air France, tout comme dans la plupart des Majors européennes et même dans la plupart des Low-Costs, le socle conventionnel est bien loin des limites basses contenues dans le Code des Transport, dans  les EU-OPS et à fortiori dans les FTL.

Néanmoins, à l’heure où les règles d’utilisation conventionnelles des navigants sont remises en cause dans la plupart des Compagnie Européennes, nous considérons impératif d’avoir l’ultime filet de protection le plus haut possible.

C’est pourquoi nous vous invitons tout d’abord à signer la pétition européenne en ligne

http://list.flightdutytimes.eu/Participate.4.0.html?L=2


 

Mais aussi à participer à la journée d’action européenne des équipages, afin de sensibiliser l’opinion publique aux risques que ce texte lui fait courir.

mardi 22 janvier 2013, de 10h00 à 13h00 

au Terminal 2 de l’aéroport CDG, 

devant l’Hôtel Sheraton à la sortie de l’escalator du CDG Val, 

en uniforme

 

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Financement des retraites… réforme à venir !

Financement des retraites : les projections et les pistes du COR

Selon le rapport du Conseil d’orientation des retraites du 19 décembre 2012 sur les retraites à l’horizon 2020, 2040 et 2060, le contexte
économique dégradé ne permettrait pas d’améliorer le solde du système de
retraite à court et moyen termes.
 


Le Conseil d’orientation des retraites, (COR) a présenté, le 19 décembre 2012, son rapport sur les perspectives des retraites à l’horizon 2020,2040 et 2060,
en prenant en compte la réforme des retraites de novembre 2010 qui
devait permettre un retour à l’équilibre financier du système en 2018.
En tout état de cause, cet objectif ne devrait pas être atteint, estime
le COR, qui a examiné différents scénarios économiques et dressé des
pistes de travail pour l’avenir.

Selon le COR, la situation financière des régimes de retraite à court et moyen termes serait marquée par le contexte macroéconomique dégradé
lié à la poursuite de la crise jusqu’en 2013, puis par l’amélioration
progressive escomptée pendant tout le reste de la décennie jusqu’en
2020. Le besoin de financement du système de retraite (y compris du
Fonds de solidarité vieillesse) se creuserait régulièrement de 0,7 à 1
point du PIB entre 2011 et 2017, passant de 14 à 21,3 milliards d’€.

À plus long terme, c’est-à-dire en 2060, le solde financier du système de retraite pourrait rester «durablement négatif», et représenter de - 105 milliards d’€ à + 93 milliards d’€, soit de -2,9 points à + 1,7 point du PIB.

S’appuyant sur ces projections, le COR s’est penché sur les perspectives
pour les assurés en matière de retraite d’ici à 2060. Pour cela, le
rapport donne des indications à la fois sur les âges de départ à la
retraite et sur le niveau des pensions à court (2020), moyen (2040) et
long termes (2060).

Âges effectifs de départ à la retraite. La tendance générale est au «report
de l’âge de la retraite» estime le COR. L’âge moyen de
départ se situe à 62 ans aujourd’hui et devrait se stabiliser à 64 ans sur la période 2035-2060.

Niveau des pensions. Étant indexées sur l’inflation, les pensions de retraite augmentent régulièrement au fil des ans. Au total, sur la période 2011-2060, celles-ci augmenteraient de 37 % à 60 %. Néanmoins cette hausse serait inférieure à celle des revenus d’activité bruts. Par conséquent, la pension moyenne, rapportée au revenu d’activité moyen, baisserait à l’horizon 2060.
Entre 2011 et 2060, selon les scénarios et variantes retenus, cette
baisse pourrait être comprise entre 10 % et 28 % (avec rendements
Agirc-Arrco constants) et même entre 14 % et 35 % (avec rendements
Agirc-Arrco décroissants). En revanche, si les besoins de financement du système de retraite en projection sont intégralement couverts par de «nouvelles hausses de prélèvements à la charge des actifs», l’évolution des pensions de retraite serait plus favorable.


Afin d’assurer l’équilibre du système de retraite, le COR insiste sur la nécessité d’agir sur un ou plusieurs des trois leviers existants : hausse des prélèvements sur les actifs, diminution des pensions, augmentation de l’âge de départ à la retraite.

 

Le
rapport, qui se base sur les chiffres de 2011 et retient le principe
d’une augmentation d’environ une année de l’âge effectif moyen de départ
à la retraite entre 2011-2020, puis d’une année supplémentaire sur la
période 2020-2060, évoque deux hypothèses :

 


– à l’horizon 2020,
l’équilibre pourra être obtenu soit en augmentant les prélèvements de
1,1 point, soit en diminuant le rapport entre pension moyenne nette et
revenu moyen net de 5 %, soit en élevant de 9 mois supplémentaires l’âge
effectif moyen de départ à la retraite ;

 

– pour la période 2040-2060,
le système de retraite devrait être à l’équilibre grâce soit à une
hausse des prélèvements de 5 points en 2040 et 6,2 points en 2060, soit
une diminution du niveau de la pension moyenne par rapport au revenu
d’activité de 20 % et 25,3 %, soit un décalage effectif de l’âge de la
retraite de 6 et 7 ans par rapport à 2011.


source : http://www.wk-rh.fr
source : http://www.cor-retraites.fr
source : onzième rapport du COR du 19 décembre 2012

COR : Le Conseil d’orientation des retraites est un lieu permanent d’études
et de concertation entre les principaux acteurs du champ des retraites.
Il suit l’évolution des régimes et fait des propositions pour assurer
leur solidité financière et leur fonctionnement solidaire.


Créé en 2000,
le Conseil d’orientation des retraites (COR) est une structure
pluraliste et permanente, associant des parlementaires, des
représentants des partenaires sociaux, des experts et des représentants
de l’État. Il a pour mission essentielle d’assurer le suivi et
l’expertise concertée permanente de notre système d’assurance vieillesse
et de faire des propositions.

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Audition du PDG d’Air France par la Commission du développement durable du Sénat

Le Président directeur général d’Air France, Alexandre de Juniac, a été auditionné par les membres de la commission du développement durable du Sénat le 12 décembre.

Cette audition été retransmise en direct par la chaine public sénat. On peut retrouver cette émission à l’adresse suivante :

http://www.publicsenat.fr/vod/audition/audition-d-alexandre-de-juniac,-p-dg-d-air-france/125746

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UN PRF BIEN MYSTERIEUX

UN PRF BIEN MYSTÉRIEUX !

Comité d’Entreprise des 29 et 30 novembre 2012
Lors de sa visite au Comité d’Entreprise Mr Guérin nous a confirmé que finalement la structure d’accueil du PRF serait 100 % Air France. Une nouvelle bonne raison donnée aux syndicats de Régional de n’avoir rien signé puisque le projet change tout le temps.
L’expert de Comité d’Entreprise, le cabinet PROGEXA, a fait sa présentation sur le PRF et nous a fait remarquer que le PRF aurait une situation financière de départ très complexe, voire incompréhensible ! C’est rassurant…

Les élus du comité d’entreprise apprennent à cette occasion que la société de tête devient une compagnie aérienne avec un CTA (celui d’Airlinair), un avion (1 ATR)… cela n’a jamais été présenté aux différentes réunions ! Les élus ont donc voté la motion suivante :
« Les élus et représentants du CE de Régional découvrent avec stupeur ce matin (30/11) un changement majeur dans l’organisation du PRF : La holding devenue société de tête deviendrait une compagnie aérienne dotée d’un CTA. Cette modification fondamentale n’avait pas été portée à la connaissance des élus. Par conséquent, une nouvelle présentation intégrale du projet PRF doit être faite ».

Alors que l’on nous avait présenté une holding accueillant une cinquantaine de salariés, comme, principalement, structure « commerciale » du PRF nous voilà avec la création d’une compagnie aérienne avec le risque de transfert d’avions/d’actifs des compagnies du PRF vers cette société de tête.

Bref, comme à son habitude, la Direction dissimule des informations primordiales. La suite à la prochaine présentation PRF…

Le bulletin d’information

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STOP AU FAVORITISME

STOP AU FAVORITISME !

Lors du CE d’octobre 2012, la Direction s’est réjouie de la signature, par tous les syndicats, de l’avenant du 9 octobre 2012 permettant l’affrètement en Côte d’Ivoire.

Nous pensions, en effet, que cette proposition allait pouvoir profiter au plus grand nombre d’entre nous.
 
Nous avons été trahis. L’UNAC a signé cet avenant pour permettre à TOUS les PNC de partir, et ce sur la totalité de la période d’affrètement.
 
La Direction voyant qu’aucun instructeur PNC ne postule pour la période d’un mois a donc décidé d’adapter son appel d’offres. Pour les instructeurs, et seulement pour eux, la période de détachement sera donc de 15 jours, avec tous les frais que cela engage… Nous constatons une fois de plus que certains PN sont privilégiés.

NOUS REFUSONS CES DIFFÉRENCES DE TRAITEMENT.
 
C’est une nouvelle preuve du manque de considération de la direction à l’égard des PNC qui travaillent chaque jour dans une ambiance délétère.

téléchargez le bulletin

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LES PIÈCES D’UN PUZZLE

LES PIÈCES D’UN PUZZLE

Un puzzle inquiétant
Si
l’on fait un parallèle entre le découpage prévu par le projet de
réorganisation du Groupe AF : LC, MC, CC, PRF, TRANSAVIA et le découpage
qui existe déjà avec KLM, Etihad, Alitalia, Air Berlin, Air Europa,
FlyBe (pour ne parler que de ceux-là) on construit un puzzle qui pourrait bien se révéler menaçant pour nos emplois.

En
effet, une bonne partie des lignes effectuées par les navigants d’Air
France sont déjà ou vont bientôt être effectuées par nos
« partenaires ».

Et même si la répartition globale du Chiffre
d’Affaires sera sans aucun doute bénéfique pour AF-KLM, la répartition
des heures de vol, donc des emplois, se fait et continuera de se faire
en faveur des opérateurs qui ont les coûts les plus faibles.

Lorsqu’une
activité est déficitaire quand elle est effectuée par AF, la tentation
est grande de l’externaliser soit dans une filiale, soit chez un
« partenaire ».

C’est ainsi que nous constatons que
l’association avec Etihad permettra, selon la Direction, d’offrir aux
clients AF la possibilité de voyager à bord du vol quotidien de KLM entre AMS et Abu Dhabi ou bien à bord des avions d’Etihad tous les jours entre CDG et Abu Dhabi.

Tout cela pour effectuer des prolongations vers l’Asie et notamment vers l’Inde (au détriment des vols AF directs vers l’Inde).
Ces
derniers jours, Etihad annonçait son association avec Garuda, ce sont
donc les passagers en correspondance AF à Singapour qui vont dorénavant
passer par Abu Dhabi, de même que les passagers pour l’Australie, etc.

Combien de temps avant qu’on nous annonce une réduction de l’activité AF à Singapour ?

Ce
phénomène n’est ni récent ni original. C’est son ampleur qui nous fait
réagir aujourd’hui. Cette évaporation de nos heures de vol devient, en
période de vaches maigres et donc de réduction du programme d’offre
d’Air France, problématique pour l’avenir de nos emplois de navigants.

Que
ce soit sur le MC ou sur le LC, on pourra toujours trouver un
partenaire pour partager l’exploitation et le Chiffre d’Affaires.

L’intérêt
de telles associations est d’augmenter non seulement le Chiffre
d’Affaires, mais aussi la rentabilité, c’est normal sinon pourquoi se
lancer dans ces opérations. Mais quand cela se fait au détriment des
emplois des PN sous contrat de travail français, alors nous ne sommes
plus d’accord.

Nous n’avons pas oublié que la Direction a dénoncé le 26 juillet tous les accords PNC (hormis l’Accord Collectif PNC 2008/2013) au nombre desquels figurait l’accord interdisant l’emploi de PNC sous contrat de travail non français !

Paranoïaque ? Crédible ? Un peu les deux ?
Tout
changement s’accompagne d’un cortège de peurs et de fantasmes, c’est
vrai. Mais toute réorganisation a un ou plusieurs objectifs. Certains
sont clairement affichés, d’autres sont parfois plus… discrets.

Sans
chercher à apparaitre paranoïaques, nous ne voulons pas non plus être
trop naïfs. Au risque de « surinterpréter » les choses, nous préférons
poser toutes les questions et mettre en oeuvre une politique sociale
permettant de garantir à nos mandants ce qui compte le plus dans cette
période de crise et de quasi-récession, nos emplois.

Cette « politique sociale » passera par la cohésion de notre collectivité (pfff, vous déconnez à l’UNAC, que des gros mots : « cohésion », « collectif »).

Les
seuls qui peuvent se permettre de penser ou d’agir de façon
individualiste sont ceux qui ont une qualification rare et recherchée.
Les
autres, comme les rédacteurs de ce bulletin, sont trop faibles (quelles
que soient leurs compétences dans leur métier) pour rester isolés.

À
l’UNAC, nous sommes persuadés que seul le collectif peut nous sauver.
Et cela passe par la construction d’un Accord Collectif PNC protecteur.

Jamais un règlement défini unilatéralement par la Direction n’apportera un degré de protection suffisant.

Sans
accord collectif PNC, ce seront des règles « à la carte » qui seront
appliquées, en fonction de critères tels que le résultat ou l’économie
des lignes (ou en fonction de l’humeur du chef !). Quelles qu’elles
soient, ces règles seront sans commune mesure avec celles que nous
vivons actuellement et qui nous protègent jusqu’en mars prochain.

Sans un véritable accord collectif, ni la qualité ni la quantité de nos emplois ne peuvent être garantis.

Nos emplois ne seront pas garantis tant que nos heures de vol AF ne le seront pas !


L’augmentation
du trafic générée par les alliances ou les partenariats est sans doute
bonne pour le chiffre d’affaires, mais si ce trafic est effectué par
d’autres, les emplois seront… ailleurs !

Le transport aérien
européen est une nouvelle fois en pleine recomposition. L’arrivée
d’Etihad chez AFKL sera suivie d’autres alliances entre les compagnies
du golfe et IAG ainsi qu’avec des compagnies US. Tout cela accompagné
d’une externalisation de l’activité vers des opérateurs à moindres coûts
sociaux.

Qui prendra nos heures de vol ? Qui prendra nos emplois ?
Nous voulons des garanties sur la préservation de nos emplois !
Nous voulons un Accord Collectif PNC avant l’échéance de l’Accord Collectif PNC 2008/2013 !

 Téléchargez le bulletin en PDF