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LES PIÈCES D’UN PUZZLE

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LES PIÈCES D’UN PUZZLE

Un puzzle inquiétant
Si
l’on fait un parallèle entre le découpage prévu par le projet de
réorganisation du Groupe AF : LC, MC, CC, PRF, TRANSAVIA et le découpage
qui existe déjà avec KLM, Etihad, Alitalia, Air Berlin, Air Europa,
FlyBe (pour ne parler que de ceux-là) on construit un puzzle qui pourrait bien se révéler menaçant pour nos emplois.

En
effet, une bonne partie des lignes effectuées par les navigants d’Air
France sont déjà ou vont bientôt être effectuées par nos
« partenaires ».

Et même si la répartition globale du Chiffre
d’Affaires sera sans aucun doute bénéfique pour AF-KLM, la répartition
des heures de vol, donc des emplois, se fait et continuera de se faire
en faveur des opérateurs qui ont les coûts les plus faibles.

Lorsqu’une
activité est déficitaire quand elle est effectuée par AF, la tentation
est grande de l’externaliser soit dans une filiale, soit chez un
« partenaire ».

C’est ainsi que nous constatons que
l’association avec Etihad permettra, selon la Direction, d’offrir aux
clients AF la possibilité de voyager à bord du vol quotidien de KLM entre AMS et Abu Dhabi ou bien à bord des avions d’Etihad tous les jours entre CDG et Abu Dhabi.

Tout cela pour effectuer des prolongations vers l’Asie et notamment vers l’Inde (au détriment des vols AF directs vers l’Inde).
Ces
derniers jours, Etihad annonçait son association avec Garuda, ce sont
donc les passagers en correspondance AF à Singapour qui vont dorénavant
passer par Abu Dhabi, de même que les passagers pour l’Australie, etc.

Combien de temps avant qu’on nous annonce une réduction de l’activité AF à Singapour ?

Ce
phénomène n’est ni récent ni original. C’est son ampleur qui nous fait
réagir aujourd’hui. Cette évaporation de nos heures de vol devient, en
période de vaches maigres et donc de réduction du programme d’offre
d’Air France, problématique pour l’avenir de nos emplois de navigants.

Que
ce soit sur le MC ou sur le LC, on pourra toujours trouver un
partenaire pour partager l’exploitation et le Chiffre d’Affaires.

L’intérêt
de telles associations est d’augmenter non seulement le Chiffre
d’Affaires, mais aussi la rentabilité, c’est normal sinon pourquoi se
lancer dans ces opérations. Mais quand cela se fait au détriment des
emplois des PN sous contrat de travail français, alors nous ne sommes
plus d’accord.

Nous n’avons pas oublié que la Direction a dénoncé le 26 juillet tous les accords PNC (hormis l’Accord Collectif PNC 2008/2013) au nombre desquels figurait l’accord interdisant l’emploi de PNC sous contrat de travail non français !

Paranoïaque ? Crédible ? Un peu les deux ?
Tout
changement s’accompagne d’un cortège de peurs et de fantasmes, c’est
vrai. Mais toute réorganisation a un ou plusieurs objectifs. Certains
sont clairement affichés, d’autres sont parfois plus… discrets.

Sans
chercher à apparaitre paranoïaques, nous ne voulons pas non plus être
trop naïfs. Au risque de « surinterpréter » les choses, nous préférons
poser toutes les questions et mettre en oeuvre une politique sociale
permettant de garantir à nos mandants ce qui compte le plus dans cette
période de crise et de quasi-récession, nos emplois.

Cette « politique sociale » passera par la cohésion de notre collectivité (pfff, vous déconnez à l’UNAC, que des gros mots : « cohésion », « collectif »).

Les
seuls qui peuvent se permettre de penser ou d’agir de façon
individualiste sont ceux qui ont une qualification rare et recherchée.
Les
autres, comme les rédacteurs de ce bulletin, sont trop faibles (quelles
que soient leurs compétences dans leur métier) pour rester isolés.

À
l’UNAC, nous sommes persuadés que seul le collectif peut nous sauver.
Et cela passe par la construction d’un Accord Collectif PNC protecteur.

Jamais un règlement défini unilatéralement par la Direction n’apportera un degré de protection suffisant.

Sans
accord collectif PNC, ce seront des règles « à la carte » qui seront
appliquées, en fonction de critères tels que le résultat ou l’économie
des lignes (ou en fonction de l’humeur du chef !). Quelles qu’elles
soient, ces règles seront sans commune mesure avec celles que nous
vivons actuellement et qui nous protègent jusqu’en mars prochain.

Sans un véritable accord collectif, ni la qualité ni la quantité de nos emplois ne peuvent être garantis.

Nos emplois ne seront pas garantis tant que nos heures de vol AF ne le seront pas !


L’augmentation
du trafic générée par les alliances ou les partenariats est sans doute
bonne pour le chiffre d’affaires, mais si ce trafic est effectué par
d’autres, les emplois seront… ailleurs !

Le transport aérien
européen est une nouvelle fois en pleine recomposition. L’arrivée
d’Etihad chez AFKL sera suivie d’autres alliances entre les compagnies
du golfe et IAG ainsi qu’avec des compagnies US. Tout cela accompagné
d’une externalisation de l’activité vers des opérateurs à moindres coûts
sociaux.

Qui prendra nos heures de vol ? Qui prendra nos emplois ?
Nous voulons des garanties sur la préservation de nos emplois !
Nous voulons un Accord Collectif PNC avant l’échéance de l’Accord Collectif PNC 2008/2013 !

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