Tous les articles par Gwennaelle SERRET

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JOON

Depuis hier c’est public, le projet « Boost » a abouti à la création d’une nouvelle filiale nommée JOON. Chacun appréciera le choix du nom ou des uniformes très « sportswear ».

Le but affiché par la Compagnie est d’opérer les lignes abandonnées par AF ou fortement déficitaires. Les premières lignes MC devraient être ouvertes en octobre et à la saison été 2018, 4 avions A 340 lanceront les lignes LC.
A ce stade 120 recrutements PNC sont en cours de validation.

En ce qui concerne les circuits équipage, les pilotes feront la préparation des vols à la cité et rejoindront les PNC à bord. Côté PNC JOON, leurs casiers seront situés au bâtiment Vénus et ils prépareront leurs vols dans un endroit dédié au Hub, avant de rejoindre les PNT à bord.

En ce qui concerne leur CE, il ne verra le jour que dans un an, conformément aux dispositions légales (il faut, un an avec au moins 50 employés avant de pouvoir créer un CE dans une entreprise).

Les personnels au sol auront un contrat de détachement. Les salariés bénéficieront des conditions de travail et de CE JOON. Les pilotes, dans le cadre de leur mise à disposition,  garderont leur contrat de travail avec AF et tous les éléments du contrat, rémunération, CE.

Le réseau JOON ne sera communiqué que fin septembre, pour des raisons évidentes de protection vis à vis de la concurrence.

Concernant les alternants, il y a des candidats qui postulent dans les deux Compagnies : Alternance AF ou CDI chez JOON. Pour celles et ceux qui ont débuté un contrat en alternance  à AF, ils pourront choisir d’intégrer JOON à l’issue de leur contrat.

Nous ne manquerons pas de vous tenir informés, dès que nous aurons des informations fiables sur l’évolution de cette Compagnie. Depuis hier, nous faisons le triste constat que les réseaux sociaux sont envahis de posts de désinformation et nous le regrettons.

N’hésitez pas à contacter nos permanences si vous avez des interrogations.

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OUF QUE !

Les résultats du referendum du SNPL viennent de tomber, avec 83% de participation, les pilotes se sont prononcés à 78,2 % en faveur de la signature de l’accord proposé par la Direction et de la création de « Boost ».

Nous nous étions très largement exprimés sur la création de cette nouvelle filiale, suite à l’arrivée du Président Janaillac. Nous redoutions la « vampirisation » à terme, d’Air France historique vers une structure à moindre coût, (des écarts d’efficacité économique supportés par la seule population PNC, recrutés en externe).

Nous pouvions redouter (alors que les PNT obtenaient le contrat unique) de  voir les conditions d’emploi et de rémunération des PNC AF historique mises en concurrence avec celles des PNC « Boost », ou pire voir l’activité et les personnels d’AF historique basculer dans cette nouvelle entité.

Le fait de se retrouver sous le coup d’une note de Direction nous fragilisait encore plus.

Après une longue négociation, durant laquelle l’UNAC s’est retrouvé en partie seule face à la Direction, nous avons aboutit fin mars à la mise à signature d’un Accord Collectif pour une durée déterminée de 4 ans, mais aussi un accord de périmètre à durée indéterminée qui contenait le nombre maximal de basculement de coques vers « Boost » (10 LC, 18 MC), l’interdiction de procéder à une mobilité forcée du PNC AF vers « Boost » et la possibilité d’organiser des filières filiales de « Boost » vers AF pour le PNC.

Nous avons été les seuls à parafer cet accord, il n’a donc pas pu être appliqué.

Fin juin, nous avons oeuvré pour que la Direction réouvre à signature les accords de mars, considérant que nous devions tout mettre en oeuvre pour obtenir des garanties de protection avant le résultat de la consultation pilote, dont nous ne doutions pas qu’elle serait positive et par conséquent que « Boost » verrait le jour.

Il y a 5 jours, l’UNAC et l’UNSA, syndicats représentatifs ont signé ces deux accords qui s’appliqueront au 1er septembre.

Nous n’avons aucune intention de donner des leçons à qui que ce soit sur les options stratégiques retenus par les uns et les autres. Nous faisons le constat, avec soulagement que nous avons été dans un « short mais bon timing » et que nous avons partagé avec l’UNSA qu’il fallait impérativement rentrer dans un schéma protectionniste PNC avant de laisser les mains libres à la Direction et à certaines velléités corporatistes de nos collègues PNT.

Certains affirment aujourd’hui, dans des déclarations extrêmement populistes que les signataires de l’accord de périmètre « Boost » ont accompagné, voire souhaité la création de cette filiale. Tenter de vous le faire croire, c’est tout simplement vous prendre pour des chèvres. Opposer des postures démagogiques à une vraie politique protectionniste contractuelle est parfaitement irresponsable. Cet accord de périmètre PNC est tout simplement historique pour notre corporation puisque c’est le premier depuis que la Compagnie existe.

Encore une précision, certes « Boost » est un danger potentiel, certes ce projet est plébiscité par le SNPL, mais il ne faut pas se tromper,  les seuls responsables sont les décideurs de la Direction pas les pilotes. Le SNPL oeuvre pour sa corporation et il le fait bien. Nous n’insisterons jamais assez sur les dangers d’entretenir une scission entre nos population PNC et PNT. Notre meilleure garantie est notre professionnalisme.

Ouf qu’on a signé.

 

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Le courage de ses opinions

Nous avons découvert ce matin cette inscription dans la salle 25 de briefing. L’incivilité devient de plus en plus courante au sein de notre communauté. Qu’il s’agisse des parties communes, de certains comportements en équipage, de dégradations diverses et variées.

L’individu, qui fort d’un grand courage, s’est senti l’âme d’afficher ses opinions vis à vis de l’UNAC, en « taguant » une salle de briefing, illustre à lui seul, la campagne de dénigrement que nous subissons depuis plusieurs années.

Nous n’osons croire qu’il s’agit d’une volonté délibérée de nos contradicteurs, juste une conséquence exécrable des politiques populistes de communication.

Nous regrettons ce climat délétère à l’encontre d’une organisation représentative et légitimée par vos suffrages.

Vous volez, avec des représentants UNAC, ils tiennent publiquement des permanences syndicales.

Demain vous volerez peut-être avec cet ou ces individus qui utilisent des profils de trolls sur les réseaux sociaux ou tout simplement un feutre sur le mur d’une salle de briefing, mais toujours de façon anonyme. Un bel exemple de courage qui nous ramène à des périodes bien plus sombres de notre histoire nationale.

Tout cela pour dire à notre cher collègue, qu’il y a des moyens beaucoup plus simples de faire valoir ses désaccords, il suffit d’échanger, de se parler, en face à face, entre collègues.

Nous l’affirmons, cette personne est indigne d’être PNC, mais nous ne la connaissons pas encore.

Comment pourrions nous travailler ensemble dans un domaine extrêmement sécuritaire, avec des soi-disant collègues qui portent des messages au sein même des salles de briefing, sanctuaire d’un départ de cohésion, pour accomplir au mieux un vol ensemble.

Nous sommes choqués, une plainte va être déposée à la PAF.

Vos représentants de l’UNAC.

 

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Problème CRPN en cours de résolution ?

Comme nous vous l’avons écrit dans notre dernière dépêche nous avons rencontré la Direction pour négocier un accord sur le Temps Alterné afin de pouvoir continuer la validation des mois OFF  et l’ouverture des droits à pension en Temps Alterné à partir de 50 ans.

Nous avons signé cet accord dès sa mise à signature, lundi après midi.

Pour l’instant, comme pour l’accord collectif, notre seule signature ne suffit pas à rendre cet accord valable.

Le SNPNC et l’UNSA ont besoin de la semaine pour consulter leurs instances. Nous ne pouvons imaginer qu’ils n’apposent pas leur signature sur cet accord. Certes il est bien minimaliste par rapport au chapitre de l’ancien accord collectif, mais il permet de sortir d’une situation de dommage collatéral que subit le PNC, depuis la disparition de notre accord collectif.

Si nous ne sortions pas de cette situation, ce n’est pas quelques PNC qui seraient impactés (comme certains aiment le faire croire) mais un nombre important de collègues, qui faute de pouvoir valider leur période de TA en temps pour le calcul de leurs droits, verraient immédiatement la date de liquidation de leur pension à taux plein, repoussée.

Nous avons bon espoir que le bon sens l’emporte.

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Sous-dimensionnement effectifs sol.

Le dernier PDV sol avait pour objectif  le départ de 80 personnes.

Il y a eu 110 demandes, 10 désistements et 100 dossiers retenus, soit 20 de plus que le quota défini.

Le problème est que le plus gros de la surinscription  touche les formateurs de l’AFCA et la production PNC. Il y a donc un déficit de 14 agents de production PNC.

Ceci a pour conséquence que les interventions  de rattrapage sur l’aspect qualitatif des plannings (équilibrage des week-end, vol est ouest, vols pénibles….) ne sont plus repris à la main faute d’un nombre suffisant d’agents . Les agents ne reprennent que les plannings qui en informatique posent des problèmes, ils reprennent aussi ce qui peut arranger la boîte. Pas terrible donc dans le cadre de la QVT.

Autre sujet bien plus coûteux : les 8 formateurs AFCA que l’entreprise a laissé partir,  sans anticiper ces départs.  Il y a donc eu pas moins de 30 stages annulés depuis le début de l’année, PNC et PNT confondus. Et cela ne fait que commencer à priori. En effet Air France est tenue d’honorer ses contrats de formation avec les autres compagnies et l’AFCA doit aussi faire face aux CDD et aux 250 CQP qui intégreront AF début juillet.

Trois nouveaux formateurs doivent venir grossir les rangs dès le début de l’été, mais il reste un manque de 5 personnes.

Un recrutement va être mis en place, mais il faut 12 mois pour former ces personnes. Ce manque d’anticipation va donc coûter très cher à la compagnie (coût d’une immo sol PNT : 800€ fois 16 par stage, 200€ pour un PNC fois 19 !!!), sans compter le coût sur la production, certains vols partant à compo PEQ moins 1, les PNC n’étant plus qualifiés sur certaines machines.

Ces 30 stages annulés selon nos calculs ont d’ores et déjà coûté 270000 euros à l’entreprise.

Patrick Labelle, CC Europe, Commissaire CE Eco ProPATRICK