Tous les articles par Gwennaelle SERRET

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Vous l’aurez tous compris

Vous l’aurez tous compris, ou pas. La Campagne électorale pour les élections professionnelles est lancée.

Un accord sur les augmentations de salaire a été signé avec l’assentiment de la majorité des syndicats à hauteur de 4%.

D’aucuns peuvent penser que cela n’est pas suffisant, nous le comprenons car il en manque toujours.

Pour nous à l’UNAC, ce qui manque c’est notamment le rattrapage de trois ans de blocage des échelons dans le Plan Transform, les Pilotes l’ont obtenus, pas les PNC, nous avons d’ores et déjà entamé une procédure en justice, sur le thème de  l’inégalité de traitement entre personnel.

Par ailleurs, nous avons été chercher, pas plus tard qu’hier matin un engagement auprès de Ben Smith de pouvoir rentrer en discussion sur des sujets catégoriels PNC et ce dans des délais très courts, un objectif de mener les débats sur 6 semaines pour aboutir avant la fin de l’année. Nous souhaitons que cette fois, nos interlocuteurs comprendrons les enjeux.

Vous l’aurez tous compris le SNPL est déjà depuis cet été en négociation catégorielle et oeuvre à atteindre ses 10% d’augmentation. Rien de plus normal ils l’ont toujours affiché publiquement et en intersyndicale : 5,1% pour les autres et 10,51% pour eux.

Rien d’étonnant de constater que le SNPL, après s’être positionné en Leader de l’Intersyndicale inter-catégorielle, ne signe pas un accord qui s’appliquera aussi au Pilotes.

Vous l’aurez compris les syndicats non-représentatifs, qui faisaient partis de l’Intersyndicale fustigent aujourd’hui la signature de cet accord. En somme, si on avait pu signer, ben on ne l’aurait pas fait.

Belle blague.

Faute de ne jamais avoir été admis dans cette intersyndicale nous ne pouvons vous faire part des débats qui s’y sont tenus, mais nous ne pouvons croire qu’il n’y est pas eu un débat et une position démocratique sur ce sujet après un mouvement aussi unitaire.

L’alternative c’était quoi : un mouvement de grève dur ?

Pour qu’il soit dur et suivi encore faut-il qu’il ne souffre pas des mouvements permanents et délétères lancés par deux syndicats populistes, ceux là mêmes qui revendiquent des réductions chez les commerçants  d’ORY et des salades dans les distributeurs, mais surtout qui permettent à certains de nos collègues de trouver un prétexte pour ne pas faire leur vols pourris ou obtenir les WE prisés et se faire remplacer par leurs collègues de réserve.

Vous l’aurez compris, tout cela n’a qu’une seule cohérence : l’incohérence du positionnement syndical dans une campagne électorale.

Ça tombe bien la chasse est ouverte.

Pour l’UNAC, nous pensons qu’il faut nous donner la chance de pouvoir réouvrir des chantiers rapides sur des sujets qui nous pourrissent le quotidien et notre qualité de vie au travail, un compromis de 2% de moins sur nos exigences de départ, nous a semblé acceptable si nous avançons sur d’autres sujets.

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Mise au point

Hier Médiapart dévoilait une déclaration de la CFE-CGC Sol d’Air France. Ce syndicat s’appelle en fait, le SICAMT GAF, (Syndicat Indépendant des Cadres, Ingénieurs, Techniciens et Agents de Maitrise Air France) qui est un syndicat indépendant, affilié à la CFE-CGC, comme l’est l’UNAC, et nous ne maitrisons, ni ne partageons les déclarations de ce syndicat.

L’UNAC a toujours été solidaire des revendications de l’intersyndicale inter-catégorielle sur les augmentations de salaire et a toujours appelé à la participation aux différents mouvements de grève sur ce sujet.

Certains esprits chagrins et mal intentionnés (les élections approchent) essaient de nous faire croire que l’UNAC n’est pas d’accord avec des augmentations de salaire : on rêve !

Que les stratégies syndicales puissent être divergentes c’est la vie, mais les buts sont les mêmes, plus de repos, plus d’argent, de meilleures conditions de travail.

Certains esprits chagrins et mal intentionnés (les élections approchent) essaient de lancer la polémique sur l’affiliation de l’UNAC à la CFE-CGC pour des raisons électoralistes et par défaut de courage de siéger à des négociations sans un Papa Pilote. Pire ils se taisent devant la Direction mais alimentent les réseaux sociaux.

Nous pensons autrement, même si cela déplait aux aboyeurs du tous ensemble, nous le revendiquons et l’assumons.

Cela fait 25 ans que l’UNAC se bat pour l’amélioration des conditions de travail des PNC, les déclarations rapportées d’un Secrétaire Général d’un syndicat affilié à la CFE-CGC ne sont pas de notre responsabilité.

Monsieur SMITH nous a reçu avec l’IS PNC  jeudi dernier comme le Père Noël en nous demandant ce que nous voulions, en somme il nous suffit de faire une liste. Après les Papas Pilotes, le Papa Patron, qui peut y croire ? Eh bien pas nous, les cadeaux des Directions ne sont obtenus que sous la pression sociale. Et la pression sociale est aujourd’hui menée dans l’IS  par le SNPL qui est en parallèle en négociation catégorielle.

Nous demandons les augmentations de salaire, le rattrapage de 3 ans de blocage d’échelons, les améliorations de la vie au travail contractualisés dans le dernier accord collectif.

Une chose est sûre, si nous ne nous rassemblons pas pour échanger sur nos objectifs PNC, la partie sera morte. Et c’est malheureusement ce qui se passe. Un éminent représentant syndical a refusé d’exprimer ses revendications à Monsieur SMITH au prétexte de la présence de l’UNAC. Nous sommes pourtant tous confrontés aux mêmes problèmes, tous PNC, donc aux mêmes revendications.

A force de ne pas vouloir parler, on va avoir du mal à être entendu.

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Mr smith : Allez au bout de vos bonnes intentions !

 

 

 

 

Lors de notre rencontre samedi, on nous a demandé notre position, sur les propositions de NAO avancées par Monsieur SMITH.

Sur la forme :

La Direction a pris l’option du dialogue et de la négociation avec la totalité des syndicats, que ce soit l’Intersyndicale menée par le bout du nez par le puissant SNPL, ceux qui, comme nous, en ont été exclus alors qu’ils partagent les mêmes objectifs, ou même ceux qui ne veulent pas entendre parler d’augmentations en pourcentage mais en « forfait » comme l’UNSA Sol (mais pas l’UNSA PNC qui est dans l’intersyndicale).

On pourrait saluer cette tentative de vouloir rassembler le plus grand nombre autour d’une proposition décente mais cette démarche est troublée puisque pour apporter une réponse légalement solide au différend salarial qui nous oppose à la Direction, l’accord des syndicats représentatifs est nécessaire.

Le risque est qu’à vouloir contenter tout le monde, la Direction risque bien de ne contenter personne. Pour preuve, au lieu de discuter tous ensemble en toute transparence, la journée s’est déroulée en conclaves dans des salles isolées.

On a des choses à cacher? Qui nous fait des cachoteries : La Direction, l’Intersyndicale qui aurait pactisé en grand secret, la représentation pilote qui négocie ses propres augmentations en parallèle !?

Sur le fond :

En début de réunion il nous a été dit que la proposition d’augmentation qui nous serait faite avait pour but de solder le passé tout en permettant de faire de la croissance d’activité chez Air France.

Cela peut être compris autant comme une menace de transfert d’activité du Court et Moyen Courrier d’Air France vers Transavia (comme envisagé dans le projet stratégique de Juin 2018 de Janaillac et appelé de ses voeux par la représentation pilote pour financer leurs demandes catégorielles) que comme une vraie opportunité d’emploi, de carrières et qualité de vie PNC AF, et un changement dans les dogmes qui ont amené à la création de Transavia ou de Joon.

Après une offre de départ inacceptable puis de longues heures de palabres, la proposition sur la table et sur laquelle nous devons nous prononcer est la suivante :

- 2% rétroactif en janvier 2018,
- 2% en janvier 2019,
- Ouverture de NAO en octobre 2019.

 

Nous regrettons :

Nous regrettons malheureusement  qu’aucune garantie de croissance à Air france, de nature à augmenter significativement l’embauche de PNC, n’ait été proposée par la Direction, en accord avec ses bonnes intentions.

Nous regrettons que les NAO de 2019 ne démarrent pas sur la base de l’inflation prévue à 1,7%, ce qui garantirait une augmentation de presque 6% sur 2 ans.

Nous regrettons enfin que les 2% prévus en janvier 2019 ne soient pas versés en janvier 2018, ce qui constituerait une augmentation  substantielle  pour les PNC . À titre d’exemple, cela permettrait, entre autres, de verser une prime « d’arriéré » 2018 d’environ 1400€ pour les HST et de 2000€ pour les maîtrises et des augmentations mensuelles de 190€ par mois pour les HST et de 280€ pour les maitrises, sur la base des rémunérations moyennes du dernier bilan social.

Notre position est claire :

Si on ne nous propose pas de perspectives  alléchantes (salariales et bien au delà), vous devrez nous expliquer, Monsieur Smith, pourquoi dans un avenir incertain et après des années d’efforts nous devrions modérer nos ardeurs salariales, tout en enrichissant les uns (Pilotes) sur les dos des autres (PNC).

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En outre, le PNC attend non seulement des augmentations  décentes, mais également une perspective de croissance en interne (au même titre que les pilotes) de nature à améliorer sa qualité planning et son quotidien. Cela permettrait notamment une plus grande satisfaction en termes de congés (Noël, Vacances scolaires…) de DDA vol et repos, cela génèrerait plus de promotions et diluerait les rotations les plus pénibles sur un plus grand nombre.

De plus, comme vous l’avez compris depuis notre première rencontre, nous sommes très attachés à l’équité et c’est pourquoi nous exigeons le rattrapage de 3 ans de blocage d’échelons à l’identique des Pilotes. Nous voulons l’égalité  de traitement entre deux populations qui ont participé au redressement d’Air France à hauteur de 20% d’efficacité économique dans le plan « Transform ». Cela pourrait en outre compléter la compensation de l’inflation qui manque à votre proposition. A défaut de solution satisfaisante nous serions contraints d’aller au bout de la démarche juridique tout juste engagée.

Nous voulons rassurer nos détracteurs syndicaux PNC, nous avons la culture acquise du « Tous ensemble »mais nous gardons notre libre arbitre. Nous ne suivrons jamais personne aveuglément, et nous ne laisserons personne réfléchir à notre place.  Comme nous l’avons toujours été, nous  restons centrés sur la défense de notre corporation et de ses propres spécificités. Il serait quand même de bon ton que ces mêmes syndicats qui se disent combatifs ne reproduisent pas les mêmes erreurs que pour Joon (se faire berner par les pilotes, puis plus rien pour certains si ce n’est quitter la table de négociation de l’Accord PNC, quand d’autres choisissaient le préavis permanent qui sert plus le confort individuel que l’intérêt collectif et qui feront quoi, en reposer un autre par dessus ?!). Faire des erreurs est humain, mais il faut s’en servir pour ne pas les reproduire.

Nous voulons aussi que nos collègues pilotes soient rassurés, ce n’est pas à eux que nous faisons des reproches mais à la stratégie du SNPL et à ses syndicats inféodés : il nous reste en travers de la gorge la création de Joon dont le président avait dit que tant qu’il serait aux manettes, jamais Joon ne se ferait jamais, mais qui a été le seul signataire à l’origine  de sa création et le CDB de leur 1er vol ?!

En tout cas nous ne sommes pas si loin de l’objectif à atteindre Monsieur Smith!! Allez au bout de vos bonnes intentions et repartons sur de bonnes bases !!

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Réforme de la gouvernance

Ben Smith a reçu l’ensemble des organisations syndicales représentatives. Nous pouvons aussi imaginer qu’aidé par son staff, il a d’ores et déjà rencontré et fait un état des lieux de nos différentes directions. 

Le premier constat que nous pouvons faire, c’est que Ben ne traine pas et quand il prend les manettes, il les prend toutes. On nous annonce qu’à défaut d’avoir fait son choix de nomination d’un ou d’une DG, il prendra à titre temporaire la gouvernance d’AF, en plus d’AF/KLM.

En dix jours, et c’est nouveau à Air France, il avance sans être ralenti par les traditionnelles tractations entre coteries politiques et différents groupes de « lobying internes », celles qui jusqu’à présent constituaient le premier stade du boulot d’un nouveau patron du groupe : organiser ses équipes, en ménageant les intérêts des uns et des autres.

Et quand nous écrivons cela, nous pensons bien évidemment à l’interventionnisme du premier actionnaire : l’Etat.

Nous ne connaissons pas quelle stratégie va être développée par Ben Smith, pour maintenir le groupe à son rang international, mais s’il dépense autant d’énergie pour nous fixer le cadre de son développement, nous devrions l’apprendre prochainement.

Les messages que nous avons compris suite à notre rencontre.

Le premier, c’est qu’il a bien conscience du paysage dégradé du dialogue social dans l’entreprise et qu’au delà des augmentations de salaire, il a dû apprécier le malaise des différents métiers et des objectifs des différents acteurs syndicaux. Il ne coupera pas de revenir vers les salariés, avec des augmentations de salaire.

Nous pourrons nous poser la question de combien et pour qui, ainsi que contre quoi ?

Le deuxième est que les choix de développement stratégique du groupe, devront  inévitablement passer par le Low-Cost long courrier.

Les acteurs de la concurrence, ne sont plus les compagnies du Golfe, mais des structures comme celle de Norwégian qui viennent nous challenger sur notre réseau au départ de Paris.

On peut aussi imaginer, que la solution Joon qui consiste à opérer certaines lignes de la Compagnie AF, à un coût un peu moins cher (les économies réalisées uniquement sur le PNC), ne soit pas une solution suffisante ou adaptée pour sauver le groupe.

Le troisième message est qu’une des solutions est de maintenir notre niveau AF en gamme de produit et nous l’espérons, pourquoi pas l’augmenter. Nous l’avons déjà averti que tout ceci ne peut se faire, sans revoir les « process » qualité et d’y rajouter des moyens humains.

Ce que l’on peut espérer.

C’est que notre nouveau patron mette plus d’intelligence dans la gestion macro économique de notre entreprise et qu’il en finisse avec des systèmes historiques ou culturels de gestion en silos.

Nous le savons, nous qui sommes en bout de chaine de service, chaque direction se fixe ses objectifs d’efficacité économique, sans pour autant se poser la question des conséquences sur le service d’à côté. Bref, une gestion en silos.

Nous le vivons au quotidien, les économies sur le « Catering » se traduisent par un mécontentement client et un rattrapage à organiser par le PNC, l’entretien des cabines, les services d’optimisation des ventes, les services de production PNC, etc…, ont les mêmes impacts sur notre quotidien.

Tant que la Direction continuera a additionner des chiffres d’efficacité économique, sans pour autant se poser les bonnes questions sur l’efficacité commerciale, nous ne nous en sortirons pas, sauf à tomber le schéma que nous, PNC, avons tous subi, celui qui consiste à nous dire que nous coûtons trop cher. Un raisonnement bien simpliste à notre sens.

Ce que l’on peut craindre : les réformes internes à venir, bien sûr, mais pas uniquement.

La culture anglo-saxonne n’a pas les mêmes repères que ceux du modèle français et nous pouvons craindre que le « New deal », consiste à réaliser une équation simple, plus tu bosses plus tu gagnes.

L’environnement concurrentiel qui ne manque pas d’avancer plus vite que notre capacité à décider les réformes et notre incapacité à devenir imaginatif et considérer par exemple qu’augmenter notre capacité à mieux travailler (augmenter les Compo-peq par exemple) est un investissement plutôt qu’une dépense.

Enfin l’environnement politique qui envisage une réforme de la durée de nos carrières, au travers d’une réforme de notre caisse de retraite, de la mise en place d’un régime universel ou par le déplafonnement de l’âge de cessation d’activité du PNC.

L’avenir proche va répondre à nos interrogations, nos espoirs ou nos inquiétudes.

 

 

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Monsieur BEN

Comme vous le savez tous, depuis le départ de la création de cette intersyndicale inter-catégorielle, nous avons été mis à l’écart, pour des raisons purement électoralistes.

Et par les syndicats du sol (on ne sait pas ce que l’on leur a fait) et par les syndicats PNC (on ne sait pas ce que l’on leur a fait, nous sommes pourtant représentatifs) et par les syndicats PNT (on sait ce que nous leur avons fait : peur sans doute).

Bref depuis le début, nous nous sommes confrontés à une logique qui consiste à partager solidairement une revendication légitime, le rattrapage de salaire depuis 2011 , 6%, puis 5,1% aujourd’hui, et celle des pilotes qui estiment que leur rattrapage est estimé à 10, 11, 12%.

Il y a donc deux sortes d’inflations, dans ce pays. Celles des prix, mais aussi celles du prix du marché des salaires pilotes.

Les efforts ont été consentis essentiellement par les PNC dans le plan « Transform », nous l’avons toutes et tous accompagné.

Aujourd’hui , le Captain, nous annonce que nous devrions nous contenter de la moitié d’une augmentation, ceci est juste injuste.

A cette heure nous n’allons pas faire les détails des efforts consentis, par contre comment tolérer que lors d’un rattrapage d’inflation, les uns touchent un et les autres touchent deux.

Monsieur BEN, ne vous trompez pas sur les personnes qui pilotent cette Compagnie, nous demandons juste une reconnaissance équitable au regard des efforts fournis. Et par ailleurs d’une légitimité à recouvrir nos pertes de pouvoir d’achat après 7 ans de blocage de salaire.

Ce n’est pas pas parce que certains peuvent dépenser deux, quand les autres ne peuvent dépenser que un, qu’ils doivent être plus augmentés.

Welcome Mister SMITH, we trust on you, if we carry each over,  but we are not dupe.

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C’est la rentrée !

Lundi, c’est la rentrée. Notre Direction va devoir sortir de la torpeur estivale et faire son cartable.

Il est temps. Après trois mois de carence de PDG et un été particulièrement difficile et compliqué pour les personnels en front-line, il va falloir se pencher sérieusement sur les dossiers en cours.

L’arrivée de Ben Smith à la tête du groupe va rapidement devoir nous conforter dans nos propres opinions. Est-il ou pas l’homme de la situation ? A-t-il déjà l’ambition d’un plan de développement industriel pour Air France de nature à rassurer les personnels ? Est-il prêt à entendre nos revendications salariales après avoir été satisfait des siennes ?

Voici des questions qui ne vont pas manquer d’être rapidement et légitimement posées.

A l’UNAC, nous n’avons pas de religion et pas de certitude sur le choix d’un patron ou de la politique qu’il doit mener, nous laissons cela à d’autres qui s’estiment trop souvent des spécialistes en tout et sur tout. Notre philosophie est bien plus simpliste, nous nous contentons de vérifier et de garantir l’acceptabilité sociale.

Déjà l’intersyndicale inter-catégorielle annonce une radicalisation d’un futur, hypothétique, mouvement social, si elle n’était pas entendue sur sa revendication d’une augmentation barémique de 5,1 %. Nous étions à plus de 6% au début du conflit, force est de constater que les objectifs ont été revus à la baisse. Ce doit être, bien entendu, dû à la déflation annoncée par tous les médias… ou peut être que certaines corporations ont d’ores et déjà profité de cette torpeur estivale pour avancer leurs pions sur l’échiquier du dialogue social. Le proche avenir nous le dira.

Au-delà de ce dossier, les problèmes perdurent et ils vont devoir être abordés, dès la rentrée.

La maintenance de nos avions est déplorable, même si elle ne remet pas en cause la sécurité des vols, elle détériore l’environnement de travail des personnels qui gèrent l’exploitation et la qualité offerte à nos clients. Cette situation, même si on nous dit qu’elle s’améliore (il ne manquerait plus que ça empire), va  devoir être traitée de façon urgente, quitte à ce que nos spécialistes de l’auto-satisfecit du « c’est pas pire », fassent leur mea culpa.

La politique du produit est en stand-by, faute de décideur, il est urgent de ne rien faire. espérons que la nouvelle gouvernance prenne ce sujet à bras le corps, afin que nous puissions nous retrouver dans un service un peu plus uniforme et des compositions équipage qui garantissent la qualité attendue par nos passagers.

La stratégie de développement du groupe Air France et ses ambitions, JOON va t’elle perdurer, quel va être le développement de Transavia, allons nous vers de l’attrition ou de la croissance ? Encore des questions auxquelles les salariés attendent des réponses.

Le Président Janaillac, nous avait vendu la confiance, « Trust together », pour le coup il a bien vendu la nôtre après deux ans de gouvernance et aucun projet, si ça n’est JOON, la belle affaire. Espérons que nos attentes soient entendues et que nous retrouvions un climat social digne, pour qu’ensemble nous ayons envie de renouer avec la croissance.

Bienvenue à bord Monsieur SMITH…